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Les raisons d'un échec

Eurosport
ParEurosport

Publié 17/09/2007 à 09:15 GMT+2

L'Euro 2007 terminé à la pire place possible, l'heure du bilan a sonné pour l'équipe de France. Les Bleus, qui ont perdu tout espoir de participer aux Jeux Olympiques, ont affiché de nombreuses lacunes. En voici quelques unes qui expliquent la défaillance

- LA GESTION DU CAS JEANNEAU :
C'est un peu passé inaperçu. Et pourtant, c'est l'une des explications au jeu collectif aussi peu abouti des Français lors de l'Euro. Le forfait d'Aymeric Jeanneau, en raison d'une lésion au ménisque droit, a été un véritable coup de poignard. Beaucoup moins médiatique que la fracture au doigt de TP avant le Mondial, ce coup du sort a pourtant laissé un grand vide dans l'effectif des Bleus. Les Tricolores se sont retrouvé sans véritable organisateur. Sans chef d'orchestre pour remettre l'équipe en place. Et ça a couté cher.
On pourra peut-être regretter longtemps la gestion de Claude Bergeaud sur ce cas. Le sélectionneur, qui n'avait pas beaucoup de choix au poste 1 dans sa liste de remplaçant (Bokolo), a préféré la précipitation à la patience en rappelant Giffa très vite sans attendre les examens médicaux réalisés en France. Jeanneau, qui a rejoué une semaine après avec l'ASVEL en amical, aurait pourtant été utile même en manquant le premier tour. "Je ne regrette pas car de toute manière, je ne suis pas le style d'entraîneur à prendre ce genre de risque avec les joueurs", lâche Bergeaud .
- L'ABSENCE DE LEADER CHARISMATIQUE :
Tony Parker a beau être un joueur exceptionnel, au talent immense, il ne peut pas tout faire. Et surtout pas forcer sa nature. TP n'a jamais été un rassembleur sur un parquet. Un joueur capable de rebooster ses troupes. Ce n'est pas Sarunas Jasikevicius. Boris Diaw n'ont plus. Et conclusion, l'équipe de Claude Bergeaud n'a jamais trouvé un joueur capable de remobiliser le groupe. De prendre la parole dans les moments difficiles. Un rôle qu'Antoine Rigaudeau avait parfaitement su faire lors de l'Euro 2005 après la défaite contre la Grèce.
- LA FAIBLESSE AU POSTE 5:
Comment lutter dans une compétition aussi relevée sans un pivot dominant ? La question est sûrement sans réponse. La France l'a d'ailleurs constaté. Malgré les efforts de Ronny Turiaf pour apporter son grain de sel en attaque, les Bleus n'ont jamais eu une force de frappe constante sous le cercle. Bien sûr, Fred Weis apporte ses centimètres mais le géant de Bilbao, sûrement fatigué, a été beaucoup trop maladroit pour permettre aux Bleus d'aller plus haut. Et les Nesterovic et compagnie ont pu profiter à merveille de cette faiblesse française.
- LES CHOIX EN DEFENSE :
C'est peut-être anodin mais ça a souvent coûté cher. Claude Bergeaud avait demandé à ses joueurs de changer sur les écrans. Une décision qui peut sembler étonnante quand on possède deux petits arrières comme Joseph Gomis et Tony Parker. Et surtout quand on aligne dans son équipe des intérieurs très lents. Conlusion : dans le tournoi, on a souvent pu voir Gomis défendre sur un pivot ou Turiaf sur un meneur. La sanction ne sait jamais fait attendre... Il faudra aussi vite apprendre à jouer sur les pick and roll pour exister sur la scène européenne.
- LE RETARD DANS LA PREPARATION :
Le problème d'assurance de Boris Diaw, les blessures (Tony, Florent Pietrus...) ont pesé lourd dans la balance. Avec ce retard accumulé, les Bleus n'ont jamais pu trouver leur collectif illustré par un jeu triste, sans révolte, trop dépendant de TP. Pour couronner le tout, Boris Diaw, mis à part en quart, n'a pas eu le rendement espéré. Bien sûr, la montée en puissance a bien eu lieu en quart de finale. Mais il était trop tard. "Nous n'avons pas pu faire la préparation nécessaire sur la dernière semaine notamment, avoue Claude Bergeaud. D'habitude, nous travaillons la vitesse et là, nous avons été obligés de faire des entraînements collectifs. On le paye sur la fin du tournoi où les joueurs sont moins en forme".
- LE MANQUE DE JOUEURS D'EUROLIGUE
Claude Bergeaud le répète avec insistance : "il nous manque des joueurs d'Euroligue. Des joueurs qui savent quand il faut envoyer du bois ou pas". Et on ne peut qu'aller dans le sens du sélectionneur. La France ne possède pas de profil de joueurs européens. Des éléments qui savent faire la différence en défense mais également en attaque dans ces matches internationaux au jeu si particulier. En clair, les Bleus n'ont pas de Lakovic ou de Jasikevicius. Ce constat établi, on peut alors se demander pourquoi Bergeaud s'est passé des services de Mickael Gelabale, l'un des seuls français à avoir joué au plus haut niveau continental ces dernières années ?
- L'INCAPACITE A EMBALLER LES MATCHES :
Tout au long du tournoi, la France a joué aux montagnes russes. Les Bleus ont enchaîné les périodes intéressantes et le franchement moins bon. Un problème de concentration ? D'envie ? Ou un manque d'alternative offensive ? Sûrement un peu des trois. Mais Boris Diaw a également une autre explication : "Notre jeu, nous demande beaucoup d'énergie. Nous ne pouvons pas jouer 40 minutes avec ce rythme." On regrettera toutefois l'incapacité française à enfoncer le clou quand les Bleus étaient devants...
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