Toujours ça de pris

Trois sur trois ! Voilà un beau bilan pour l'équipe de France. Les Bleus ne pouvaient pas rêver mieux pour cette première phase. Bien sûr, la manière n'a pas été au rendez-vous. Mais au final, sur le plan comptable, c'est le carton plein. Car mercredi, les Tricolores sont venus à bout de la Russie et signent une belle opération pour la suite de la compétition. Grâce à leur sans-faute, ils entameront le prochain tour avec une longueur d'avance puisque les points acquis face aux équipes qualifiées étant conservés. Résultat : ils n'auront besoin que d'une petite victoire ou de deux pour décrocher leur billet pour les quarts de finale, passage obligé pour rêver du Mondial 2010.

Pour ce troisième match de suite en Pologne, il y a eu de mieux. Bien sûr, tout n'a pas été rose. Loin de là ! La première mi-temps a été décousue et les Français se sont longtemps cassé les dents sur la défense de zone russe. La faillite aux lancer-francs a été encore de la partie (15 sur 28 soit 53%). Et les Bleus n'ont pas réglé la mire de loin (4 sur 15 aux primés). Mais les joueurs de Vincent Collet n'ont pas eu de passage à vide. Et une fois dos au mur avec sept points de retard (37-44, 23e), on a retrouvé les cadres des Bleus.

Tony Parker a, comme d'habitude, montré le chemin à suivre avec deux paniers primés. Ensuite, il a assisté au réveil de Boris Diaw. L'homme à tout faire des Bobcats, qui avait déjà montré un visage plus séduisant contre la Lettonie, a retrouvé son agressivité. Il a éclairé le jeu des Bleus avec de beaux mouvements et des passes dont il a secret. Au final, il termine avec une belle feuille de stats (19 pts, 7 rbds et 7 pds). Digne du grand Boris. Mais le troisième larron de la génération championne d'Europe Juniors 2000 n'a pas été en reste.

Passé à côté de son match contre la Lettonie en raison de fautes, Ronny Turiaf a parfaitement épaulé ses potes de l'INSEP. Avec 18 points et 14 rebonds, il a fait un chantier dans la raquette. Un trio flamboyant qui met en exergue le manque d'impact des autres joueurs et notamment du banc. Et les erreurs défensives en fin de match qui ont laissé les Russes dans le match. Un paradoxe pour cette formation réputée d'habitude pour sa défense. Mais la France n'est plus à un paradoxe prêt... Il faudra toutefois tenter de gommer ces défauts pendant le jour de repos de jeudi avant d'affronter à partir de vendredi la Macédoine et deux équipes avec lesquelles ils ont un compte à régler: la Grèce, bourreau historique, et la Croatie, qui a été l'un des pays à les priver des Jeux de Pékin.

France : Parker (17 pts, 3 rbds, 4 pds en 30 min), Batum (1 rbd en 17 min), Diaw (19 pts, 7 rbds, 7 pds en 39 min), Piétrus (1 pt, 3 rbds, 3 pds en 31 min), Turiaf (18 pts, 14 rbds, 1 pd en 34 min), puis Diot, Jeanneau (3 pts, 1 pd en 9 min), Bokolo, De Colo (7 pts, 1 rbd en 24 min), Koffi (2 pts, 3 rbds en 8 min), Traoré (2 pts en 5 min), Mahinmi.

Russie : Vorontsevich (5 pts, 1 rbd), Kurbanov (12 pts, 4 rbds), Bykov (2 pts, 2 rbds), Frizdon (11 pts, 1 rbd), McCarty (13 pts, 2 rbds), Sokolov, Dmitryev, Vyaltsev, Monya (2 rbds), Ponkrashov (7 pts, 4 rbds, 8 pds), Zozulin (6 pts, 1 rbd, 3 pds), Mozgov (8 pts, 5 rbds).