Euro 2013 - France-Slovénie (72-62) : les stats qui démontrent que les Bleus ne l’ont pas volée

Tony Parker restait sur un match décevant contre la Serbie, avec 10 points à 4/12, étant le cinquième marqueur français du match. Pour ce quart de finale, le meneur des Spurs a pris les choses en mains. Il a renfilé son costume de patron. Après un 0/3, il a débloqué son compteur à la neuvième minute sur son seul panier primé. C’est surtout dans le troisième quart-temps que Parker a appuyé sur l’accélérateur, avec douze points. Au final, il termine avec 27 unités (9/20), son deuxième meilleur total dans la compétition, qui représente 38% des points de l’équipe dans le match. Cela lui permet de devenir le troisième meilleur marqueur de l’histoire de l’Euro avec 952 points. Le Français a désormais Dirk Nowitzki (983) en ligne de mire.

Malgré un secteur intérieur décimé, les Bleus ont toujours du répondant. Cela avait été difficile face à la force des Serbes, où seul Alexis Ajinça avait surnagé. Cette fois, c’est le collectif au complet qui est venu appuyer dans ce secteur, y concentrant ses efforts pour réellement dominer (40 points à 24). Les dix unités de Boris Diaw, qui n’hésite pas à attaquer le cercle depuis le début de la compétition, en témoignent. Au rebond aussi, la France a pris le dessus (46-39). Si Alexis Ajinça a totalisé neuf prises, son remplaçant Johan Petro a su le suppléé dans ce domaine (sept en onze minutes).

Les rebonds s’obtiennent avec la taille et l’envergure d’un joueur comme Alexis Ajinça, mais aussi avec la détermination de s’imposer dans une rude bataille. C’est ce qui s’est passé dans ce match couperet. Les Français ont gagné des possessions gratuites et ont empêché leur adversaire d’en obtenir, alors que c’était la grande force des partenaires de Goran Dragic. Cela s’est traduit par pas moins de 20 points inscrits en deuxième chance. A l’inverse, la Slovénie a été limitée à six, dont seulement deux au cours de la deuxième mi-temps.

Les Bleus ont mis les ingrédients nécessaires pour passer un obstacle qui paraissait élevé au début de la journée. De l’engagement mais aussi du sang-froid, mettant à profit leur expérience. Ils ont vraiment donné l’impression de maîtriser leur sujet, sans jamais s’affoler, même en étant dominés dans l’entame. A deux reprises, les joueurs de Vincent Collet ont augmenté leur avance à dix points. A chaque fois que la Slovénie est revenue, à cinq ou même trois longueurs, ils ont su redonner le coup de collier nécessaire pour se mettre à l’abri dans les toutes dernières minutes. Sûrs de leur force, comme ils l’étaient avant la rencontre malgré les critiques.