Eurobasket 2015 : Dirk Nowitzki n'a pas encore dit adieu à l’Allemagne, mais ça y ressemble

"On verra." Officiellement, Dirk Nowitzki n'a pas encore décidé de tirer sa révérence en sélection. Mais c'est tout comme. Jeudi soir, l'Allemagne s'est arrêtée avant les huitièmes de finale de l’Euro, éliminée par l'Espagne (76-77). Sauf improbable revirement, cette élimination sonne la 153e et dernière cape internationale de Nowitzki. En tout cas, les supporters de la Nationalmannschaft se sont faits une raison. Alors ils n'ont pas manqué de rendre un bel hommage à leur star. Touché par l’ovation de l’Arena de Berlin, le grand blond a versé quelques larmes. Comme s'il savait, à cet instant, que c'était la fin d’une belle et longue histoire.

Sa première sélection, Dirk Nowitzki l’a honorée dès 1997. Ensuite, il a fait le bonheur de son pays pendant presque vingt ans. Affolant les compteurs comme rarement. Joueur atypique du haut de ses 2,13 m, l’Allemand, presque impossible à contrer, a accumulé les performances de très haut niveau, tant en NBA qu’avec le maillot national sur le dos. Trois fois, il a terminé meilleur marqueur d’un Euro (2001, 2005, 2007). En 2001, il a même réussi la prouesse de finir le championnat d’Europe avec 28.7 points de moyenne, personne n’a fait mieux depuis.

Grâce à lui, l’Allemagne, où il était peu entouré, a existé sur la scène internationale. Allant même jusqu’à accrocher une médaille de bronze au Mondial 2002 et une d’argent à l’Euro 2005, les deux fois il a fini meilleur marqueur et MVP de la compétition. Cet été, le Wunderkind avait accepté de revenir pour un dernier tour avec l’Allemagne lors de cet Euro, la première phase se jouant à domicile. Il n’aura pas réussi à sortir sa sélection de ce groupe B si relevé malgré ses 13,8 points et 7,8 rebonds de moyenne.

La sortie, si elle se confirme, n’est pas à la hauteur de sa carrière. Qu’importe, c’est bien un grand monsieur qui s'apprête à stopper sa carrière internationale. Une perte non négligeable pour le basket FIBA. Il faudra maintenant aller voir Dallas jouer pour se délecter du talent du natif de Wurzburg. Il ne faut pas perdre de temps. Car à 37 ans, il ne lui reste plus beaucoup de saisons devant lui. Et là, ce sera un autre crève-cœur.