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EUROBASKET 2022 - Equipe de France - "Il faut qu'on arrête" : les Bleus se passeraient bien de leurs scénarios dingues

Glenn Ceillier

Mis à jour 14/09/2022 à 23:06 GMT+2

EUROBASKET – Si les miracles s'enchaînent pour l'équipe de France durant cet Euro, les Bleus aimeraient bien trouver la solution pour s'appuyer sur leur force de caractère sans se faire des frayeurs, après leur succès contre l'Italie (93-85) à l'issue d'une prolongation. Pour aller au bout de leurs rêves et avant la demie, cela semble même indispensable de réussir à gérer les temps faibles.

L'équipe de France lors du quart de finale face à l'Italie à l'Eurobasket 2022

Crédit: Getty Images

Berlin, miracle n°2. Ce n'était pas le scénario complètement dingue de la Turquie (87-86). Mais les Bleus ont encore sorti un match fou pour passer face à l'Italie, mercredi (93-85). Une rencontre aussi palpitante que frustrante par moments, pendant laquelle les coéquipiers d'Evan Fournier ont une nouvelle fois été renversants pour poursuivre leur route et se rapprocher encore un peu plus de leur but ultime dans ce tournoi : le titre, évidemment. "On aime bien se faire peur. C'était incroyable. Mais cette victoire fait vraiment du bien", a savouré Guerschon Yabusele sur Canal +.
En cinq minutes, il y a eu tout, perte de balles, absence de repli...
Qu'importe le flacon tant qu'on a l'ivresse ? Pas forcément. Si les vice-champions olympiques ne peuvent que se féliciter d'être encore au rendez-vous du dernier carré pour la troisième fois de suite dans un grand tournoi, après la médaille de bronze du Mondial 2019 et l'argent des Jeux de Tokyo l'été dernier, ils se passeraient bien de leurs trous d'air répétés durant les matches. "Ça fait deux fois maintenant", a soufflé Evan Fournier (17 pts). "Il faut qu'on arrête d'avoir ce trou d'air pendant lequel on ne fait plus rien".
Dans le viseur du capitaine tricolore, ce terrible troisième quart-temps où les protégés de Vincent Collet ont vu l'Italie leur infliger un 31 à 18. Avec un 17-3 cette fois-ci, après le 19-0 face aux Turcs. Comme une confirmation de leur incapacité à gérer leurs temps faibles. "En cinq minutes, il y a eu tout, perte de balles, absence de repli, pas de rebonds", s'agace encore Evan Fournier. "Il faudra prendre conscience qu'on a toujours un moment de faiblesse au troisième quart temps. Il faut qu'on regarde ça. Voir sur quoi on doit progresser et arracher la demie", complète sur Canal + Guerschon Yabusele, encore précieux ce mercredi soir (15 pts, 7 rbds).
Ça vient du cœur et des couilles
Si le style "unique" de la Squadra Azzurra n'y est évidemment pas étranger, comme le souligne le roc Rudy Gobert (19 pts, 14 rbds), cette tendance semble quand même s'inscrire dans l'ADN de cette équipe de France, qui n'arrive toujours pas à limiter ses pertes de balles (18 face aux Italiens). Mais les médaillés d'argent à Tokyo démontrent aussi une capacité détonante à se relever malgré les vents contraires. "C'était la guerre. On le savait. Mais on n'a pas lâché. Notre niaque, c'est notre force. On essaye d'être agressifs. D'être ensemble. De s'entraider", se félicite Yabusele. "Nous faisons trop d'erreurs qui aident parfois nos adversaires. Mais il y a quelque chose qu'on ne peut pas enlever à cette équipe, c'est la détermination. On n'abandonne jamais. Même en mauvaise posture, on essaie de s'en sortir", apprécie Vincent Collet.
S'ils ont trouvé jusqu'à présent des solutions entre la claquette improbable de Gobert face aux Turcs et le show de Thomas Heurtel (20 pts, 8 pds) dans le money time mercredi face aux Transalpins, la force mentale qui se dégage de cette équipe est assez impressionnante. "Ça vient du cœur et des couilles (sic), comme dirait Vincent Collet, a résumé Gobert au micro de Canal. Beaucoup de joueurs abandonneraient dans cette situation. Nous, c’est l'inverse. On se sublime dans ces situations là pour remonter notre niveau." "On a une force caractère qui nous permet de jamais lâcher", apprécie aussi Evan Fournier.
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Simone Fontecchio (Italie) face à Evan Fournier (France), mercredi 14 septembre 2022. / EuroBasket 2022

Crédit: Getty Images

On peut être tellement forts que c'est frustrant
A force de jouer avec le feu, les Français risquent cependant de se brûler. En demi-finale ou en finale, montrer un peu plus de régularité serait une riche idée pour aller au bout de ses rêves. Mais cette force collective qui se dégage de ce groupe quand il n'a plus le choix est une arme non négligeable : "Je ne sais pas quel est le sentiment à avoir. On peut être tellement forts, c'est ça la vérité. J'ai envie de voir le côté positif. On peut être tellement forts que c'est frustrant de nous voir comme ça pendant quelques minutes. Je pense qu'on peut dominer tout le monde sur n'importe quel match si on joue bien pendant 40 minutes", prévient Fournier.
"Si on veut devenir l'équipe qu'on veut être, il faut qu'on ait cette mentalité quand on mène de 12 points et pas seulement quand on est dos au mur", espère de son côté Gobert, avant de conclure : "Garder le même niveau d'agressivité tout le match, c'est notre marge de progression." Et là, les Bleus auraient plus que jamais de quoi toucher leur rêve du doigt.
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Rudy Gobert lors de France - Italie à l'Eurobasket 2022

Crédit: Getty Images

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