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EUROBASKET - Après l'échec des Bleus en finale face à l'Espagne : "On ne gagnera pas cette compétition avant longtemps"

Glenn Ceillier

Mis à jour 19/09/2022 à 09:57 GMT+2

EUROBASKET – Venus pour l'or, les Bleus ne cachent pas leur déception après leur finale manquée contre l'Espagne ce dimanche à l'Euro (88-76). Et si Vincent Collet rappelle que leur faille principale a fini par leur coûter le titre, la douleur est vive pour les vice-champions olympiques, à l'image de leurs leaders Evan Fournier et Rudy Gobert qui ont pris un coup après cet échec.

Evan Fournier après la défaite de l'équipe de France en finale de l'Euro 2022

Crédit: Getty Images

Les regrets encore une fois. L'Espagne est passée par là. Et même si Pau Gasol n'est plus là pour traumatiser les Bleus, l'équipe de France a fini frustrée face à une Roja emmenée par une autre fratrie - Willy et Juancho Hernangomez -. La joue rouge. Et des larmes au bord des yeux après avoir vu leurs rêves s'envoler. "Perdre deux finales en deux ans, c'est dur", a tout de suite avoué Rudy Gobert. Un discours repris à l'unisson par ses coéquipiers qui n'étaient pas venus à Berlin "pour finir deuxièmes" comme le résume encore Guerschon Yabusele : "Ça nous fait mal, on était là pour l'or. Les Espagnols ont gagné et puis voilà, on rentre chez nous…"
Si les Bleus avaient affiché leurs failles durant cette compétition en l'absence de cadres comme Nicolas Batum et Nando De Colo, leur soif de sacre a grandi au fil du tournoi. Au fil aussi de leurs miracles avec cette impression grandissante qu'ils arrivaient toujours à se relever de tout. Mais cette fois-ci, ils ont manqué leur coup. Et dans les grandes largeurs. L'Espagne a parfaitement su profiter de leurs errements pour aller chercher ce titre. "Ce soir, ce n'était pas notre meilleur match", concède Terry Tarpey. Et c'est un doux euphémisme.
Notre problème de tout le tournoi a fini par nous tuer
Le début de rencontre des Tricolores a notamment été une catastrophe. Les coéquipiers d'Evan Fournier ont pris l'eau, incapables de mettre leur jeu en place et dépassés par la furia espagnole. L'écart est même monté de 21 points dans le deuxième quart-temps (47-26). "Ils ont fait une très bonne entame, on a joué derrière tout le match, déplore Rudy Gobert. On a eu de bonnes séquences mais ce n'était pas suffisant." "On peut toujours revoir les matches, parler des erreurs, de ci, de ça... Cela s'est passé comme ça et malgré tout, on était dans le match, même si on aurait dû commencer mieux. On a quand même su revenir", complète Yabusele.
Certes, sauf qu'avec encore 19 ballons perdus – soit 10 de plus que les Espagnols ! -, les vice-champions olympiques ont laissé beaucoup trop de cartouches à leurs adversaires qui n'en demandaient pas tant avec leur jeu bien léché. "Nous savions que la clef était les pertes de balles. Nous avons encaissé 35 points sur celles-ci, eux 7. Notre problème de tout le tournoi a fini par nous tuer. Nous avons survécu contre la Turquie et l'Italie mais nous aurions pu déjà mourir", a résumé Vincent Collet avant de rappeler : "On est tombé sur une grande équipe. C'est l'Espagne, une école de basket. Ce n'est pas que Gasol et (Juan Carlos) Navarro."
On n'a pas été à la hauteur de l'évènement
Si les Bleus ont encore su montrer leur force de caractère pour recoller au retour des vestiaires dans cette finale à Berlin, l'impression reste par ailleurs que l'Espagne a dominé ce match assez tranquillement. Forte de son collectif. Et affichant une supériorité malgré une équipe très remaniée, comptant seulement huit joueurs ayant déjà disputé un grand tournoi. "Ce qui nous a fait mal ? C'est un peu de tout, c'est leur défense, l'attaque aussi, les rebonds offensifs. C'était important pour nous de contrôler ça, mais ils ont pris plus de tirs que nous. Ce n'est pas facile de gagner avec des stats comme ça", a expliqué Tarpey. "Ils ont été meilleurs que nous. Ils ont été supérieurs sur tous les points", abonde dans un constat sans appel un Evan Fournier amer sur RMC. "Ils nous ont dominés de la tête et des épaules. Clairement, ils étaient au-dessus de nous. Il n'y a rien à dire."
Maintenant, il va falloir digérer cela. Faire le bilan, en tirant les points positifs et négatifs bien sûr de cette nouvelle aventure, conclue quand même avec une nouvelle médaille internationale. "Cela va être un point de motivation pour moi et je vais continuer. Je pense qu'on va encore jouer contre l'Espagne donc je m'attends à un match revanche", annonce Tarpey. Mais la pilule sera visiblement plus dure à passer pour ceux qui ont déjà subi quelques désillusions ces dernières années et qui mesurent le chemin à parcourir pour aller chercher ce titre tant espéré : "On n'a pas été à la hauteur de l'évènement. On ne gagnera pas cette compétition avant longtemps", conclut sur RMC un Fournier dépité.
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