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EUROBASKET - La fin de match miraculeuse de Turquie - France vu par les Bleus

Tristan Henry

Mis à jour 10/09/2022 à 18:14 GMT+2

EUROBASKET - 11 secondes à jouer, 2 points de retard, 2 lancers francs et une possession à venir pour la Turquie : la France est revenue de nulle part pour l'emporter en prolongation ce samedi à Berlin. Eux-mêmes ne semblaient pas y croire à l'issue de la rencontre. Retour sur cette fin de match de légende à travers les yeux des miraculés français.

Rudy Gobert et les Bleus sont passés tout proches de l'élimination face à la Turquie

Crédit: Imago

En basket rien n'est jamais fini, mais cette fois-ci, les choses étaient vraiment mal engagées. Avant de l'emporter à l'arrachée en prolongation (87-86) face à la Turquie, les Bleus sont passés plus près que jamais de la correctionnelle en fin de quatrième quart-temps face à la Turquie. Retour en trois actes sur ce retournement de situation exceptionnel.

Acte I : "On n'avait plus les cartes en main"

A 11 secondes de la fin, les Tricolores sont morts et enterrés. A ce moment, la Turquie mène 77 à 75. Surtout, les Turcs bénéficient d'une faute anti-sportive sévère de Timothée Luwawu-Cabarrot... Ils ont donc deux lancers francs pour prendre le large et une possession pour faire tourner l'horloge. "Je pensais que c'était fini", a déclaré Rudy Gobert au micro de Canal + après le match.
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Rudy Gobert lors du huitième de finale de l'Euro Basket Turquie-France

Crédit: Getty Images

La sensation est d'autant plus rageante que les Bleus se sont un peu mis dans le pétrin tout seuls alors qu'ils ont compté jusqu'à 16 points d'avance. "On a bien commencé mais on a levé le pied de l’accélérateur un peu trop tôt" a concédé Amath M'Baye, toujours auprès de Canal +.
Les Turcs s'engouffrent dans la brèche et peuvent conclure sur ces lancers francs pour Cedi Osman, à 4/4 dans l'exercice au moment où il se saisit de la gonfle. "C'est du basket, j'espérais que Cedi Osman puisse rater un lancer franc, qu'on fasse une interception et qu'on marque un panier au buzzer pour égaliser. Mais on n'avait plus les cartes en main", a confirmé Vincent Collet en conférence de presse.

Acte II : Porte ouverte et claquette décisive

"Ils nous ont donné une chance en ratant les deux lancers francs" a continué Gobert. Au pire moment pour son équipe, le Turc craque. Reste qu'il fallait encore récupérer la balle, ce qu'Evan Fournier parvient in extremis à faire sur la remise en jeu. "On a bien réagi sur cette dernière minute. On a fait des ajustements en défense", a expliqué le joueur des Knicks.
A 7 secondes de la fin, la France a donc la balle et l'occasion d'égaliser. Evan Fournier prend ses responsabilités en tentant tir flottant à deux points. "J’ai vu Evan partir et je me suis dit 'soit il va la mettre soit j’aurai le rebond'. Quand j’ai vu que ça allait être court, je me suis préparé à finir. J’ai su qu’ils allaient faire faute, ils ont fait faute, mais je savais que ce ne serait pas sifflé. Donc il fallait finir fort. J’ai eu la chance de pouvoir finir ", a sobrement commenté Gobert, au sujet de sa claquette décisive pour envoyer la France en prolongations.
Sur le coup, le soulagement est tel que Vincent Collet croit avoir gagné le match. "C'est probablement le scénario le plus dingue que j'ai connu. J'ai même cru qu'on avait gagné, je pensais qu'on avait qu'un point de retard, je ne sais pas pourquoi", a confirmé le sélectionneur des Bleus en conférence de presse.

Acte III : Une bonne expérience avant la suite

Mais le match continue. Et les Bleus sont en position de force."Tu as l'impression de survivre à un match que tu aurais dû perdre", a résumé, soulagé, Evan Fournier. "Ca nous a remontés pour la prolongation". Libérée, la France se détache rapidement avant de laisser la Turquie revenir à un point. Les Turcs ont la balle, il reste une poignée de secondes : la France est encore au bord de l'élimination, mais Terry Tarpey surgit pour une dernière interception décisive qui envoie les Bleus en quarts de finale.
"Il y a des joueurs sortis du banc qui ont sorti des gros matchs, Rudy qui a fait un gros match, mais on s'en sort, on s'en sort", a soupiré son capitaine Evan Fournier. "On ne sera pas satisfaits si on part en quarts, ce n'est pas ça l’objectif" a-t-il poursuivi, visiblement déjà concentré sur le tour suivant.
"C’est une bonne expérience", a glissé M'Baye de son côté. Pour sa part, le sélectionneur a ciblé "les pertes de balle", "l'éternel pêché" des ses joueurs. Au prochain tour, la France pourrait affronter les favoris serbes, s'ils triomphent de l'Italie. Il leur en faudra peut-être un autre, mais ce samedi les Bleus ont déjà eu droit à leur miracle.
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