Le Mans peut y croire

On attendait beaucoup de la première sortie du Mans pour sa troisième campagne d'Euroligue de suite. La nouvelle politique du club basée sur des joueurs majeurs avait mis l'eau à la bouche à plus d'un fan du basket hexagonal. Tout le monde voulait voir ce que les David Bluthenthal, Dee Spencer et compagnie pouvaient faire sur la scène européenne. Ça tombe bien, ils avaient un premier test à passer à la hauteur des attentes du public manceau contre Malaga, une des grosses cylindrées de leur groupe. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils n'ont pas déçu leurs fans.

Bien sûr la victoire n'est pas au rendez-vous. Mais il y a des raisons de croire à l'avenir. Dans une salle où Malaga est invincible sur la scène européenne depuis le 14 décembre 2006 soit désormais 19 succès de rang, la tâche des Sarthois était plus que difficile. Encore en rodage, les joueurs du nouveau coach J.D Jackson n'avaient pas encore les moyens de lutter face une équipe espagnole déjà habituée à jouer ensemble (ndrl : 8 joueurs sur 12 évoluaient déjà ici la saison passée). Ils n'ont pourtant pas démérité. Loin de là !

Malaga, dont les joueurs s'étaient montrés très sereins avant le match, a même dû avoir du mal à reconnaitre l'équipe qui était repartie avec 19 points dans la musette la saison passée. Agressifs dès les premières minutes du match, Dee Spencer et David Bluthenthal, les deux stars débarquées cet été dans la Sarthe, ont montré le chemin à suivre. L'ancien de la Chorale et celui du Maccabi artillent de loin et prennent leurs responsabilités pour permettre au Mans de faire la course en tête (12-18, 8e)

Mais ensuite, le gros déchet à trois points (6 sur 19), notamment de la part de Spencer, et le manque de présence au rebond (36-28) ont fait la différence. Et pourtant, on veut rester positif. David Bluthenthal (19 points) a eu le rendement que l'on attend de lui avec notamment 10 points presque de suite dans le troisième quart-temps pour relancer son équipe, Koffi a été bondissant, Batista très actif (10 pts, 3 rbds, 3 pds), le meneur américain Brian Chase a pris les choses en main sur la fin quand Spencer et Bluthenthal étaient muselés pour menacer Malaga jusqu'à la dernière minute (76-72) et le jeu collectif fluide entrevu par séquence laissent augurer d'un bel avenir. Encourageant donc. Même si la semaine prochaine, il faudra changer ces espoirs en victoire contre Zagreb pour un match déjà décisif.

Malaga : 27 paniers (dont 9 sur 22 à trois points) sur 57 tirs - 21 LF sur 23 - 36 rebonds (Haislip 7) - 17 passes (Cook 4)- 20 balles perdues - 19 fautes personnelles

Marqueurs: Cook (6), Gomis (9), Welsch (10), Cabezas (5), Ndong (14), Faverani (2), Jimenez (9), Archibald (11), Kelati (5), Haislip (13)

Le Mans : 30 paniers (dont 6 sur 19 à trois points) sur 64 tirs - 13 LF sur 18 - 28 rebonds (Koffi 8) - 14 passes - 14 balles perdues - 23 fautes personnelles

Marqueurs: Chase (13), Spencer (14), Koffi (6), Diot (4), Ndoye (7), Batista (10), Badiane (6), Bluthenthal (19)