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Collet rêve des quarts

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ParEurosport

Mis à jour 28/08/2010 à 15:47 GMT+2

Malgré une préparation difficile, Vincent Collet a trouvé des "raisons d'espérer" au moment de s'envoler pour le Mondial en Turquie. Le sélectionneur de l'équipe de France dresse toutefois un constat lucide des limites de son équipe. Pour lui, un quart de finale serait "une belle réussite".

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Crédit: Eurosport

VINCENT COLLET, quel bilan faites-vous du tournoi de Villeurbanne ?
V.C. : Il y a plusieurs éléments. Le premier, c'est que, malgré les défaites face à l'Australie et le Brésil, on a quand même constaté des améliorations dans le jeu. On a surtout vu des séquences dans lesquelles on a montré une réelle compétitivité. Cela dit, ce tournoi a confirmé que l'on n'avait pas de marge, même contre des adversaires d'un niveau moindre, et que l'on était obligé d'être sans cesse à fond pour espérer quelque chose. Le troisième quart temps contre une équipe forte comme le Brésil (9-26, ndlr) a vraiment montré que l'équipe souffrait beaucoup dès qu'on oubliait nos fondamentaux défensifs. On a vu aussi qu'on subissait avec beaucoup de difficulté la pression défensive adverse. Dès que l'adversaire monte en agressivité, on a du mal à enchaîner, on est fragile sur les démarquages, sur la fluidité du jeu. Dans ces moments, on arrête la balle et on est alors en grande difficulté.
Cette marge de manœuvre est-elle encore réduite en raison des nombreuses absences, notamment celle de Tony Parler et Joakim Noah ?
V.C. : De toute évidence, elle l'est. Mais elle l'est depuis le début. Je ne veux plus y revenir. Je n'en parle même plus. Je parle de l'équipe qui est en place et avec laquelle, je l'espère, on va faire les meilleurs résultats possibles. Bien sûr, on ne remplace pas au pied levé Tony Parker. C'est la même chose pour Joackim Noah. Il aurait eu forcement un rôle important dans notre équipe. Pour nous, c'est une difficulté supplémentaire.
Dans quel état d'esprit êtes-vous après une préparation difficile ?
V.C. : Je suis complètement le même état d'esprit que lorsqu'on débuté la préparation le 25 juillet. Il n'y a pas de surprise pour moi. Je savais que tout allait se mériter. On n'a pas de marge de manœuvre. Les derniers matches ne font que le confirmer. Le point positif, c'est qu'on a vu malgré tout qu'on était capables d'élever notre niveau de jeu contre équipe comme le Brésil qui est à mon sens un des candidats aux quarts de finale. A nous de ne pas nous relâcher. Il faut que ces différents matches nous servent de leçon et qu'on aille batailler pour atteindre les matches couperet. D'abord les huitièmes de finale puis la suite du programme. Pour le reste, il n'y a pas de surprise par rapport à notre effectif. Il faut que l'on soit à fond pour espérer quelque chose.
Votre équipe est-elle capable de l'être sur 40 minutes ?
V.C. : Pour l'instant, on ne peut pas y répondre. Il faut attendre la compétition qui propose toujours des conditions différentes. On peut effectivement avoir des craintes. Il ne faut pas le cacher. Même si c'est un match amical, la saute d'humeur de mardi dans le troisième quart-temps contre le Brésil peut inquiéter. Et elle m'inquiète. Mais j'espère qu'on sera capable d'avoir un état d'esprit différent durant la compétition. On va tout faire pour. Mais c'est vrai que ça peut être une limite. Qui dit équipe jeune dit souvent immaturité. Pour l'instant, on en a montré. A nous d'essayer de gommer ces limites-là.
Après seulement deux victoires en sept matches, la confiance n'est-elle pas atteinte ?
V.C. : Non. Je ne crois pas que ce soit le problème. Tout le monde était conscient des difficultés. Maintenant, vue l'identité que doit avoir cette équipe pour espérer quelque chose, à savoir beaucoup d'énergie, d'agressivité et de rythme, les difficultés sont aussi un élément qui doivent nous inciter à aller dans cette direction. Donc ça n'est pas forcement contradictoire. Ça aurait été vraiment un problème s'il n'y avait pas eu les éclaircies de Villeurbanne. Mais ce qui s'est passé contre l'Australie et le Brésil doit aussi nous donner des raisons d'espérer mais en étant bien sûr très mesurés. Il faut surtout garder beaucoup d'humilité.
Quelles sont ces raisons d'espérer ?
V.C. : On va capitaliser sur ces points positifs et essayer de s'ajuter sur ce qui nous fait défaut. Il y a des choses dont il faut qu'on prenne conscience. Bien sûr, on ne va pas se transformer en trois jours. L'une de nos faiblesses rédhibitoires, ce sont les pertes de balles (21 de moyenne lors de deux derniers matches, ndlr). On ne va pas devenir une équipe qui a une gestion de balle parfaite du jour au lendemain. Mais, de façon évidente, on peut en gommer six ou sept par match. Ça peut suffire à faire de nous une équipe compétitive.
Dans ce contexte, quelles seront vos ambitions en Turquie ?
V.C. : Il faut déjà sortir de la poule. Ensuite, le huitième de finale est très aléatoire. En parler aujourd'hui, ça dépend de ce qui va se passer dans le groupe C où l'on retrouve tout de même la Grèce et la Turquie. Pour moi, la Grèce est un des grands favoris de ce Mondial. La Turquie jouera à domicile. Donc le véritable objectif, c'est de finir dans les deux premiers de notre groupe afin d'avoir le plus de chances d'éviter ces deux équipes là. Cela dit, j'avais dit au début qu'une belle performance serait d'aller en quarts de finale.
Pour votre premier match, vous affronterez l'Espagne, championne d'Europe...
V.C. : Face à l'Espagne, c'est un match d'ouverture. Il faut s'en servir pour entrer de plein pied dans la compétition. Sans même parler de résultat, car on sait très bien que l'Espagne est au-dessus avec les Etats-Unis et la Grèce. Mais il faut que ce match permette de se libérer d'entrée. La qualification se jouera sûrement dans les matches suivants.
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