Orlando respire mieux

Quatorze ans qu'ils attendaient ça. Une éternité. Des saisons de frustration à vivre avec le spectre des lancers ratés par Nick Anderson. Si le titre est encore loin, le Magic a déjà profité de sa deuxième finale NBA pour mettre un terme à une anomalie. Quatorze ans après le sweep infligé par Houston (4-0), la franchise floridienne a signé le premier succès de son histoire en finale. Un vrai soulagement pour toute une ville. Mais surtout, le Magic a profité de son retour à la maison pour revenir à 2 à 1 contre les Lakers après avoir laissé échapper d'un rien la victoire dimanche soir.

Loin de leur niveau au match 1, retrouvés en deuxième mi-temps au match 2, les Floridiens ont enfin pris la température de la finale. Auteur d'un beau 62% de réussite aux tirs, ils ont livré un match complet. Et surtout du point de vu collectif. C'est simple, on a retrouvé le jeu bien huilé de la bande à Stan Van Gundy qui a fait merveille depuis le début des playoffs. Si Dwight Howard n'a pas forcé sous cercle pour faire vivre le ballon (21 pts à 5 sur 6 aux tirs mais 11 sur 16 aux lancers), pas moins de cinq joueurs terminent ainsi avec plus de 18 points !

Si le trio de stars du Magic a répondu présent (21 pts et 14 rbds pour Howard donc, 18 pts, 6 rbds, 7 pds pour Turkoglu et 21 pts, 5 rbds et 5 pds pour Lewis), deux joueurs ont aussi enflammé l'Amway Arena : Rafer Alston et Mike Piétrus. Passé à côté des deux premières rencontres, le meneur s'est retrouvé. Dans le match dès les premiers instants, "Skip to My Lou" a livré un duel à distance avec Kobe Bryant pour mettre les siens sur les bons rails. Le Français, toujours aussi collant en défense sur Kobe, a, de son côté, signé une prestation de toute beauté avec 18 points.

Peu en réussite de loin (0 sur 3), l'ancien Palois a été très agressif vers le panier et n'a pas craqué dans le money time avec deux actions décisives. Une claquette smashée d'abord pour permettre au Magic de reprendre l'avantage à deux minutes du terme (101-99) puis deux lancers décisifs après avoir volé le ballon à Kobe avec l'aide de Dwight Howard à 30 secondes de la fin (106-102). Un match très abouti. Mais Orlando n'a pas eu la partie facile. Jusqu'au bout, les Lakers, revenus à égalité à moins de trois minutes du terme après avoir été menés de 9 points, ont fait trembler la salle grâce à Kobe Bryant d'abord puis aux efforts incessants de Pau Gasol, impressionnant de volonté sous le cercle, et de Trevor Ariza.

Si l'Espagnol est monté en régime au fil du match, KB24 est lui parti peut-être un peu trop fort. Auteur de 21 points à la pause dont 17 des 19 derniers points de Los Angeles dans le premier quart temps, l'arrière floridien a baissé de rythme par la suite. Bien contenu par la défense floridienne, il a trop souvent forcé, oubliant ses coéquipiers avant de manquer des lancers francs clefs (5 sur 10 au final). Le mal des Violine et Or mardi soir. Avec un piteux 16 sur 26 aux lancers soit 61%, les Californiens ont laissé beaucoup trop de points sur la ligne. Ils pourront nourrir des regrets après cette rencontre car ils ont eu leur troisième victoire à portée de main. Mais c'est bien Orlando qui débloque son compteur et relance le suspense dans cette finale..

MAGIC : Alston (20 pts, 2 rbds, 4 pds, en 36 min), Lee (4 pts en 19 min), Howard (21 pts, 14 rbds, 2 pds en 43 min), Turkoglu (18 pts, 6 rbds, 7 pds en 42 min), Lewis (19 pts, 5 rbds, 5 pds en 41 min), puis Pietrus (18 pts, 2 rbds, 2 pds en 31 min), Battie (4 pts, 1 pd en 9 min), Foyle, Gortat (4 min), Johnson, Neslon (2 pts, 2 pds en 11 min), Redick.

LAKERS : Bryant (31 pts, 3 rbds, 8 pds en 40 minutes), Fisher (9 pts, 3 rbds, 2 pds en 32 min), Bynum (4 pts, 4 rbds, 1 pd en 23 min), Gasol (23 pts, 3 rbds, 1 pds en 39 min), Ariza (13 pts, 7 rbds, 1 pd en 41 min) puis Odom (11 pts, 2 rbds, 1 pd en 32 min), Walton (2 pts, 2 rbds, 2 pds en 11 min), Farmar (11 pts, 3 rbds en 15 min), Vujacic (3min) , Brown, Powell, Mbenga (1 min).