Les retours au bercail

Le lock out menace en NBA. Il pourrait ne pas faire que des malheureux. Les joueurs, qui ne seraient plus payés et seraient libres de tout contrat pendant cette période, pensent à s'occuper. L'Europe revient régulièrement comme une destination possible pour un certain nombre d’entre eux. Pour les Tricolores, c'est plus précisément la France. Même Joakim Noah y pense. Le pivot des Chicago Bulls, encore qualifié en playoffs, a évoqué l'idée de venir jouer dans l'Hexagone la saison prochaine en cas de grève dans la grande Ligue nord-américaine.  "Je n'ai pas d'attaches avec des clubs. Mais peut-être avec Levallois", s'est amusé sur OrangeSport l'intérieur, qui est passé là-bas vers 10-13 ans. Si Jooks s'en amuse et veut surtout se concentrer sur le présent avec les playoffs, les autres Bleus semblent y songer plus ou moins sérieusement. Certains ont même une idée bien précise sur leur point de chute possible.

Refusant de rester inactif si le lock-out dure, Tony Parker a tout de suite annoncé son choix. Il se tournerait vers... l'ASVEL où il possède des actions et est vice-président des opérations basket. "C’est effectivement une possibilité, a expliqué T.P. sur le site officiel de Villeurbanne. Tout dépendra de la durée du lock-out. Durant cette période, il faut savoir qu’un joueur NBA a interdiction d’être en contact avec sa franchise ou de se rendre au centre d’entraînement. Si ça devait se faire, mon choix se porterait tout naturellement sur l’ASVEL. Jouer devant le public français serait exceptionnel après dix années passées en NBA".  Boris Diaw pourrait imiter son meneur en équipe de France.  Dans le Charlotte Observer, Bobo a révélé qu'il envisageait de jouer avec les JSA Bordeaux, un club dont il est le président et qui est en passe de remonter en Pro B.

Mickael Piétrus trace le même sillon. S’il n’a pas les mêmes liens que son deux autres compatriotes, le shooteur de Phoenix favoriserait, de son côté, un retour à Pau, où il s'est fait un nom  : "Cela serait en Espagne ou en France pour garder mon niveau de jeu parce que rester six voire sept mois sans jouer, ça va être très dur. Pau, c'est ma ville, c'est ma famille. Cela représente beaucoup pour moi. Donc si je dois jouer à Pau, il n'y aura pas de problème", a lâché l'arrière sur les ondes de RMC.  Nicolas Batum, Ronny Turiaf ou encore Kevin Seraphin  n'ont également pas exclu de revenir en Europe. Si Turiaf est évoqué à Bordeaux avec son pote Boris Diaw, le nom de l'ailier de Portland revient avec instance du côté du Mans où il a été formé et a débuté sa carrière professionnelle. A ce rythme, certains fans du basket en France vont se mettre à prier pour que le lock-out ait bien lieu.