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LeBron James ne sera pas MVP mais il reste le meilleur et va encore le prouver

Maxime Dupuis

Mis à jour 13/04/2017 à 15:55 GMT+2

Auteur d’une saison individuelle de haute volée statistique, LeBron James ne sera pas élu MVP cette année. Parce que Cleveland n’a pas été au niveau escompté. Les champions en titre, deuxième de la Conférence Est, ont déçu en saison régulière. Mais qu’importe, c’est aujourd’hui que la saison commence pour les Cavaliers et, surtout, leur fer de lance.

LeBron James

Crédit: Panoramic

Ça ne vous a sans doute pas échappé et j’imagine parfaitement une bonne partie d’entre vous râler ou maudire les auteurs de cet article sur la course au titre de MVP, que vous pouvez retrouver ici. "Mais comment ont-ils pu snober LeBron James ?" "Comment ne pas mettre LBJ dans la course au titre de MVP ?", vous dites-vous. Eh bien, je vais vous répondre : parce que LeBron ne sera pas Most Valuable Player cette saison. C’est tout à fait normal et justifié. La raison, elle ne tient pas aux statistiques de King James qui, pour le commun des mortels, sont exceptionnelles. Accrochez-vous : 26,4 points, 8,6 rebonds et 8,7 passes décisives par match. A 32 ans, il réussit tout simplement son meilleur exercice aux rebonds et aux passes. Et tout ça, sans forcer. Voilà pour le constat individuel.
Mais LeBron James a un gros défaut en 2016/2017 : les Cleveland Cavaliers. Ces derniers, champions en titre, ont terminé la saison régulière à la 2e place de la Conférence Est. Et ça, personne ne l’aurait prédit en début de saison. Boston leur a dammé le pion. 51-31, voilà pour le bilan des Cavs. Il n’est pas terrible, même si l’on sait qu’une saison régulière parait bien fade après un titre de champion décroché de haute lutte. Néanmoins, fade ne dit pas forcément ratée. Or, elle l’est pour les joueurs de Tyronn Lue. Et ceci est rédhibitoire quand on concourt pour le titre de MVP, parce que le panel de votants est historiquement très attaché aux succès collectifs d’un joueur. Russell Westbrook pourrait bien en faire les frais d'ici peu.
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LeBron James et les Cavaliers dépités

Crédit: Panoramic

Si vous pouviez choisir n’importe quel joueur pour votre franchise...

Une fois qu’on a dit ça, on n’a pas dit grand-chose finalement. Pourquoi ? Parce que la carrière de LeBron James et sa place dans l’histoire de la NBA ne changera pas au regard d’un trophée Maurice Podoloff de plus ou de moins dans la vitrine de l’ailier des Cavaliers. Ok, à cinq, il serait à la hauteur de Michael Jordan et cela ne ressemblerait pas à un détail. Mais, avant toute chose, James est animé par une autre quête. Toujours la même : ajouter une quatrième bague à ses doigts. C’est à partir de samedi et, si tout se passe bien, jusqu’à la fin du mois de juin que LeBron va encore démontrer qu’il est le meilleur joueur du monde, plus que le meilleur basketteur de la saison.
A la question "Aujourd'hui, si vous pouviez choisir n’importe quel basketteur pour mener votre franchise au sacre, lequel sélectionneriez-vous ?", je ne connais pas votre réponse. Mais la mienne est simple. Et sans équivoque. Pas Russell Westbrook, pas James Harden. Ni Stephen Curry. Mais LeBron James. Tout bonnement. Depuis ses premiers pas en NBA, LBJ est le seul de la troupe capable d’emmener la pire des équipes en playoffs et de transformer une franchise moyenne en prétendante au titre.
Don’t ever underestimate the heart of a champion
Cleveland joue mal, présente un bilan de 10 victoires et 14 défaites depuis le 1er mars, a laissé filer une victoire qui lui tendait plus que les bras à Atlanta le week-end dernier (26 points d’avance) ? Ne vous en faites pas pour les Cavaliers qui vont, comme par magie, retrouver leur basket avec l’odeur des playoffs. D’autres l’ont fait avant eux, notamment les Rockets d’Olajuwon. Auteurs d’une saison régulière ratée en 1994-1995 (47-35, 6e de conférence), ils avaient su se retrouver et se transcender au moment propice. Ce qui avait inspiré à leur coach d’alors, Rudy Tomjanovich, cette punchline éternelle : "Don’t ever underestimate the heart of a champion".
Ne sous-estimez jamais non plus la faim de LeBron James. Pour lui passer sur le corps dans une série de sept matches, bon courage. Golden State en a les moyens, évidemment. A l’Est ? C’est une autre histoire. Regardez Boston. Cleveland a joué peu de matches avec sérieux ces dernières semaines, hormis celui qu’ils ont gagné sur le parquet des C’s, mercredi dernier. Le score ? 114-91. Mais plus que cela, s’il ne fallait retenir qu’une chose, ce serait les six premières minutes du deuxième quart-temps. Six minutes durant lesquels LBJ (36 points, 10 rebonds, 6 passes au final) a littéralement marché sur Boston.
En voici un condensé.
De 21-20 à la reprise, le score est passé à 41-24 quand James est allé se reposer sur le banc. Dans l’intervalle, le natif d’Akron avait inscrit 12 points, pris 3 rebonds, délivré 2 passes et terminé son travail de démolition par un contre à deux mains sur le pauvre Marcus Smart. Ce soir-là, LBJ était en mode playoffs. Un simple aperçu de ce qui attend la Ligue à partir de ce week-end. Pour LeBron et les Cavs, ça commence maintenant.
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