Sixers et Warriors qualifiés, les Celtics reprennent l’avantage !

Six ans que la ville attendait ça. Six ans que les supporters des Sixers rêvaient du retour au sommet de leur équipe favorite. C’est donc dans une ambiance électrique que l’équipe de Philadelphie est allée chercher sa première qualification pour le second tour des playoffs depuis 2012. Globalement un ton au-dessus du Heat depuis le début de la série, Ben Simmons et ses coéquipiers se devaient de confirmer à domicile afin d’éviter le stress d’un éventuel match 6 à Miami. Ils ont fait le boulot.

Ils ont creusé l’écart au retour des vestiaires, en début de troisième quart temps. Des Floridiens nerveux ont fini par craquer. Goran Dragic a asséné un coup à Simmons, de rage, avant de prendre une faute technique. Les Sixers menaient alors 50 à 48. Dans la foulée, J.J. Redick a converti le lancer-franc avant que son jeune meneur australien offre un caviar pour Robert Covington à trois-points. Redick ajoutait un autre panier primé pour porter l’avantage à +9 (57-48). Le vétéran a terminé la partie avec 27 points et cinq tirs extérieurs. Miami prenait l’eau et le public du Wells Fargo Center se préparait à célébrer.

Joel Embiid a compilé un double-double (19 pts, 12 rbds) tout en étant acclamé par la foule. Le Camerounais, qui a débuté la série lors du Match 3, retrouve petit à petit des sensations après avoir manqué plusieurs semaines en raison d’une fracture au visage. Il sera l’un des hommes forts de son équipe au tour suivant. Qualifiés, les Sixers affronteront donc le vainqueur de la série entre Boston et Milwaukee (3-2).

On dit souvent que le vainqueur du match 5 en playoffs prend une sérieuse option sur la qualification. La rencontre de cette nuit était donc d’une importance capitale pour les Bucks et les Celtics, à égalité deux victoires partout avant le coup d’envoi. Un match que Marcus Smart ne voulait absolument pas manquer. Blessé au pouce depuis plusieurs semaines, le sixième homme de Boston est revenu en express. Son retour a fait le plus grand bien à son équipe.

L’arrière a apporté son énergie en sortie de banc. Son premier passage sur le terrain, dans le premier quart temps, a d’ailleurs permis aux Celtics de creuser un écart (+8 après 12 minutes). L’équipe de Brad Stevens a contrôlé tout le reste de la partie. Ils ont même compté jusqu’à 16 points d’avance. Puis les Bucks ont recollé. C’est d’ailleurs tout le problème de Milwaukee dans cette série : Giannis Antetokounmpo (16 pts, 10 rbds, 9 pds) sont plus dans la réaction. Pas dans la domination. Ils ont donc couru après le score avant de revenir à trois points à quelques secondes de la fin. Entre temps, Smart (9 pts, 5 rbds, 4 pds, 3 blks) avait offert une passe décisive à Al Horford (22 pts, 14 rbds) pour assurer la victoire à Boston.

Les Celtics ont désormais une opportunité de finir la série lors de leur prochain déplacement dans le Wisconsin. En cas de défaite, ils auront un match 7 bouillant à jouer devant leur public. Deux balles de match pour rejoindre Philadelphie au tour suivant.

Brillant lors des trois premières rencontres et maladroit lors du match 4, Klay Thompson a retrouvé son adresse et les Warriors ont achevé les Spurs pour de bon. L’arrière All-Star a inscrit 24 points pour mener son équipe à la victoire. Les champions en titre se sont tout de même fait peur. Ils menaient d’une quinzaine de points à l’entame du dernier quart temps avant de subir la révolte des Texans. LaMarcus Aldridge (30 points) et les siens ont réagi au fur et à mesure que leur élimination approchait. Ils ont eu une réaction d’orgueil. Trop tardive cependant.

Même sans Stephen Curry, il y avait tout de même une classe d’écart entre les Warriors et les éperons eux-mêmes privés de Kawhi Leonard. En revanche, le prochain adversaire des Californiens s’annonce autrement plus coriace. Ils devront faire face aux Pelicans, faciles vainqueurs des Blazers (4-0) au premier tour. Le double MVP est susceptible de faire son retour à un moment dans la série (peut-être même dès le premier match). En attendant, les joueurs de Steve Kerr vont pouvoir se reposer un peu et se préparer au mieux pour affronter Anthony Davis et ses partenaires.