Warriors, Cavs, Spurs : Les cadors ont morflé cette nuit

Les matches se suivent et se ressemblent pour les Cleveland. A chaque rencontre le même constat : cette équipe est loin de ressembler à un prétendant au titre NBA. Les finales, elles se jouent en juin. Pour l’instant, “nous ne sommes qu’en octobre“, rappelait LeBron James après la défaite. Le King peut dédramatiser, les siens ont tout de même des lacunes assez profondes. Notamment en défense. Les franchises NBA se régalent et soignent leurs stats à chaque fois qu’elles affrontent celle de l’Ohio. Les Cavaliers ont encaissé 112 points contre les Nets, 123 face aux Pelicans, 112 des Bulls et 114 contre le Magic. Cette nuit, les Knicks, pourtant la dernière équipe à avoir gagné un match cette saison, en ont planté 114.

Avec toujours les mêmes méthodes : une quantité de paniers faciles inscrits après avoir battu son vis-à-vis en un-contre-un. Mais aussi des rebonds offensifs, des coupes dans le dos d’une défense inattentive, des contre-attaques et des tirs ouverts obtenus grâce à la nonchalance des joueurs de Cleveland quand il s’agit de protéger le cercle.

Tim Hardaway Jr, en plein doute avant le match, a pu se relancer en compilant 34 points et 8 passes décisives. Kristaps Porzingis en a ajouté 32. Aucun joueur des Cavaliers n’a été aussi prolifique. Kevin Love a terminé meilleur marqueur de son équipe avec 22 points (et 11 rebonds) mais il était maladroit (5/15). LeBron aurait mérité d’être plus agressif face à une équipe de New York qui ne dispose pas vraiment d’un stoppeur capable de le freiner. Il a pris 15 tirs, pour 16 points. Avec certes 10 rebonds et 7 passes. Mais ce fut encore une fois insuffisant pour éviter la déroute. C’est déjà la quatrième défaite au cours des cinq derniers matches pour Cleveland.

Peut-être les Cavaliers pourront se rassurer en se disant qu’ils ne sont pas les seuls cadors à souffrir en ce début de saison. Leurs triples-adversaires leur des trois dernières finales NBA, les Warriors, ont certes un bilan positif (4 victoires, 3 défaites) mais ils sont eux aussi à la peine. Cette nuit, ils se sont inclinés contre de surprenants Pistons menés par Avery Bradley (23 pts) et déjà tombeurs des Clippers la veille.

Mais le plus frappant, ce n’est pas seulement la défaite. C’est plus la façon dont les champions en titre s’inclinent. A chaque fois, ou presque, ils tenaient le match en main. C’était le cas cette nuit. Ils menaient encore de 13 points (68-55) à huit minutes de la fin du 3e quart-temps ! Pour s’incliner de huit points à l’arrivée. Un nouveau relâchement fatal. Ce n’est donc pas le premier cette saison. Déjà contre Houston et Memphis, les deux autres défaites des Californiens depuis le début de la saison, Stephen Curry (27 pts, 6 rbds et 8 pds cette nuit) et ses partenaires étaient devant avant de s’écrouler.

Le double-MVP a d’ailleurs perdu le ballon le plus important du match, chipé par Bradley, alors qu’il restait une minute à jouer et que les Warriors avaient absolument besoin de marquer. Ce n’était que l’une des vingt-six fois où les joueurs de Steve Kerr ont concédé une balle perdue. C’est évidemment beaucoup, beaucoup trop pour une équipe de ce calibre. Car les Pistons, moins adroits que les Warriors cette nuit, ont marqué 33 points après un ballon perdu. Des fautes d’inattentions qui coûtent trop chères à Golden State. Comme à Cleveland, il y a de la fatigue (mentale essentiellement) qui se fait ressentir du côté des Warriors. Logique, après avoir disputé trois finales de suite et donc une centaine de matches par an depuis trois ans. Un rythme presqu’inhumain. Kevin Durant et ses partenaires vont devoir se trouver de nouvelles ressources pour rapidement reprendre leur marche en avant. Comme dit James, ce n’est que le mois d’octobre. Mais en NBA, le temps passe très vite.

Ce n’était décidément pas le bon soir pour les favoris au titre. Les Spurs pensaient tout de même avoir fait le plus dur en repassant devant dans les ultimes instants de la rencontre face aux Pacers. Ils menaient de deux points, 94-92, à trente secondes de la fin. Il ne restait plus qu’à tenir. Les Texans ont même plutôt bien défendu mais Victor Oladipo a envoyé une prière à huit mètres qui a fini sa course dans le panier. Indiana s’est finalement imposé sur le fil.

En tant que nouveau patron des Pacers, Oladipo peut se permettre. Il a encore une fois été excellent cette nuit. En plus de son panier pour la gagne, le deuxième choix de la draft 2013, bien épaulé par Domantas Sabonis (22 pts, 12 rbds), a inscrit 23 points. Une performance à l’image de son début de saison canon. Frustrant avec Russell Westbrook à Oklahoma City l’an dernier, il revit dans l’Indiana, là où il brillait déjà à l’université. Avec 26 pions de moyenne au compteur, Oladipo est l’un des joueurs phares de ces deux premières semaines NBA. Et les Spurs l’ont appris à leurs dépends.

Frank Ntilikina continue de prendre ses repères dans la ligue la plus relevée du monde. Après son très bon match contre Brooklyn, il a encore contribué au succès des Knicks cette nuit. Il n’a pas baissé les yeux devant les Cavaliers et a compilé 5 points (2/5), 3 rebonds, 3 passes et 2 interceptions en 16 minutes. L’apprentissage se passe donc plutôt bien. A ce rythme, il ne serait pas étonnant que le “French Prince” ait de plus en plus de responsabilités dans la grosse pomme.

Evan Fournier a inscrit 23 points mais il n’a pu empêcher la défaite d’Orlando à Charlotte, Ian Mahinmi a marqué 5 pts lors de la victoire des Wizards contre les Kings et Joffrey Lauvergne n’a pas joué avec San Antonio contre Indiana.

Hawks – Bucks : 106-117
Pacers – Spurs : 97-94
Nets – Nuggets : 111 – 124
Hornets – Magic : 120-113
Kings – Wizards : 83-110
Cavaliers – Knicks : 95-114
Warriors – Pistons : 107-115