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Course aux playoffs, Sixers et Rockets : Quels enjeux pour la fin de la saison ?

Antoine Pimmel

Publié 10/03/2020 à 09:50 GMT+1

NBA – Si certains ont d’ores-et-déjà réussi leur saison, d’autres équipes ou joueurs ont des choses à prouver sur ce dernier mois de compétition avant les playoffs. C’est le cas notamment des Rockets, des Sixers ou des Blazers, actuellement en ballotage défavorable. Focus.

Damian Lillard (Portland) contre Houston en NBA le 29 janvier 2020

Crédit: Getty Images

Qui pour la huitième place à l’Ouest ?

Un fauteuil pour quatre. Mais un fauteuil où sont confortablement assis les Grizzlies, huitièmes de la Conférence Ouest et donc en position d'accrocher les playoffs. Derrière, les Pelicans (neuvièmes), les Kings (dixièmes) et les Blazers (onzièmes) s'accrochent en espérant un faux-pas de Ja Morant et sa bande. Pour l'instant, Memphis ne craque pas. Et bien que dans la position du chassé, la franchise du Tennessee n'est peut-être pas celle qui est le plus sous pression. La saison des oursons est déjà une franche réussite. Ils n'étaient pas attendus à ce niveau. Pas aussi vite. Tout l'inverse de leurs poursuivants, qui ambitionnaient tous de se qualifier pour les playoffs début octobre.
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Ja Morant | Memphis Grizzlies | NBA

Crédit: Eurosport

New Orleans, Sacramento et Portland aspiraient à mieux. Les trois équipes ont chacune un bilan négatif avec 28 victoires au compteur, pour 36 défaites (37 pour les Blazers). L’écart est creusé. Les Pelicans peuvent toujours se rassurer en rappelant qu’ils n’ont récupéré Zion Williamson que fin janvier et que l’avenir promet d’être brillant avec le phénomène dans leurs rangs. Les Kings courent désespérément après une première qualification depuis 2006 mais ils sont sur la meilleure dynamique avec sept succès au cours de leurs dix dernières sorties. Quant aux Blazers, ils sont de loin les plus décevants. Finalistes de Conférence l’an dernier, Damian Lillard et ses partenaires doivent presque faire un sans-faute pour ne serait-ce que participer à l’événement cette saison.
Alors, évidemment, rater le coche si près du but serait une déception pour les jeunes Grizzlies. Mais ils ont leur destin entre leurs mains. La course à la huitième place à l'ouest va rythmer le dernier mois de la saison régulière. Avec plusieurs oppositions directes entre les différents prétendants. Des matches qui s'annoncent intenses et engagés. Des affiches à ne pas manquer.

Houston peut-il vraiment faire figure de favori au titre ?

Daryl Morey et Mike D'Antoni, le GM et le coach des Rockets, ont fait un pari. Celui d'aller au bout de leur révolution, de pousser le "small ball" à son paroxysme en écartant tous les intérieurs de l'effectif (dont l'ancien pensionnaire du championnat de France Clint Capela, qui ramenait 14 points et autant de rebonds dans la besace chaque soir) pour aligner uniquement des extérieurs mobiles et polyvalents sur le terrain. Un système inédit dans l'histoire de la NBA et censé exploiter au maximum les qualités des solistes James Harden et Russell Westbrook. Une tactique culottée, risquée, mais qui a le mérite de démarquer la formation texane de ses adversaires. Et ça a plutôt bien fonctionné au début ! Intenables, les Rockets ont pris de vitesse leurs vis-à-vis dans les semaines qui ont suivies la fin de la métamorphose de l'équipe, juste après le All-Star Week-end. Six victoires consécutives.
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James Harden et Russell Westbrook (Houston Rockets)

Crédit: Getty Images

Sauf que voilà, aujourd'hui, ils accusent le coup. Peut-être déjà essoufflés par les nombreux efforts abattus match après match pour compenser leur déficit de taille sur les parquets. Ils restent notamment sur quatre revers de suite, parfois même contre des adversaires pourtant bien plus faibles sur le papier, comme New York ou Charlotte par exemple.
D'Antoni et les joueurs assureront que, de toute façon, l'objectif est de briller en playoffs. Mais la fin de la saison régulière peut conditionner en partie le succès de Houston à partir du mois d'avril. Sans s'épuiser, ils doivent engendrer de la confiance et éviter d'afficher autant de failles au grand jour. Surtout que dans l'état actuel, la franchise ne disposera même pas de l'avantage du terrain au premier tour des playoffs puisqu’elle occupe la sixième place au classement. Un accessit qui distingue traditionnellement les favoris des outsiders. Avec trois victoires de retard sur Denver, troisième, et 19 matches à disputer, il y a encore la place pour faire bonne impression.

Stephen Curry doit rassurer

Sans Klay Thompson (blessé) ni Kevin Durant (parti à Brooklyn), Stephen Curry avait l’occasion de mener un numéro solo à la James Harden ou à la Russell Westbrook cette saison. Le show a duré quatre matches, avant que le double-MVP soit victime d’une fracture de la main. Quatre mois après, il a enfin refoulé les parquets lors de la réception des Raptors à San Francisco. Le challenge de la superstar sur cette fin de saison consiste à engranger du rythme afin d’arriver en pleine forme dès le coup d’envoi du prochain exercice.
Parce que les Warriors ont un titre à reconquérir. Mais pour ça, Curry a pour mission de montrer qu’il fait toujours partie du gratin mondial. Même à bientôt 32 ans et après avoir connu de nombreuses blessures au cours de sa carrière. Un mois pour claquer un ou deux cartons. Histoire de rassurer et de prouver qu’il peut toujours dominer. Aussi pour se faire pardonner de sa mise au repos… prolongée. Les Warriors, derniers en NBA, ont bien besoin de ça pour redonner un peu de saveur à une saison terriblement ennuyante après cinq ans d’euphorie.

Les Sixers, réveil attendu de toute urgence !

Petit à petit, saison après saison, match après match, problème après problème, l’équipe de Philadelphie se dirige vers une crise et une grande remise en question. Au sujet de la direction prise par l’organisation, le maintien du coach Brett Brown puis, un jour, la complémentarité du duo formé par Joel Embiid et Ben Simmons. Pour l’instant, les deux superstars sont ensembles… à l’infirmerie. Touché à l’épaule, le Camerounais devrait bientôt revenir tandis que l’état de santé de son camarade australien, blessé au dos, est déjà plus préoccupant. Inquiétant, comme la situation dans laquelle se retrouvent les Sixers.
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Joel Embiid von den Philadelphia 76ers

Crédit: Getty Images

Ils sont actuellement sixièmes de la Conférence Est, bien loin des promesses de titre formulées par les dirigeants et les joueurs. Des ambitions affichées en début de saison, notamment avec le recrutement d’Al Horford. Mais rien ne s’est passé comme prévu. Et voilà que Philly plafonne maintenant à la sixième place, contraint de courir au classement sans ses deux superstars. Les Sixers ont encore un mois pour sauver la face afin d’aborder les playoffs dans les meilleures conditions. Comme pour les Rockets, l’avantage du terrain au premier tour serait le minimum syndical. Mais pour ça, ils doivent doubler les Pacers (qui comptent une victoire de plus) puis le Heat (deux).

Orlando et Brooklyn, qui évitera Milwaukee ?

Sur le papier, il n’y a pas forcément une différence majeure entre la septième et la huitième place. D’ailleurs, les deux équipes qui les occupent à l’Est, respectivement Brooklyn et Orlando, ont quasiment le même bilan avec 29 victoires chacun (une défaite de plus pour le Magic). Mais il y une vraie course entre eux. Et pour cause, le huitième fera face à Milwaukee au premier tour des playoffs. Soit l’assurance – ou presque – de sortir en quatre manches expéditives. En effet, les Bucks ont dominé la Conférence de la tête et des épaules depuis le début de la saison.
Jouer Toronto, actuellement en pleine forme, n’est pas nécessairement mieux. Mais Evan Fournier et ses coéquipiers ont vu l’an dernier qu’ils pouvaient faire douter les Canadiens, futurs champions. Ils ont arraché le premier match. S’ils veulent faire mieux d’une saison sur l’autre, l’idée serait d’en prendre au moins deux. Ce qui semble impossible contre Milwaukee.
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Evan Fournier (Orlando Magic)

Crédit: Getty Images

Tanker ou faire bonne figure, le dilemme des cancres

De Charlotte, dixième, à Cleveland, dernier, six équipes de l’Est vont avoir des choix à faire d’ici la fin de la saison. Ils ne jouent plus rien… ou presque. Tout dépend de la posture adoptée par les dirigeants. Soit ils décident de saborder complètement les derniers matches de l’année dans l’optique de décrocher un pick haut placé. Soit ils essayent de montrer le visage le plus conquérant possible afin de surfer sur cette dynamique pendant la Free Agency. Les Hornets, qui sont en total reconstruction, peuvent se permettre de laisser filer. Idem pour les Pistons ou les Cavaliers. En revanche, les Hawks, les Knicks et les Bulls chercheront peut-être à prouver qu’ils valent mieux que ce que leurs résultats laissent penser.
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