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NBA - La franchise de la décennie n'en est pas une, elle s'appelle LeBron James

Maxime Dupuis

Mis à jour 12/10/2020 à 16:04 GMT+2

NBA - Dimanche, les Lakers ont gagné le droit d’accrocher une 17e bannière de champion au plafond du Staples Center. Ce succès, symbolisant la rédemption d’une franchise qui s’était paumée en route, est celui d’un homme avant tout, LeBron James. Vainqueur de son 4e titre avec une 3e franchise, LBJ aura pesé sur la ligue comme personne durant la décennie écoulée. LeBron a créé sa propre dynastie.

LeBron James lors des Finales NBA

Crédit: Getty Images

Un exceptionnel point d’exclamation pour une saison qui fut longtemps un grand point d’interrogation. LeBron James a terminé le travail, dimanche soir dans la bulle d’Orlando. De match, il n'y eut pas vraiment d'ailleurs, tant la machine californienne a roulé sur le Heat. Avec un dernier triple double pour la route, 28 points, 14 rebonds et 10 passes, LBJ a emballé le tout dans un joli papier cadeau.
L’ailier des Lakers est un peu plus entré dans la légende de la NBA, bien au-delà de l’Histoire qui ne suffit plus à mesurer ni conter ses accomplissements. Huit ans après sa première couronne glanée avec le Heat de Miami, franchise qu’il avait rejoint pour changer de dimension et, enfin, entrer dans celle des champions, quatre ans après avoir accompli un rêve de gosse, gagner chez lui, à Cleveland, LeBron a remis les Lakers au centre de l’échiquier. Trois villes. Trois franchises que le Chosen One a hissées sur le toit de l’Amérique. Parce que l'élu les avaient choisies. Simplement.
Cette 17e bannière, que la franchise californienne accrochera au plafond du Staples Center quand la situation sanitaire le lui autorisera, sera à jamais marquée par une histoire en filigrane, une tragédie, celle de la disparition de Kobe Bryant le 26 janvier dernier. En mission, les Lakers sont allés chercher ce sacre pour le défunt, qui leur a offert un ultime supplément d’âme et la force de remettre le travail sur l'ouvrage.

LBJ aura été responsable de tout

Mais, s’il met fin à une décennie horribilis pour LA, loin des standards de la franchise californienne qui redevient l'égale des Boston Celtics (17 titres) et compte autant de titres que la franchise du Massachussetts pour la première fois depuis 1962, ce sacre symbolise aussi et surtout une décennie qui n’a principalement appartenue qu’à un homme, LeBron James. De "The Decision" qui l'avait vue emmener "ses talents à South Beach" à cette couronne décrochée plus au nord de la Floride sous la tunique d'une troisième franchise, LeBron James aura dessiné sa propre dynastie lors de ces dix dernières années dont il étiré le temps comme personne.
De 2011, et une gifle collective donnée par Dallas et un rappel à l'humilité bienvenu et sans doute salvateur, à 2020, et ce retour au sommet, LeBron James aura constamment été l'acteur principal du dernier match de la saison, hormis l’an dernier quand Kawhi Leonard, Raptor intérimaire, ramassait provisoirement les lauriers et privait Golden State d’un Three-Peat.
Lakers, LeBron James
Perdant ou gagnant, couronné ou privé de son sceptre par les implacables Warriors de Curry et Durant, LeBron James restera à jamais l’acteur central de ces dix dernières années. Individuellement parlant, et mis à part les 90’s de Michael Jordan, aucun acteur du jeu n’aura été aussi central et aura autant pesé sur le destin de la ligue que le numéro 1 de la draft 2003. Par ses choix, ses décisions, ses destinations, LeBron James a façonné la NBA actuelle comme personne avant lui.
La pluie, le beau temps et tout le reste, LBJ aura été responsable de tout. Et bien plus encore. Jeanie Buss, boss des Lakers, ne dirait pas le contraire. Quand le roi a décidé de rejoindre la Cité des Anges, il lui a tenu le discours suivant : "Jeannie, je vais remettre cette franchise à la place qui est la sienne". Il a tenu promesse avec, comme à Miami où lors de son premier passage à Cleveland, une première année pour se faire les crocs.
Dans ses échecs (6 finales perdues, 5 dans les années 2010), qui ont parfois eu le visage d’accomplissements (coucou 2015) ou d’humiliations (coucou 2011), comme dans ses triomphes, le natif d’Akron, qui vient de conclure sa dix-septième saison professionnelle à un niveau époustouflant (25,3 points, 7,8 rebonds et 10,2 passes en saison régulière – 29,8, 11,8, 8,5 lors des Finales), a toujours pris la lumière. Blafarde, aveuglante ou éclatante, elle n'a jamais quitté le visage de l'Elu, désormais quadruple champion NBA et quadruple MVP des Finales. Ne cherchez pas la franchise de la décennie écoulée, elle n’en est pas une. La dynastie est celle d’un homme : LeBron James.
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