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NBA - Les Los Angeles Clippers, nouveaux patrons de la ligue

Antoine Pimmel

Mis à jour 29/10/2019 à 18:32 GMT+1

NBA - Alors que l'on imaginait une lutte très ouverte pour le titre avec de nombreux favoris, les Los Angeles Clippers ont prouvé en une semaine qu'il y a bien une équipe dans cette ligue qui est potentiellement au-dessus de toutes les autres. Focus sur une armada qui peut aller très, très loin.

Leonard, Clippers

Crédit: Getty Images

Cette saison 2019-2020 est censée être celle du renouveau. Le paysage du championnat nord-américain a été transformé par les nombreux mouvements qui ont agité l'intersaison. Plusieurs superstars ont changé d'équipe. Et après cinq ans de domination, pour autant de finales et trois titres, les Warriors sont rentrés dans le rang. Il n'y pas spécialement un mais plusieurs favoris qui sortent du lot, et ils ont tous leurs forces, bien sûr, mais aussi leurs faiblesses. Ce qui n'était pas forcément le cas d'une armada comme Golden State quasiment invincible et d'ailleurs jamais battue quand elle était au complet. Presque logique, avec quatre All-Stars dont deux MVP dans l'effectif. Du coup, la course au titre s'annonçait plus ouverte cette année. Enfin ça, c'est ce que l'on pensait. En seulement une semaine et quatre matches, dont deux démonstrations, les Clippers ont fait trembler la ligue. Il y a un nouveau mastodonte en NBA.

Kawhi Leonard, le "Terminator" de la NBA

La franchise de Los Angeles faisait déjà figure de cador - au même titre que les Bucks, les Sixers ou ses voisins les Lakers – avant le coup d'envoi du nouvel exercice. Parce que cet été, les Californiens ont recruté Kawhi Leonard, champion NBA et MVP des dernières finales. Le meilleur joueur du monde à l'heure actuelle. Sa simple présence peut faire basculer le destin d'une organisation, comme on a pu le voir à Toronto. En plus, il a ramené un autre All-Star, Paul George, dans ses bagages. Pour la plupart des spécialistes, les Clippers partaient avec une petite longueur d'avance sur leurs concurrents. Et même en étant attendus, ils ont réussi à impressionner lors de leurs deux premières sorties. D'abord en prenant le dessus sur les Lakers (112-102) après avoir mené la majeure partie de la rencontre. Ensuite en atomisant des Warriors complètement à la ramasse (141-122). Ils ont été surpris par les Suns ce weekend (122-130) mais ils se sont repris contre les Hornets hier soir (111-96).
S'il ne faut évidemment pas tirer trop de constats si tôt dans la saison, cette première semaine nous a rappelé que Leonard était vraiment au sommet de son art. L'ailier a repris exactement là où il s'était arrêté en juin dernier. Il fait ce qu'il veut, presque quand il veut, sur un terrain de basket. Il affiche une maîtrise complète de ce qu'il fait balle en main. Il est souvent plus puissant que ses adversaires. Quand ce n'est pas le cas, il est plus rapide. Il est aussi plus agile, plus solide sur ses appuis, mieux gainé sur ses tirs en suspension. Ça lui permet de marquer dans plein de positions et de situations différentes. 30 points contre les Lakers en ouverture. 21 de plus contre les Warriors, et en seulement 21 minutes ! 27 contre les Suns, lors de la première défaite des Clippers (122-130). Il est même de plus en plus à l'aise à la création. Après trois matches, Leonard est à 7,5 passes de moyenne.

Les Clippers, belles têtes de vainqueurs

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Lou Williams

Crédit: Getty Images

Il est l'ingénieur de l'attaque des Angelenos. Et malgré les manques de repères, la machine semble bien rodée ! Il n'est jamais facile d'intégrer une superstar à un système déjà en place. Ça demande de nombreux ajustements. Pourtant, les Clippers donnent l'impression de jouer ensemble depuis des années. C'est peut-être ça le plus terrifiants pour le reste de la ligue : cette équipe est très forte mais elle ne peut que progresser avec le temps. Les joueurs de Doc Rivers se trouvent bien sur le terrain. Ils jouent simples. Et chaque espace laissé par la défense est exploité. Quand ce n'est pas Leonard à la finition, c'est Montrezl Harrell, Landry Shamet (43% derrière l'arc) ou encore l'inévitable Lou Williams. L'effectif est déjà tellement profond… alors que Paul George n'a pas joué une seule minute ! L'équipe de L.A. a probablement le meilleur banc de la ligue avec Williams, Harrell mais aussi Mo Harkless ou JaMychal Green. Les remplaçants ont d'ailleurs inscrit 60 points lors du premier match, 68 au second et 66 dans le troisième. Effrayant. Surtout que PG va logiquement renforcer le cinq majeur dès la mi-novembre.
Ce n'est pas comme si les Clippers étaient seulement forts en attaque. Ils sont efficaces des deux côtés du terrain, à l'image de leur patron Kawhi Leonard. En effet, ils ont plusieurs défenseurs robustes mais mobiles. Et donc polyvalents. Ils agressent leurs vis-à-vis. Les étouffent. Les Lakers ont été à la peine à chaque fois que leurs rivaux haussaient le ton en défense et les Warriors ont carrément été asphyxiés. La défense fait gagner des titres et Los Angeles a clairement les arguments.
L'état d'esprit du collectif est aussi le bon. Même à +30, les réservistes du groupe s'arrachaient en défense contre Golden State. C'est une escouade de guerriers, talentueux et déterminés. Ça résonne clairement comme un potentiel champion en puissance. Après, encore une fois, il ne faut pas s'enflammer de suite. La défaite contre les Suns – surprenants sur ce début de saison – montre que les Clippers peuvent aussi se relâcher et passer à côté. Il y aura d'autres jours sans, d'autres contre-performances. Mais il n'y a peut-être pas autant d'équipes capables de rivaliser avec Kawhi Leonard et sa bande que ce que l'on aurait pu penser. Après une semaine, la NBA s'est déjà trouvé une équipe à abattre. Bon courage à ceux qui essayeront.
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