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NBA - Steve Nash est-il à la hauteur de sa mission avec les Brooklyn Nets ?

Maxime Aubin

Mis à jour 08/02/2022 à 15:11 GMT+1

NBA - Propulsé à la tête des Brooklyn Nets en septembre 2020 malgré son manque d’expérience, Steve Nash peine à convaincre cette saison dans une équipe décimée par les blessures et en chute libre dans la conférence Est. Incapable d'imprimer son identité, l’entraîneur canadien se retrouve ciblé par les critiques même si certains rappellent qu'il faut attendre pour juger.

Steve Nash avec James Harden chez le Nets, 2022

Crédit: Getty Images

Une star coachant des stars. Voilà comment résumer la position de Steve Nash chez les Nets, lui le Hall of Famer, meneur brillant des Mavs puis des Suns aux deux titres de MVP en 2005 et 2006. Reconverti en consultant auprès des Warriors après sa retraite sportive en 2015, le Canadien de 47 ans est devenu l’entraîneur principal de Brooklyn en septembre 2020. Il a atteint les demi-finales de Conférence lors de sa première année avec un groupe pourtant bâti pour le titre où figuraient déjà Kevin Durant, James Harden et Kyrie Irving.

Une équipe trop dépendante de ses stars

La saison 2021-2022 a très bien commencé pour les Nets qui ont figuré en tête de la conférence Est pendant près de trois mois avant de s’écrouler ces dernières semaines. Ils restent sur une série de sept défaites dont une le 29 janvier contre Golden State, un autre favori pour le titre, qui les a faits chuter à la sixième place. "La blessure de Kevin Durant il y a trois semaines (NDLR : entorse du genou le 16 janvier face à La Nouvelle-Orléans) a créé un gros trou offensivement", explique Christian Arnold, spécialiste des Nets pour le quotidien local amNewYork. "Steve Nash a essayé de le combler en testant plusieurs options avec Patrick Mills et James Johnson, mais rien ne remplace le meilleur marqueur de la Ligue".
Non vacciné et écarté de l’équipe en début de saison, Kyrie Irving a pu faire son retour début janvier mais n’est toujours pas autorisé à jouer les matches à domicile en raison des règles sanitaires en place à New York. "Vous rajoutez cela à la quatrième vague de Covid qui a touché sévèrement l’équipe entre décembre et janvier, aux blessures d’Aldrige et Harris, et vous arrivez à une situation très difficile à gérer pour l’entraîneur qui doit improviser avec les forces en présence", ajoute Christian Arnold. Le journaliste admet malgré tout que le plan de jeu de Steve Nash n’est pas très clair depuis le début de saison, et que les Nets restent trop dépendants de leur trio offensif. "On les a vus infliger une correction aux Bulls le 12 janvier avec des beaux mouvements collectifs. Mais c’était avec une équipe au complet".
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Steve Nash avec Kyrie Irving

Crédit: Getty Images

Un manque de leadership ?

Kyrie Irving a été le premier à remettre en cause le statut de son entraîneur en s’exprimant dans un podcast en octobre 2020. "Je n’ai pas l’impression que nous avons besoin d’un entraîneur. KD (NDLR : Kevin Durant) pourrait être entraîneur, je pourrais l’être aussi (…). On n’a pas besoin de quelqu’un qui arrive avec sa philosophie pour tout changer". Cette déclaration, très maladroite, était censée mettre en avant les qualités humaines de Nash, dont le meneur des Nets attendait qu’il soit proche et à l’écoute de ses joueurs.
Elle a eu l’effet inverse, révélant la mainmise d’Irving, Durant et Harden sur l’équipe. Le deuxième s’est plaint en décembre 2021 d’avoir été plusieurs fois remplacé avant la fin des matches par son entraîneur, avant que les rumeurs fassent état d’une envie de départ de James Harden des Nets ces derniers jours. "On a déjà entendu ce genre d’histoires avec des grands joueurs comme James, Bryant ou Jordan. C’est très dur de manager des superstars, mais je pense que Nash a le respect de son groupe, ne serait-ce que par son statut d’ancien joueur", estime Arnold.
Le match du 29 janvier perdu de justesse face aux Warriors (106-1110) n’a pas arrangé la situation de Nash, critiqué pour ne pas avoir eu recours à l’arbitrage vidéo après une possible faute de Curry sur Irving en fin de rencontre. L’entraîneur des Nets a
qu’un "petit oiseau" lui avait conseillé de prendre cette décision, faisant référence à l’un de ses assistants. "Non seulement il n’y avait pas de faute, mais la plupart des entraîneurs auraient fait le même choix", commente Arnold avant de rappeler que Kyrie Irving a défendu son coach à ce sujet en conférence de presse.

Il divise aussi les fans

Qu’en pensent les fans des Brooklyn Nets, que le journaliste interroge régulièrement après les matches ? "Ils sont complètement divisés. Il y a ceux qui reconnaissent que la période est délicate et que ça va s’arranger, et ceux qui réclament son départ dès maintenant", explique Arnold. "Les plus véhéments le surnomment Joe Judge (NDLR : du nom de l’entraîneur de l’équipe de football des Giants, pris en grippe depuis son arrivée à New York il y a deux ans et licencié il y a trois semaines)".
On ne peut pas reprocher au capitaine Nash de lâcher la barre dans la tempête traversée par les Nets. L’entraîneur canadien a réagi avec beaucoup d’optimisme à la nouvelle défaite des siens face à Sacramento le 2 février. "Nous devons voir les opportunités dans tout ça, celles d’arriver à faire face à l’adversité et à sortir de notre trou. Personnellement j’adore ces challenges, j’ai dû les affronter à maintes reprises pour avoir la carrière que j’ai eu".
"Nash a raison, il y a de bonnes choses à tirer de ces défaites, plusieurs joueurs ont montré des choses intéressantes comme Kessler Edwards, et les Nets ont failli gagner plusieurs fois malgré une équipe décimée", ajoute Arnold. Le maître mot serait "le temps" estime le journaliste, convaincu qu’on n’a pas encore vu le meilleur visage des Nets ni de leur entraîneur. "N’oublions pas qu’une saison NBA, c’est très long et que c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens".
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