Premier match de Victor Wembanyama avec les Spurs : "Je ne savais pas vraiment ce que je faisais sur le terrain"

Ce n'est pas encore le grand monde mais ça y ressemble de plus en plus. Pour passer de la case Betclic Elite à la NBA, Victor Wembanyama a plusieurs points de passage. La draft en fut un essentiel. Cette nuit, le premier match officiel sous ses nouvelles couleurs en fut un autre. Et si tout s'est bien passé au Madison Square Garden le soir où San Antonio l'a choisi, ses premiers pas en Summer League avec la tunique des Spurs n'ont pas eu le même éclat. Le Français s'est contenté de 9 points, 8 rebonds et 5 contres en 27 minutes pour son premier match avec la franchise texane lors de la victoire face à Charlotte (76-68).

L'ancien des Mets de Boulogne-Levallois a été à la peine aux tirs, réalisant un pénible 2/13 (1/6 à trois points). "Je suis heureux qu’on ait gagné. Franchement, je ne savais pas vraiment ce que je faisais sur le terrain, mais c’est ce que j’ai retenu pour les matches à venir. Le plus important, c’est d’être prêt pour la saison", a réagi Wembanyama qui avait tout un tas de circonstances atténuantes. Contrairement à tous les joueurs sur le parquet cette nuit, lui n'a pas eu droit à une coupure cet été.

Il reste sur dix mois non-stop de compétition et disputait la finale de la Betclic Elite il y a trois semaines à peine. De quoi se sentir légitimement épuisé par l'enchaînement des matches et des sollicitations alors que tout le monde, aux Etats-Unis, même Britney Spears, rêve de sa seconde de gloire avec Wemby depuis qu'il a posé le pied sur le sol américain. Après cinq séances seulements d'entraînement avec ses coéquipiers, le voilà propulsé à Las vegas pour le grand show. Forcément, il ne fallait pas s'attendre à un feu d'artifice.

"Le plus dur pour moi, c’est la compréhension, a-t-il continué en conférence de presse. Parfois, je leur ai proposé des systèmes, alors que le gros point à améliorer concerne ma capacité à être prêt quand le meneur annonce un système et à rester connecté. C’est une organisation particulière. On n’a pas trop de temps pour s’échauffer. Collectivement, je pense que ce n’était pas notre meilleur match."

San Antonio ne devrait pas tirer trop sur la corde et il n'est pas certain qu'on revoit beaucoup le n.1 de la draft avant le début des vraies hostilités. Lui s'est engagé à se préparer du mieux possible cet été et a même refuser de rejoindre les Bleus au Mondial pour peaufiner sa préparation.