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Rudy Gobert (Utah Jazz), défenseur, mais pas que : "C’est à moi de m’imposer, d’arrêter d’attendre"

Simon Farvacque

Mis à jour 20/10/2021 à 15:06 GMT+2

NBA - Pour Rudy Gobert et le Utah Jazz, la saison reprend dans la nuit de mercredi à jeudi (heure française). Le pivot français de 29 ans veut "être champion NBA" et cela passe selon lui par être un joueur complet. Le meilleur défenseur de la ligue mais pas seulement. Il revendique un rôle plus important en attaque dans un entretien à L’Equipe, et explique que son été tokyoïte a œuvré en ce sens.

Rudy Gobert (Jazz) face à Jonas Valanciunas (Pels) en présaison - 11/10/2021

Crédit: Getty Images

C’est le pivot dissuasif par excellence. La référence de la défense en NBA depuis quatre ans, trois trophées de "DPOY" à la clef. Mais à l’aube de sa neuvième saison dans la Grande Ligue, Rudy Gobert se défend de n’être… qu’un défenseur. "C’est une étiquette que l’on m’a mise, peut-être parce qu’aujourd’hui il y a beaucoup de ‘grands’ en NBA qui shootent à 3-pt alors que je joue près du panier", argumente-t-il dans un entretien accordé à nos confrères de L’Equipe et publié ce mercredi.
"Je ne me suis jamais considéré comme un joueur seulement défensif", déclare ainsi l’intérieur du Utah Jazz, qui va débuter son exercice 2021-2022 dans la nuit de mercredi à jeudi, heure française, face au Thunder. Gobert a quelques statistiques à avancer, pour prouver sa polyvalence. Comme sa moyenne de 12 points/matches depuis ses débuts en NBA, qui plus est située autour des 15 unités depuis qu’il est devenu un joueur majeur de sa franchise, il y a cinq ans.
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Sous-utilisé à Utah ?

C’est plus une question d’utilisation. La saison dernière, trois joueurs NBA seulement ont pris plus de rebonds offensifs que le Français de 2,16 m. D’où de nombreuses opportunités près du cercle. "Gobzilla" a aussi quelques munitions sur pick and roll, notamment via alley-oop. Mais avec le Jazz, il n’a quasiment aucune occasion de s’illustrer au poste bas. Sa panoplie offensive est limitée par rapport aux cadors en la matière que sont Joël Embiid ou Nikola Jokic. Mais Gobert se dit prêt à faire plus.
Il n’hésite pas à revendiquer une plus grande utilisation, au-delà même de la notoriété que cela pourrait lui procurer : "Quand je suis sur le terrain, je ne pense pas du tout au business. Si je veux plus de ballons, c’est simplement pour aider mon équipe à gagner et me faire plaisir aussi avec la balle." Son objectif est limpide : "Être champion NBA." Sa conviction est qu'élargir son registre peut être la clef. En ce sens, son été olympique, qui a abouti à une médaille d’argent, a été intéressant.
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Responsabilisé à Tokyo

"Vincent Collet [le sélectionneur des Bleus] m’a beaucoup cherché cet été. Il a mis des systèmes en place pour que j’aie la balle et je crois que je lui ai rendu cette confiance, poursuit Gobert, toujours auprès de L’Equipe. Cela a ouvert les yeux de beaucoup de gens. On s’est rendu compte que je pouvais travailler avec la balle, être dominant en attaque." Une évolution qui ne sera pas simple à retranscrire hors du contexte FIBA.
"En NBA, c’est un jeu différent", admet Gobert. Qui plus est au sein du Jazz, l’équipe qui tirait le plus à 3-pt de toute la ligue la saison passée (43 tentatives par rencontre) et a obtenu le meilleur bilan de la saison régulière avec cette stratégie. Avant de sortir dès les demi-finales de conférence en playoffs, éliminée par des Clippers diminués.
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"Si sur un match, on doit m'utiliser plus en attaque..."

"C’est à moi de m’imposer, d’arrêter d’attendre, croit le joueur de 29 ans. C’est ma mentalité cette année. Mon but n’est pas de prendre 30 shoots pour prendre 30 shoots. Mais si sur un match, on doit m’utiliser plus en attaque, il faut que ce soit un choix naturel." Une option de plus dans le playbook de son coach, Quin Snyder.
Tout cela sans perdre la carte maîtresse de son jeu, qui reste d’être une muraille de l’autre côté du terrain. Avec la perspective d’être sacré une quatrième fois meilleur défenseur de l’année. Cela permettrait à Rudy Gobert d’égaler le record co-détenu par Ben Wallace et Dikembe Mutombo. "Marquer l’histoire de la NBA, du basket français" est une ambition que celle de marquer des paniers ne supplantera jamais.
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