Boston Celtics - Miami Heat I "Pas la meilleure personne à qui parler" : Williams n'aurait peut-pas dû provoquer Butler…

Que ce serait-il passé si Grant Williams n'avait pas pris le risque de chambrer ce drôle d'animal qu'est Jimmy Butler ? Si le joueur de Boston n'avait pas glissé quelques mots à la star de Miami après avoir inscrit un tir primé pour donner neuf longueurs d'avance à son équipe, à 6'37 de la fin de la rencontre. S'il avait évité ce choc frontal quand Butler lui a répondu dans la foulée avec un panier dont il a le secret, et la faute de son garde du corps en prime. L'issue aurait peut-être été différente pour les Celtics, renversés dans le money-time sous les yeux d'un public médusé au TD Garden vendredi soir (105-111).

La seule certitude, c'est que la rencontre a basculé après cette provocation de Williams. Alors que son équipe était menée 96-87, Butler s'est mis à enchaîner les points pour remettre Miami dans la course à la victoire. Le Heat a passé un 24-9 aux Celtics pour renverser la situation, obtenir un deuxième succès consécutif dans la salle de Boston et prendre un break d'avance en finale de la Conférence Est. Cela a finalement regonflé la franchise floridienne à bloc de manière générale. Et son joueur star en particulier.

Butler, auteur de neuf points après cet épisode, a lui-même reconnu que cela l'avait transcendé. "C'est la compétition dans toute sa splendeur, a commenté Butler en conférence de presse au moment d'évoquer cet échange tendu avec Williams. J'adore ça, je suis toujours là quand ça devient compétitif. Il a commencé à me parler et j'aime ça. Cela m'incite à m'impliquer davantage. Cela me pousse à vouloir gagner encore plus. Cela me fait sourire. C'est vrai. Je ne sais pas si je suis la meilleure personne à qui parler."

De quoi donner des regrets à Williams ? Pas vraiment. Pour le joueur des Celtics, sa provocation n'a pas forcément été à l'origine de la montée en puissance de Butler en fin de match. "Peu importe que je l'aie allumé ce soir ou non, il est capable de faire ça, a estimé le joueur des Celtics. Parce que pour moi, il a fait des tirs difficiles. C'est une bataille. Et je vais continuer à me battre. Il va devoir réussir tous les tirs difficiles jusqu'à la fin de la série. Je ne vais pas me retourner et regarder ailleurs, parce que je le respecte comme un pu… de joueur". Rendez-vous est pris pour le match 3 dimanche soir en Floride.