NBA - Euphoriques, les Sacramento Kings enfoncent les Golden State Warriors !

Le "airball" de Stephen Curry sur une tentative désespérée à 40 secondes de la sirène. Les têtes baissées des Warriors. L’ambiance incroyablement bruyante et brûlante du Golden 1 Center de Sacramento. Autant d’éléments qui résument la situation dans laquelle se trouvent les champions en titre après cette deuxième défaite de suite contre les Kings. Les voilà menés 0-2, une première depuis 2019 – lors des finales NBA contre les Raptors – pour les joueurs de Steve Kerr.

Il faut déjà donner du crédit à De’Aaron Fox et ses coéquipiers. Ils ont fait preuve de plus d’envie sur le parquet, plus d’énergie, boostés par un public exceptionnel, et ils ont réussi à aller chercher la victoire en prenant encore une fois le dessus dans le money time. Fox a marqué 24 points en étant maladroit derrière l’arc (2 sur 10) mais en plantant un panier primé assassin à un peu plus de 2 minutes du buzzer. Il a ajouté 5 rebonds, 9 passes et 4 interceptions. Le meneur confirme encore un peu plus sa montée en puissance et s’affirme comme le joueur le plus décisif de la ligue dans les fins de match tendues cette saison.

Devant après le premier quart-temps, les Warriors ont connu un trou d’air défensif dans le deuxième (41 points encaissés) et ils ont couru après le score pendant quasiment tout le match. Ils sont revenus à 2 petites longueurs à plusieurs moments mais la sortie de Draymond Green, expulsé après avoir écrasé Domantas Sabonis qui lui retenait la jambe, a affaibli sérieusement la défense de Golden State. Sabonis a terminé avec 24 points, 9 rebonds et 4 passes. Curry a marqué 28 points pour Golden State mais il a été maladroit à trois-points (3 sur 13). Les Californiens ont eu du mal à trouver des solutions offensives malgré la défense parfois très douteuse de leurs adversaires. Jordan Poole a particulièrement déçu (1 sur 7).

L’euphorie est palpable à Sacramento. Mais la série est loin d’être terminée. Les Warriors ont été mauvais à l’extérieur et imprenables à domicile toute la saison. En revanche, ils n’ont plus le droit à l’erreur et joueront déjà leur survie dès le prochain match.

Deux matches et déjà deux victoires pour les Sixers contre les Nets. De deux manières différentes. Très adroits de loin et flamboyants en attaque lors du Game 1 (121 points marqués), ils ont gagné ce Game 2 dans la douleur, aux forceps, en défendant dur au retour des vestiaires. Les grandes équipes savent justement décrocher les victoires "moches." Joel Embiid a encore une fois été bien gêné par la défense de Brooklyn mais Tyrese Maxey en a profité pour marquer 33 points.

Embiid n’a pas été mauvais mais les prises-à-deux constantes l'ont poussé à lâcher le ballon. Il tournait à 33 points de moyenne sur la saison régulière et il pointe à 23 unités après deux matches de playoffs. Il n’a pris que 11 tirs lundi soir. Mais il ne se frustre pas pour autant. Le (probable) MVP a ajouté 19 rebonds, 7 passes et 3 contres à ses 21 points la nuit dernière. "Beaucoup de gens pensent que je n’aime que scorer. C’est faux. J’aime gagner", insiste le Camerounais. "Je ne l’ai jamais vu aussi heureux de voir ses coéquipiers marquer", ajoute le coach Doc Rivers.

Heureusement qu’ils en ont mis. Parce que les Nets menaient de 5 points à la pause (44-49) avec notamment un Cameron Johnson (28 points) déchaîné et auteur d’un dunk puissant sur Embiid. Maxey a tenu la baraque avec 15 points en première mi-temps et 18 en deuxième. De quoi compenser la contre-performance de James Harden (8 points à 3 sur 13). Ça fait donc déjà 2-0 pour des Sixers. Mais même si la franchise de Pennsylvanie montre ses ressources, celle de New York est peut-être en train de donner des indices sur le plan à suivre pour ralentir Joel Embiid lors des tours suivants.