NBA - Jimmy Butler (42 points) et le Miami Heat font passer les Milwaukee Bucks de Giannis Antetokounmpo à la trappe

La surprise du chef. Et le chef, c’est Jimmy Butler. Auteur de 56 points au match précédent, l’arrière All-Star en a planté 42 mercredi soir pour achever des Bucks premiers de la Conférence Est mais terrassés par une équipe du Heat décidément épatante. La performance des Floridiens est méritée, bien sûr, mais comment ne pas souligner la manière dont les champions 2021 ont craqué lors des deux dernières rencontres ?

Comme lors du Game 4, ils disposaient d’un avantage conséquent à l’entame du quatrième quart-temps. 16 points ! 16 points d’avance ! Ils se sont éteints tout seul, en multipliant les erreurs bêtes et les paniers ratés tandis que Giannis Antetokounmpo restait fébrile sur la ligne des lancers-francs (10 sur… 23). Bam Adebayo a d’abord lancé le comeback de Miami et Jimmy Butler a pris son relais en inscrivant notamment 12 points consécutifs pour passer 99-108 à 111-111.

Milwaukee menait encore de 4 points à 14 secondes du buzzer. Mais Gabe Vincent a planté un panier primé décisif et les Bucks ont encore vendangé une possession et un lancer. Butler a alors égalisé sur un alley-oop à 1 dixième du buzzer, arrachant ainsi la prolongation.

Cinq minutes supplémentaires pour se sauver, mais ça semblait déjà fini pour Antetokounmpo (38 points, 20 rebonds) et ses coéquipiers. Ils ont cédé à la panique, à l’image de la dernière possession de leur saison, quand Grayson Allen n’a même pas pris le dernier tir alors qu’ils avaient encore une chance de revenir à 128-128. L’élimination de l’équipe avec le meilleur bilan de la ligue raisonne déjà comme un séisme. Chapeau au Heat, qui essayera de rejoindre les finales de Conférence pour la deuxième année de suite.

Il y a une semaine, on évoquait le manque d’envie des Warriors en soulignant surtout que c’était le seul point qui expliquait le fait que les champions en titre avaient perdu les deux premiers matches contre les Kings. Ils se sont remobilisés depuis et la dynamique a complètement changé dans cette série avec la troisième victoire consécutive de Stephen Curry (31 points) et ses partenaires. Ils se sont imposés pour la première fois sur le parquet de Sacramento pour prendre l’avantage et auront désormais une chance de conclure à domicile.

Les Warriors se sont fait peur par moments mais ils ont globalement eu la maîtrise du match, et ce des deux côtés du parquet. Draymond Green a été le facteur décisif en inscrivant 21 points en sortie de banc. Réputé pour sa défense – et il a été très précieux de ce côté du parquet (4 interceptions) – l’intérieur All-Star a marqué de nombreux paniers importants comme son trois-points dans le corner en fin de troisième quart-temps ou un tir de près dans le quatrième alors que les Kings revenaient au score.

De’Aaron Fox a marqué 24 points malgré sa fracture au doigt mais Sacramento a manqué de réussite à trois-points mais aussi de discipline et d’expérience. 19 ballons perdus par les joueurs de Mike Brown, qui se retrouvent maintenant dos au mur.

C’est un mini-événement en NBA : les Knicks, l’une des franchises les plus populaires et les plus mythiques de la ligue, vont disputer le second tour des playoffs pour la deuxième fois seulement en 23 ans. L’équipe new-yorkaise n’a pas tremblé devant la pression et elle a validé son ticket pour les demi-finales de Conférence dès qu’elle en a eu l’opportunité en allant s’imposer à Cleveland mercredi soir (106-95).

Jalen Brunson a encore une fois montré l’exemple pour son équipe. Il a été maladroit (8 sur 22) mais il a tout de même fini meilleur des siens avec 23 points. Il a été le joueur le plus prolifique des Knicks lors de chacune des quatre victoires, le tout en prenant le dessus sur Donovan Mitchell (28 points à 11 sur 26) pour la deuxième année consécutive. Brunson avait déjà été plus tranchant que l’arrière All-Star lors de la série entre Dallas et Utah l’an passé.

Les joueurs de Tom Thibodeau l’ont emporté en défense et en imposant un défi physique auquel leurs adversaires n’ont jamais su répondre. New York a encore dominé Cleveland aux rebonds – 48 à 30 – comme lors des trois succès précédents, avec même 18 prises pour le seul Mitchell Robinson (13 points). Dont 11 rebonds offensifs. Jarrett Allen et Evan Mobley, les deux intérieurs des Cavaliers considérés comme des candidats potentiels au trophée de meilleur défenseur de la saison, ont été très discrets : respectivement 4 et 6 points marqués.

La franchise de l’Ohio retrouvait les playoffs pour la première fois depuis le départ de LeBron James. Elle nourrissait des ambitions après son excellente saison régulière. Mais elle n’était finalement pas prête, à l’image d’un Mobley trop tendre. Mitchell et les Cavs ont déçu. Ils sont encore jeunes et devraient revenir plus forts. Les Knicks ont donc gagné leur première série de playoffs depuis 2013 mais ils ont perdu Julius Randle, qui a aggravé sa blessure à la cheville et n'a pas joué en deuxième mi-temps. Ils affronteront le Heat au tour suivant.

Les Grizzlies ont enfin trouvé un peu d’adresse et ça a fait la différence. Battus lors des deux derniers matches, Ja Morant et Desmond Bane ont sauvé la franchise du Tennessee en brillant en même temps. Le premier a marqué 31 points et le second en a ajouté 33. Ils ont chacun pris 10 rebonds pour venir à bout des Lakers (116-99) alors qu’une défaite aurait été synonyme d’élimination.

Déterminés à ne pas se laisser sortir, les Grizzlies ont attaqué la rencontre avec beaucoup plus de mordant que leurs adversaires, trop suffisants et très vite mis hors de portée. Memphis menait 38 à 24 après 12 minutes. Morant, Bane et leurs partenaires ont maintenu la pression tout du long. Les Angelenos ont tenté un comeback dans le quatrième quart-temps en passant notamment un 20-7 sous l’impulsion d’Anthony Davis (31 points, 19 rebonds) mais ils n’ont pas fait mieux que revenir à 12 longueurs. Darvin Ham a alors sorti ses titulaires, dont un petit LeBron James (15 points à 5 sur 17). Los Angeles aura une deuxième occasion de finir la série lors du Game 6, disputé devant son public.