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NBA - Kevin Durant et les Phoenix Suns, Evan Fournier : Les gagnants et les perdants de la deadline

Antoine Pimmel

Mis à jour 10/02/2023 à 17:22 GMT+1

NBA - La deadline des transferts est passée en NBA et certaines franchises ont fait de superbes coups, comme les Phoenix Suns avec Kevin Durant bien évidemment. D'autres donnent l'impression d'avoir raté le coche. L'occasion pour nous de faire un bilan d'une soirée assez folle, très mouvementée, et de décerner des vainqueurs et des perdants de ce moment important de la saison.

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Gagnants : Phoenix Suns

Qui d’autres ? C’est pile au moment où la fenêtre de tir se fermait pour les Suns, avec un Chris Paul vieillissant et des blessures en cascade, que la franchise de l’Arizona a ajouté à son effectif l’un des trois meilleurs joueurs de la planète en la personne de Kevin Durant. Une superstar capable de mener n’importe quelle équipe au titre mais, en plus, une superstar à même de s’adapter très rapidement dans n’importe quelle système.
C’est ce qui différencie l’arrivée de KD à Phoenix et celle de l’ancien MVP à Brooklyn par exemple : il ne débarque pas dans un nouveau chantier. Il arrive au sein d’une équipe déjà très solide, finaliste en 2021 et meilleur bilan de la ligue en 2022. Avec sur le banc l’un des plus fins tacticiens du milieu (Monty Williams). Les Suns perdent deux joueurs de devoir importants dans l’affaire – Mikal Bridges, Cam Johnson et même trois en comptant Jae Crowder qui ne jouait plus – mais ils récupèrent le mâle alpha qui leur manquait peut-être pour vraiment, vraiment toucher les étoiles.
Booker est un superbe scoreur mais il n’est pas aussi talentueux que Durant. Il sera sans doute encore plus efficace et même plus à l’aise dans un rôle de deuxième option ou première option bis qui profite de l’attention portée par la défense sur son coéquipier. Pour CP3, c’est là aussi parfait. Il ne peut plus assurer une telle charge offensive à ce stade de sa carrière. Son déclin semble moins impactant maintenant qu’il va pouvoir se concentrer sur le fait d’alimenter en ballons deux des attaquants les plus prolifiques de la NBA. Une partition qu’il maîtrise à merveille.
Paul n’a plus d’excuse, il n’a jamais été aussi bien entouré. S’il tient une campagne de playoffs en se donnant à fond et en assurant du bon basket, les Suns peuvent aller très loin dès cette saison. Bien sûr que, quatre mois, ça paraît très juste pour construire une alchimie et une équipe. La Conférence Ouest était très ouverte avant ce transfert. Ça semble moins le cas aujourd’hui, avec un nouveau visage et une nouvelle hiérarchie qui s’annonce.

Gagnants : Los Angeles Clippers

Ils auraient pu être les grands gagnants de la soirée si une équipe concurrente, qui plus est de la même Conférence, n’avait pas ajouté Kevin Durant. Mais les dirigeants des Clippers ont fait le boulot en renforçant l’une des rotations déjà parmi les plus profondes de la NBA. Ils se sont débarrassés de John Wall, au bout du rouleau et renvoyé aux Rockets (où il sera coupé). Ils ont transformé Reggie Jackson en Bones Hyland. Ils ont perdu Luke Kennard mais ils ont récupéré Eric Gordon, le vétéran parfait pour n’importe quel candidat au titre. Un joueur capable de défendre, tirer de loin ou attaquer le cercle.
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Kawhi Leonard lors de Dallas - Clippers en NBA, le 22 janvier 2023

Crédit: Getty Images

Cerise sur le gâteau, ils sont allés chercher Mason Plumlee. Peut-être le meilleur pivot remplaçant disponible sur le marché. Ils n’ont toujours pas vraiment de meneur mais ils n’en ont pas tant besoin que ça. Los Angeles est une équipe qui, dans le style, peut fonctionner comme Boston : sans vrai meneur et avec les superstars qui assurent la création. L’effectif est extrêmement dense. Kawhi Leonard, Paul George, Ivica Zubac, Norman Powell, Marcus Morris, Robert Covington, Nicolas Batum, Terance Mann, Gordon, Hyland, Plumlee… 11 joueurs vraiment à même d’être alignés sur un parquet en playoffs. Après, comme toujours, tout dépendra finalement de l’état de santé de Leonard et George.

Gagnants : Los Angeles Lakers

Ils sont gagnants dans la mesure où ils pouvaient difficilement faire mieux avec les moyens disponibles. En quarante huit heures, Rob Pelinka s’est séparé de Russell Westbrook, d’un Thomas Bryant mécontent et de joueurs qui ne servaient plus à rien (Juan Toscano-Anderson, Damian Jones) pour apporter des pièces qui correspondent exactement aux besoins de l’équipe. Le tout en lâchant seulement un premier tour de draft, qui plus est protégé (2027, top-4) !
D’Angelo Russell n’est pas le meneur le plus fiable de la ligue, loin de là, mais son profil colle beaucoup mieux avec celui de LeBron James en comparaison à celui de Russell Westbrook. Il va pouvoir se contenter de scorer au côté du King et c’est un bien meilleur tireur extérieur. Malik Beasley apporte lui aussi son adresse de loin (38% à trois-points en carrière). Jarred Vanderbilt est un intérieur jeune et polyvalent. Mo Bamba va pouvoir apporter de la protection près du cercle. Pas sûr que ça suffise pour sauver un navire qui coule depuis un moment mais les Lakers ont fait les efforts.
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Gagnant : Russell Westbrook

Son passage à Los Angeles l’a éreinté physiquement et mentalement. Ça n’a jamais marché, et c’était prévisible ! Sa cote a complètement chuté au point d’être devenu un atout "négatif" sur le marché. Russell Westbrook peut maintenant souffler. Il va avoir une opportunité de se relancer au Heat, aux Bulls ou aux Clippers. Mais ça commence à ressembler à une dernière chance.

Gagnants : Houston Rockets

Pour la simple et bonne raison qu’ils possèdent plusieurs futurs tours de draft des Nets, une équipe en transition, voire carrément en reconstruction. Les dirigeants des Rockets ont dû se réjouir des départs de Kyrie Irving et de Kevin Durant.

Gagnants : Milwaukee Bucks

Ils ont cédé cinq seconds tours de draft et perdu trois joueurs pour finalement (enfin) acquérir Jae Crowder. Le joueur que les Bucks couvent depuis le début de la saison. Passé par la fac à Milwaukee, l’ailier vétéran débarque en terrain connu. Il va pouvoir reprendre le rôle laissé vacant par PJ Tucker à son départ après le titre en 2021.
La franchise du Wisconsin abandonne trois éléments sans importance – George Hill, Serge Ibaka et Jordan Nwora – et libèrent même des places dans son effectif pour continuer à se renforcer sur le marché des buyouts. Après, l’arrivée de Crowder reste un renfort à la marge pour une équipe déjà très solide. Ce n’est pas comme si les Bucks prenaient une dimension vraiment supérieure. Mais ça reste bon à prendre.
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Giannis Antetokounmpo lors du match opposant les Milwaukee Bucks aux Indiana Pacers, le 27 janvier 2023 en NBA

Crédit: Getty Images

Perdants : Portland Trail Blazers

Quelle déception. Pendant des semaines, les dirigeants des Trail Blazers ont fait comprendre qu’ils étaient conscients qu’ils se devaient d’entourer Damian Lillard du mieux possible. Au final, ils ont sacrifié deux joueurs confirmés, Josh Hart et Gary Payton II, pour deux jeunes certes peut-être prometteurs (et encore…) mais clairement inachevés : Cam Reddish et Kevin Knox.
Portland fait des économies et gagne en flexibilité en récupérant cinq seconds tours de draft et un premier tour (protégé). Mais ça, ce sont les décisions généralement prises par les équipes qui anticipent leur reconstruction ! Pas celles qui veulent passer un cap ! Le seul espoir revient à penser que les Blazers n’ont pas su trouver une offre vraiment intéressante – Pascal Siakam par exemple – et que donc, plutôt que de se reporter vers des joueurs de seconde zone, ils ont préféré attendre l’été prochain pour tenter un coup. Quitte à perdre encore une saison.

Perdants… pour l’instant : Brooklyn Nets

Le fiasco complet. Quatre ans de gâché. Il y a beaucoup de choses à dire sur les Nets et sur l’échec monumental de leur projet avec Kevin Durant et Kyrie Irving. Les deux superstars ont fait exploser une franchise qui s’était reconstruite dans la douleur, au courage. Ils sont arrivés, ils ont cassé les codes déjà en place, ils ont fait virer Kenny Atkinson puis Steve Nash, ils ont poussé pour faire venir James Harden en sacrifiant des jeunes prometteurs (Jarrett Allen !) et plein de tours de draft, tout ça pour gagner une série de playoffs et se faire balayer deux fois au premier round.
Une catastrophe. Les dirigeants, qui ont d’ailleurs très clairement leur part de responsabilités, ont préféré ne plus perdre de temps et stopper les frais dès maintenant. Mais en récupérant Mikal Bridges et Cam Johnson (26 ans chacun), en les associant à Cam Thomas et Nic Claxton, en obtenant cinq premiers tours non protégés, les Nets sont quand même dans un bien meilleur état que lorsque le GM Sean Marks a récupéré l’organisation à son arrivée. Enfin du calme, enfin de la sérénité, place au boulot.
Day'Ron Sharpe et Nikola Vucevic lors de Brooklyn Nets - Chicago Bulls en NBA, le 9 février 2023

Perdants : Les 14 équipes autres que Phoenix à l’Ouest

Bien évidemment. La Conférence Ouest semblait très ouverte jusqu’à jeudi matin. Avec Kevin Durant aux Suns, il y a maintenant un mastodonte. Phoenix ne gagnera peut-être pas dès cette saison. D’autres équipes ont leur chance. Mais ça redistribue vraiment les cartes. Il ne serait pas impossible que les Suns sortent de l’Ouest dès cette saison d’ailleurs.

Perdant : Evan Fournier

Non seulement les Knicks ne l’ont pas libéré alors qu’ils ne le font pas jouer mais en plus ils ont ajouté un joueur, Josh Hart, au même poste. Un arrière au profil défensif qui va beaucoup plaire à Tom Thibodeau et qui est ami avec Jalen Brunson, la star de l’équipe. Evan Fournier risque de passer encore de longues soirées sur le banc et c’est bien dommage.

Perdant ou plutôt décevant : Utah Jazz

Les dirigeants du Jazz réclamaient un premier tour pour chacun de leurs nombreux atouts. Au final, ils ont cédé trois joueurs – Jarred Vanderbilt, Mike Conley et Malik Beasley – pour un seul pick du premier tour. Ils ne sont pas vraiment perdants parce qu’ils ont déjà posé les bases de leur avenir en récupérant Lauri Markkanen l’été dernier.
Mais avec maintenant Victor Wembanyama hors radar, Utah n’a presque plus que deux choix : condamner à jouer le milieu de tableau cinq ans de plus en espérant que Markkanen devienne une vraie superstar ou transférer tous les vétérans qui n’ont pas été cédé jeudi (Jordan Clarkson, etc.) pour finalement viser vraiment la draft en 2024.

Perdants : Charlotte Hornets

Les Spurs ont réussi à récupérer quatre seconds tours de draft pour un joueur comme Josh Richardson, très peu coté, et les Hornets n’ont mis la main que sur un seul pick (et Reggie Jackson qu’ils vont couper de toute façon) pour Mason Plumlee, que beaucoup d’équipes réclamaient. Ça en dit long sur le management, trop vieux, trop dépassé et encore une fois hors du coup.
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