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NBA - Les New Orleans Pelicans de Zion Williamson, déjà des candidats légitimes pour le titre NBA ?

Antoine Pimmel

Mis à jour 12/12/2022 à 13:52 GMT+1

NBA - Premiers à l'Ouest et vainqueurs des Phoenix Suns coup sur coup, Zion Williamson et les New Orleans Pelicans font forte impression. La jeune équipe coachée par Willie Green grandit à vue d'oeil et elle pourrait jouer les troubles-fête au sein de sa Conférence en playoffs.

Zion Williamson (New Orleans Pelicans)

Crédit: Getty Images

Coach illustre en NBA devenu consultant par la suite, Jeff Van Gundy voit quatre "candidats légitimes" au titre cette saison : les Celtics, bien sûr, les Bucks, les Suns et… les Pelicans. Pour Boston, pas de surprise, l’équipe finaliste en juin dernier caracole aujourd’hui en tête de la ligue en étant la seule à avoir gagné plus de vingt matches. Avec Giannis Antetokounmpo à sa tête, Milwaukee, champion en 2021, fait aussi figure d’armada. Phoenix connaît le chemin des finales et réalise un bon début de saison. Rien d’étonnant donc. Sauf peut-être New Orleans.
Les équipes aussi jeunes ne boxent normalement pas aussi vite dans cette catégorie. Elles ne sont pas attendus aussi haut, aussi tôt. La franchise de Louisiane n’a plus gagné 50 matches ou plus sur une saison depuis 2008, quand Chris Paul y jouait et l’équipe s’appelait encore les Hornets ! Elle n’a joué que trois fois les playoffs en dix ans et elle n’a pas passé un tour depuis 2018. Pourtant, l’avis de van Gundy est partagé par Kevin O’Connor, journaliste réputé dans le circuit, mais aussi par de nombreux passionnés qui vibrent devant ces Pelicans.
Les deux premiers mois de compétition leur donnent des raisons d’y croire. New Orleans occupe la première place de la Conférence Ouest avec 18 victoires, dont 2 succès coup sur coup contre Phoenix. Les joueurs de Willie Green ont gagné 7 matches de suite, et même 9 des 10 derniers qu’ils ont disputés. La montée en puissance est réelle et elle ne peut être ignorée. Parce qu’en plus de bien jouer et de faire forte impression, les Pelicans semblent avoir tous les ingrédients pour aller très loin dans la compétition.

Zion Williamson, une superstar qui fait la différence

Comme toujours ou presque, ça commence avec une superstar. Le retour en forme de Zion Williamson change tout pour son équipe. Le jeune homme, qui reste justement sur deux performances à 35 points contre les Suns, est enfin en bonne santé après avoir connu différentes blessures depuis le début de sa carrière. Il n’y jamais vraiment eu d’interrogation sur son niveau de jeu. Le premier choix de la draft 2019 a fait la différence dès ses premiers pas (retardés) dans la ligue.
Le problème, c’est son corps. Et sa capacité à l’entretenir suffisamment pour rester en bonne condition physique. Blessé par les critiques, piqué dans son ego, Williamson est en mission depuis qu’il est revenu sur les parquets. Il a joué 21 des 26 matches – une performance pour un joueur qui a disputé 85 matches en 3 saisons – et compile aujourd’hui 25 points à 60% aux tirs, plus de 7 rebonds mais aussi plus de 4 passes. Les défenses restent sans solution quand il leur fonce dessus à pleine vitesse.
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Zion Williamson lors de New Orleans Pelicans - Portland Trail Blazers en NBA le 17 février 2021

Crédit: Getty Images

L’intérieur All-Star va continuer à poser de gros problèmes à tous ses adversaires parce qu’il a une combinaison unique de puissance, de mobilité et d’agilité. Il n’y a pas un seul gabarit comme le sien en NBA. Il rappelle en quelque sorte un Charles Barkley de la grande époque, un poste quatre sous-dimensionné en centimètre mais costaud, technique et finalement très complet. Comme le futur Hall Of Famer, Zion fait désormais figure de candidat au MVP à chaque fois qu’il apte à jouer.
"Ce n’est que le début, il va encore progresser", promet Willie Green au sujet de son poulain. Bien sûr. Le chef de file des Pelicans n’a que 22 ans ! Il apprend à chaque match. Il est au cœur des schémas défensifs adverses soir après soir et ça le force à étoffer sa panoplie. Il est notamment sujet à de nombreuses prises-à-deux, comme ça a été le cas contre les Suns dimanche. Le plus rassurant, c’est de constater qu’il continue "faire les bons choix en attaque", comme le souligne son coach.

Un groupe des Pelicans profond et polyvalent

Il n’est pas égoïste. Il est déjà concentré sur la gagne, là où certaines stars de son âge ont encore tendance à gonfler leurs statistiques. Zion Williamson est parti pour suivre les traces de Charles Barkley, justement, en devenant le troisième joueur de l’Histoire à compiler plus de 25 points par match en prenant "que" 15 tirs. Mais s’il peut se permettre de ressortir facilement la gonfle et d’alimenter les autres, c’est aussi parce qu’il est bien entouré.
En plus d’avoir cette individualité majeure, ce point d’ancrage qui attire l’attention de la défense, les Pelicans ont aussi deux autres pistoleros très talentueux : Brandon Ingram et CJ McCollum. Deux joueurs capables de mettre 30 points chaque soir (respectivement 21 et 17 de moyenne). Combien de franchises peuvent se targuer d’avoir un McCollum en troisième option offensive ?
Surtout que la qualité de l’effectif s’étend bien au-delà du trio. Jonas Valanciunas et Larry Nance Jr sont des valeurs sures, des vétérans confirmés. Trey Murphy, Herb Jones, José Alvarado, Naji Marschall et même le rookie Dyson Daniels sont des jeunes joueurs qui contribuent déjà au succès de l’équipe. Les Pelicans sont profonds et polyvalents, capables d’aligner de la taille avec les 211 centimètres du pivot lituanien ou d’opter pour des configurations plus "small ball" avec Nance Jr au poste cinq, voire parfois Williamson. Ce sont ces combinaisons qui marchent le mieux pour NO. Les groupes mobiles affichent des différentiels insolents avec parfois même du +43 sur 100 possessions.
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Brandon Ingram et ses Pels ont rugi de plaisir lors du play-in tournament : direction les playoffs !

Crédit: Getty Images

C’est la seule équipe classée dans le top-5 de la ligue aussi bien en attaque (cinquième) qu’en défense (troisième) ! Elle est athlétique, adroite, complète… et pourtant, ça reste difficile de l’imaginer rivaliser dès maintenant avec les Celtics ou les Bucks, voire des Warriors en mode playoffs. Enfin, rivaliser, si. Faire bonne figure, très certainement. Tout rafler ? Là ça coince encore un peu. Si les groupes jeunes ne gagnent pas de suite, ce n’est pas par hasard. Ils ont besoin de franchir les étapes, parfois plus vite que les autres. L’ensemble manque d’expérience, notamment en playoffs.
Quelles seront les réactions des Daniels, Jones ou Murphy avant un Game 5 d’une éventuelle finale de Conférence ? Comment Ingram va hausser son niveau de jeu dans ces situations qu’il ne connaît pas ? Même constat pour Zion. Kevin Durant, LeBron James, Michael Jordan, etc. Tous les grands joueurs ont connu des échecs en playoffs qui les ont aidés à se construire. Pour l’instant, New Orleans est plus un très sérieux outsider qu’un vrai candidat au trophée, sachant que ces derniers se comptent sur les doigts d’une main (Milwaukee, Boston, Golden State). Mais le troisième tour à l’Ouest est à envisager. C’est la naissance d’une grande équipe qui n’est peut-être qu’à une ou deux désillusions de viser très, très haut.
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