Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Williams (Suns), Budenholzer (Bucks), Nurse (Raptors) : et si la valse de la free agency touchait davantage les coachs ?

Maxime Ducher

Mis à jour 15/05/2023 à 21:34 GMT+2

NBA - Après Mike Budenholzer ou Nick Nurse, cette saison 2023 a été marquée dimanche par le départ d'un autre coach pourtant très prisé en NBA, Monty Williams, après l'élimination des Phoenix Suns en demi-finale de Conférence Ouest. Autant dire que le marché des transferts cet été devrait être à surveiller sur les bancs NBA, en particulier chez les cadors de la ligue.

Monty Williams (Phoenix Suns) et Doc Rivers (Philadelphie 76ers)

Crédit: Getty Images

La valse de la free agency ne concernera-t-elle que les joueurs cet été ? Il serait bien dommage de réduire le marché des transferts 2023 au seul parquet. Car sur le banc, de nombreux mouvements devraient également être marquants. Depuis la fin de la saison régulière, Pole emploi version US ne cesse de voir arriver des tacticiens, parmi les meilleurs du pays. Nick Nurse, champion NBA 2019, Mike Budenholzer, champion NBA 2021 et désormais, depuis dimanche, Monty Williams, finaliste NBA 2021. Ce, un an après Frank Vogel, champion NBA 2020.
Arrivé en 2019 dans l'Arizona, Monty Williams avait été élu coach de l'année en 2022, lors de son passage en finales NBA avec les Suns. Une consécration pour un entraîneur qui était redevenu assistant coach durant deux saisons (au Thunder puis aux 76ers) après avoir été aux manettes des Hornets puis des Pelicans durant la période 2010-2015.
La nouvelle n'est qu'à moitié surprenante car, bien que son statut ne soit plus à remettre en question, Monty Williams paye certainement l'arrivée du nouveau propriétaire des Suns, Mat Ishbia, qui souhaite mettre sa patte d'emblée sur son club en éliminant la figure première de l'élimination de son équipe. Car si Williams aura brillamment conduit son équipe en saison régulière, ses deux dernières campagnes de playoffs se sont conclues par deux éliminations, contre Denver (4-2) cette saison et Dallas (4-3) l'an passé. Des sorties de piste aux airs de claque, avec pour point commun d'avoir sombré à la maison dans le dernier match des séries, avec 30 points de retard dès la mi-temps.

Un échange de coachs entre Bucks et Suns ?

Coach reconnu, Williams n'est pas le premier (et peut-être pas le dernier) à avoir subi les foudres de ses dirigeants après une élimination lors de ces playoffs. Quelques semaines auparavant, le séisme qu'avait provoquée l'élimination au premier tour des Milwaukee Bucks, grands prétendants au titre NBA, avait engendré le départ de Mike Budenholzer, qui avait pourtant emmené sa bande de daims au titre en 2021. A croire que la vérité d'un jour n'est pas celle du lendemain, ou comment taper sur le chef d'orchestre quand les solistes manquent à leur devoir.
picture

Mike Budenholzer

Crédit: Eurosport

Dans la même veine, Nick Nurse a également payé l'addition après la défaite des Toronto Raptors au play-in. Autre exemple, celui de Frank Vogel, champion en 2020 avec les Lakers mais limogé en avril 2022 à cause d'un manque "criant" de résultats, un an seulement après ramené une nouvelle bague aux Angelinos. Ou encore Dwayne Casey, remercié par les Detroit Pistons alors même qu'il avait lui aussi été élu coach de l'année en 2018, à l'instar de Williams (2022), Nurse (2020) ou Budenholzer (2015 et 2019).
Désormais, tous ces gros noms se retrouvent en haut de l'affiche de la free agency, période au cours de laquelle les franchises NBA vont s'écharper pour s'offrir les plus grands talents de la Ligue, autant sur le parquet que sur les bancs donc.
Toute cette valse annoncée pourrait ainsi totalement rebattre les cartes de la saison prochaine. Quelques rumeurs courent déjà. Parmi elles, celle d'une venue de Mike Budenholzer à Phoenix, tandis que Monty Williams pourrait partir en direction de Toronto ou... Milwaukee. Ironique quand on se rappelle que les deux coachs s'étaient affrontés en finales 2021.

Le meilleur bilan ne suffit plus

Ce qui demeure le plus intrigant dans ce cercle de limogeages, c'est certainement la vitesse à laquelle les décisions de remercier les meilleurs coachs de la Ligue ont fusé après leur "échec" présumé. Mike Budenholzer est par exemple resté cinq ans à Milwaukee, mais a glané le plus grand nombre de victoires en saison régulière et en playoffs grâce à trois premières places de la Conférence Est (2019, 2020 et 2023) et deux troisièmes (2021 et 2022). Un bilan qui aurait dû lui assurer une certaine pérennité et non un remerciement au premier revers.
De la même manière, Doc Rivers, champion NBA 2008 avec Boston et arrivé à la tête des Philadelphia 76ers en 2020, pourrait bien se voir retirer les rênes de son équipe après l'élimination ce dimanche, lors du match 7 face aux Celtics justement.
picture

Doc Rivers en discussion avec un arbitre.

Crédit: Getty Images

La tentation de la nouveauté

Outre l'option de faire du neuf avec du vieux et d'ainsi voir ces coachs retrouver facilement des bancs, certaines équipes pourraient opter pour une autre méthode. Les Los Angeles Lakers et les Boston Celtics l'ont démontré cette saison. En alignant à la tête de leur roster des coachs sans expérience autre que celle d'assistant, les deux clubs se sont hissés en finale de Conférence grâce à Darvin Ham (49 ans) et Joe Mazzulla (34 ans). Preuve que cette nouvelle tendance, certes risquée, peut payer.
Finalement, sur les quatre derniers coachs champions NBA, seul Steve Kerr semble résister à la tempête. Pour ne pas tanguer, il lui a fallu bâtir une véritable dynastie avec les Warriors de Golden State. Comme si seul l'exploit pouvait désormais sauver les entraîneurs d'un sort inéluctable. Si James Harden ou encore Russell Westbrook devraient grandement animer la free agency, il est déjà certain que les grosses écuries se concentreront davantage sur la recherche d'un maestro. Sûrement bien avant de conquérir leurs musiciens.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité