Victor Wembanyama, sélectionné en premier lors de la draft NBA : "J'ai commencé à avoir des papillons dans le ventre"

Il le savait depuis des mois maintenant. Mais ça n'a rien changé, l'émotion était au rendez-vous. "C'est probablement la meilleure soirée de ma vie", a lancé Victor Wembanyama. C'était évidemment un secret de Polichinelle. Il aurait fallu un séisme improbable pour ne pas le voir être appelé en premier ce jeudi soir à New York par Adam Silver, le commissioner de la Ligue. Mais "même si c'était attendu", les larmes l'ont saisi à la descente du podium, a-t-il reconnu. "Quand on va avoir un bébé, on le sait neuf mois à l'avance" et l'émotion n'en est pas moindre.

Entendre son nom annoncé par le boss de la NBA, monter sur l'estrade, s'offrir la traditionnelle poignée de mains, coiffer une casquette à l'effigie de de sa nouvelle franchise, ce sont des gestes rêvés par n'importe quel joueur de basket depuis son plus jeune âge. Alors, Victor Wembanyama n'allait pas bouder son plaisir, même si le suspense n'était pas vraiment au rendez-vous. "C'est un rêve qui se réalise", a-t-il poursuivi. "La phrase qu'Adam Silver prononce, c'est quelque chose dont j'ai rêvé. C'est incroyable."

Et si le phénomène de 2,21 m savait bien qu'il allait filer chez les San Antonio Spurs comme Tony Parker 22 ans avant lui, Wembanyama l'avoue : il a même vu sa vie ralentir avant d'entendre son nom. "Ce furent les cinq minutes les plus longues de ma vie. C'est là que j'ai commencé à avoir des papillons dans le ventre, en voyant ma famille silencieuse, tout le monde regardant sa montre", a-t-il encore avoué sur L'Equipe. "Ce qui m'est arrivé aujourd'hui, c'est mythique, légendaire."

Vite remis de ses émotions, Wemby a cependant annoncé la couleur. Et offert le discours que tous les fans des Spurs attendaient de la part de leur nouvelle star. "Je vais me donner à 100%, faire tout ce qui est en mon pouvoir pour faire gagner cette franchise", a lancé le néo-Spur, et "avoir un impact sur les fans et la communauté" de San Antonio.

Il aura cependant du pain sur la planche. S'il va avoir la chance de travailler avec l'ancien coach de TP Gregg Popovich qui a resigné pour trois ans, l'équipe texane repart d'assez loin. Les Spurs ont fini avec le deuxième pire bilan de la saison 2022-2023 (22 victoires, 60 défaites) et ont manqué les playoffs lors des quatre dernières saisons. Mais Wemby se veut confiant. Ambiteux comme toujours. "Mon but", a-t-il prévenu, "c'est de m'approcher de plus en plus près du titre et d'apprendre comment y arriver." Le ton est donné. Et là, il n'y aura plus de place pour l'émotion.