JO Paris 2024 | Ces Bleus-là sont entrés dans le cœur des Français
Mardi avant d'entrer sur le parquet pour son quart face au Canada, l'équipe de France semblait promise à l'élimination. Il n'y avait pas grand monde pour défendre une équipe qui ressemblait à beaucoup de choses sauf à ça et peu pour espérer un sursaut. Il y a eu bien plus que ça au bout d'une semaine et d'une finale magnifiques. Cette équipe a finalement marqué Paris 2024 de son empreinte.
Enorme poster de Yabusele sur LeBron, Curry incandescent : les temps forts de la victoire américaine
Video credit: Eurosport
Ils ne voulaient pas être "le vilain petit canard", n'auraient pas cru devoir répondre à des questions après une telle finale des Jeux Olympiques face aux Etats-Unis et ont bien failli exploser en vol au cœur de JO de Paris 2024 extraordinaires pour le clan français. Bref, l'équipe de France masculine de basket était vouée à l'oubli, aux critiques et pire, à l'indifférence. En cinq jours, elle a tout changé : son visage, son destin, son histoire et donc sa postérité.
- Les JO de Paris 2024 sont à suivre en intégralité sur Eurosport via la plateforme de streaming Max
- Le tableau des médailles
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Phénoménal : le poster hallucinant de Yabusele sur LeBron James en vidéo
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C'était fébrilement que le public de Paris marchait vers le rendez-vous que lui avaient donné Evan Fournier, Nicolas Batum et les autres. Les anciens de l'équipe de France avaient beau répéter qu'une autre compétition démarrait avec les quarts de finale, ce que Lille avait dit des Bleus ne donnait guère de confiance à Paris. Est-ce l'air de la capitale, le fait d'être enfin au cœur des Jeux, une prise de conscience collective ou tout simplement les fruits d'un travail entamé depuis plusieurs semaines qui ont permis à cette équipe de tout emporter sur son passage jusqu'à titiller une nouvelle "dream team" américaine en finale ?
Une équipe sans âme et sans avenir, et puis…
En vérité, le public français ne demande pas grand-chose. On lui vendait une équipe sans âme et sans avenir, il a trouvé une troupe de "cailleras" prête à mourir sur le terrain pour son rêve. Alors Bercy s'est enflammé en quarts de finale face au Canada et dans une demi-finale étouffante contre l'Allemagne. Moins pour l'ultime duel, la faute, selon Vincent Collet qui avait senti le coup venir, à des tarifs inabordables pour le commun des mortels.
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Entame magique, dénouement tragique : la finale de Wemby face à Team USA résumée en vidéo
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Mais qu'importe, cette équipe a trouvé son public, ou plutôt elle l'a retrouvé. A force de jouer avec ses émotions, elle avait fini par le lasser. Comment expliquer que les vice-champions olympiques et d'Europe en titre ont terminé 18es de la Coupe du monde 2023, coincés entre le Soudan du Sud et le Japon ? Comment croire surtout, même avec l'apport de Victor Wembanyama, qu'elle pouvait briller aux Jeux Olympiques ? La déception était, par avance, si grande…
Nous contre le monde
La préparation avait semé beaucoup de choses. Des questions sur des associations, des doutes sur un sélectionneur que l'on disait volontiers en bout de course ou sur des joueurs pas au niveau attendu. Cette équipe, moribonde durant la phase de groupes, a joué le mélodrame interne pour renforcer l'idée d'un nous contre le reste du monde.
Evan Fournier, et d'autres, ont tancé la presse, une ficelle vieille comme le monde qui fonctionne souvent pour relancer un groupe et souder un public autour de lui. La figure du méchant, incarnée par Joel Embiid, a bien aidé elle aussi. Puisqu'il n'avait finalement pas voulu jouer pour cette équipe, elle allait lui montrer, et la France avec, qu'il avait eu tort.
Cordinier, Yabusele, Lessort, Wembanyama…
Encore fallait-il assumer. Assumer sur le terrain d'avoir lavé son linge sale en public, assumer les énormes attentes, aussi et enfin. Il s'est indéniablement passé quelque chose en quart et en demi-finale quand chacun a mis son ego de côté et ses tripes sur le terrain.
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"Je n'ai que 20 ans" : tout juste vaincu, Wemby met le cap vers "le plus haut... et au-delà"
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Isaïa Cordinier, Guerschon Yabusele, Mathias Lessort, Evan Fournier, Nando De Colo, Victor Wembanyama, voilà les stars des trois derniers matches. Elles sont nombreuses mais cette équipe n'a qu'une identité : le combat et le don de soi. Elle a du talent bien sûr mais il ne suffit jamais et ça tombe bien, la France aime plus les histoires cabossées que les aventures limpides.
Samedi soir, la France espérait pouvoir y croire et son équipe lui a offert exactement ça. Les Jeux Olympiques vont s'achever ce dimanche mais avec ce duel homérique, les Bleus ont repoussé la nostalgie qui nous attrapera tous tôt ou tard. Qu'importe que le résultat final soit une nouvelle fois frustrant, ces gars-là ont fait trembler une équipe constellée de superstars. Ils l'ont fait avec un cœur gros comme ça et c'est à peu près tout ce qui compte.
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