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Pau, modèle à suivre

Eurosport
ParEurosport

Publié 12/06/2004 à 13:00 GMT+2

En décrochant devant son public son neuvième titre hexagonal vendredi soir, Pau-Orthez a confirmé sa suprématie sur le basket français. Sagesse et politique des petits pas ont toujours été le credo du club béarnais, qui a su grandir à son rythme, sans jamais brûler les étapes. Un exemple à suivre.

D'abord les chiffres. Impressionnants. Depuis la création des playoffs en 1987, le club du président Seillant n'a raté que cinq finales. Il a également décroché neuf des 19 derniers titres de champion, soit pratiquement un sur deux. Depuis le milieu des années 90, la tendance est encore accentuée: six titres en neuf ans, contre un à Limoges, à Paris et à Villeurbanne. La réalité du terrain est là pour le prouver, Pau-Orthez peut et doit servir d'exemple tant dans son financement que dans son fonctionnement.
Cette saison a été difficile, et cde titre, conquis dans une relatif anonymat médiatique, a été obtenu dans la souffrance. Mais comme toujours, la maison paloise a su tourner les bonnes pages au bon moment. Première difficulté dès l'intersaison avec la nécessité de faire face au départ en NBA de deux cadres du groupe Mickaël Piétrus et Boris Diaw. Les critiques n'ont alors pas épargné cette formation. Du capitaine Frédéric Fauthoux en passant par son adjoint Florent Piétrus et même le directeur général ne se sont pas gênés pour rappeler les propos tenus à l'époque et de les mettre en perspective avec la couronne remportée.
Nouvelle classe biberon
Dans les péripéties d'une saison inhabituelle, il y a aussi, chose rare dans le Béarn, le licenciement de l'entraîneur Frédéric Sarre, une deuxième dans l'histoire du club, après une défaite trop lourde en Euroligue contre l'EP Istanbul (57-77), début mars. Il a été remplacé par un homme du sérail, Didier Gadou, prévu au départ pour prendre les rênes de l'équipe pour le prochain championnat.
Enfin, il y a eu les blessures de Laurent Foirest, Nate Erdmann, Dragan Lukovski... Et les tâtonnements pour trouver le bon joker. Ce n'est qu'après beaucoup d'échecs que Marc Salyers, meilleur marqueur de la finale retour, est ainsi arrivé. Et c'est sans compter sur la fracture de Vladimir Krstic, suppléant de Lukovski. Mais Fauthoux et les jeunes ont bien mené la maison.
Malgré ces événements, Pau a donc réussi son pari. Celui de rester le numéro 1 dans l'hexagone, avant de réduire la voilure (budget en légère baisse à six millions d'euros) la saison prochaine. Et de faire confiance à la classe biberon sur place comme Johan Petro ou celle qui arrive comme Souarata Cissé. C'est un vrai pari, même si on peut imaginer que les structures de Pau sont telles que le club restera en haut de l'affiche.
Gravelines veut emboîter le pas
C'était d'ailleurs le sens des propos du président de l'équipe nordiste Hervé Beddeleem à l'issue de la finale retour dominée de la tête et des épaules par des Béarnais survoltés (89-58), réalisant le plus gros écart dans une finale du Championnat. Micro en main, avant la remise du trophée, il a ainsi demandé au maire de sa ville de s'inspirer de la municipalité de Pau et de construire une grande salle.
Car entre l'Elan et le BCM, la différence de budget, le premier de France pour Pau (6,5 millions d'euros) et le troisième pour Gravelines (4,8 M), provient en grande partie des recettes guichets. Dans les Pyrénées-Atlantiques, il y a souvent plus de 6000 personnes, 8500 vendredi, alors que le Sportica peut contenir tout au plus 3700 supporteurs. "On ne peut pas faire beaucoup mieux en terme de partenariat économique et il est difficile de demander d'avantage de subventions quand on sait que nous sommes l'équipe la plus soutenue par les collectivités (1,8 M) ", précise Beddeleem.
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