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Sonko : "En chute libre"

ParAFP

Publié 13/05/2009 à 13:23 GMT+2

Joueur symbole de l'essor du basket français au début des années 1990, l'ex-international Moustapha Sonko met un terme à sa carrière, à 36 ans. L'arrière revient sur sa dernière saison délicate à Hyères-Toulon, son coach de prédilection Alain Weisz, et livre un rude constat sur le basket français.

Eurosport

Crédit: Eurosport

MOUSTAPHA SONKO, pour quelles raisons avez-vous décidé de mettre un terme à votre carrière ?
M.S. : Disons que, physiquement, je sentais que ce n'était plus comme avant. Il faut se rendre à l'évidence qu'on n'est plus aussi rapide qu'avant, qu'on récupère moins vite. Surtout que mon jeu est basé sur la course, et requérait une grosse dépense d'énergie. Je savais, cela dit, que cette saison était la dernière.
Vous aviez "rempilé" pour Alain Weisz, l'entraîneur de Hyères-Toulon...
M.S. : Oui, je sentais que je lui en devais une dernière ! Sans lui, je serais revenu à Paris, ou j'aurais arrêté. Il m'a lancé en professionnel (à Sceaux, en 1990, ndlr), je lui suis redevable en tout. Dès le départ, il a été comme un père pour moi, je ne pourrai jamais l'oublier.
Comment avez-vous vécu cette dernière saison ?
M.S. : Cela ne s'est pas passé comme je l'aurais souhaité. L'an dernier, le club avait réalisé une super saison, disputant les play-offs et se qualifiant pour l'Europe. Cette année a été beaucoup plus compliquée, notamment à cause des blessures, dont j'ai aussi été victime. Je voulais tellement faire mieux ! Mais le groupe a bien tenu et, ce qui est le plus important, s'est maintenu en ProA.
Après 19 ans de carrière, quels sont vos meilleurs et pire souvenirs ?
M.S. : Le meilleur, c'est la médaille d'argent aux Jeux de Sydney, avec Alain (Weisz, entraîneur-adjoint des Bleus à l'époque). Les JO, c'était un rêve de gosse pour moi ! J'ai toujours voulu les disputer. Le plus décevant, c'est la finale perdue contre Limoges à l'issue de la saison 1999-2000, alors que je jouais à Villeurbanne. Nous avons été en tête toute la saison, et nous perdons chez nous ce dernier match. Villeurbanne attendait tellement ce titre... Cela m'a marqué, j'en avais pleuré.
Comment se porte selon vous le basket français ?
M.S. : Il est dans un drôle d'état... Il est en chute libre. Il suffit de regarder les résultats, de l'équipe de France comme des clubs en Europe. Les clubs français jouent avec plus d'étrangers que de joueurs français, la formation est en baisse, tout comme la médiatisation, il n'y a pas d'investisseurs: rien ne semble être fait pour qu'il revienne à son meilleur niveau. Je crois vraiment qu'il faut accorder la confiance aux jeunes, comme peuvent le faire par exemple les clubs de l'ex-Yougoslavie. Surtout que nous avons peut-être ici le meilleur réservoir de talents en Europe. Tout le monde le sait.
Quels sont vos projets ?
M.S. : Je vais rester dans le milieu du basket. J'ai envie de passer le diplôme d'agent de joueurs, mais aussi de créer une école de basket, destiné aux jeunes de 13-14 ans, qui pourront aussi poursuivre leur scolarisation. J'aimerais créer cette structure à la fois en région parisienne, où cela s'avère très compliqué, et au Sénégal.
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