La France n'a pas tremblé

La première étape est passée. Et avec brio. L'équipe de France a décroché son billet pour la finale des repêchages à l'Euro 2009 grâce à une belle victoire sur l'Italie. Un succès net et sans bavure qui permet aux Bleus de s'éviter d'obscurs calculs et l'attente d'un miracle en cas de défaite. Un match qui en dit surtout long sur le potentiel de la troupe de Vincent Collet. Car pour une fois depuis longtemps, les Tricolores ont su gérer une rencontre charnière avec une pression énorme, qui pouvait les envoyer en enfer. En fait, les Tricolores ont vécu une soirée idéale toutefois gâchée à la fin par le départ de Nicolas Batum, rappelé aux Etats-Unis par Portland désireux de voir de plus près son épaule.

Jusqu'à cette annonce, les Bleus étaient sur un nuage. Morts de faim, les coéquipiers de Tony Parker ont démontré un état d'esprit irréprochable pour étouffer la Squadra Azzurra. Grâce à une grosse défense dans le sillage de Nicolas Batum et de Florent Piétrus, ils ont gêné en permanence les Italiens, incapables de développer leur jeu collectif. Au rebond, les intérieurs français, bien aidés par leurs coéquipiers, ont nettoyé à la perfection leur cercle pour ne laisser que quelques miettes à leurs homologues italiens. Et l'attaque n'a pas été en reste. A l'image de Tony Parker.

Alors qu'il ne devait jouer qu'une quinzaine de minutes, TP, avec 23 points, a une nouvelle fois fait très mal aux Transalpins comme lors de l'Euro 2007 (ndrl : 36 points). Avec sept points en cinq minutes, il a mis les siens sur les bons rails (17-2!). Mais cette fois-ci, le meneur des Spurs n'a pas été tout seul. Et d'autres ont pris le relais. Batum (18 pts, 8 rbds, 6 interceptions!) a ainsi été omniprésent et confirme son nouveau statut. Le duo Pietrus-Turiaf a fait le métier. Et les Tricolores ont offert quelques actions collectives de toute beauté où le ballon a circulé de la plus belle des manières.

Après leur départ canon, les Français ont bien sûr été gênés par le passage en zone des Italiens. Puis par le réveil de Marco Belinelli à trois points. Mais jamais, ils n'ont paniqué. Et ils ont toujours su conserver leur avance pour ne pas trembler. Grâce à cette victoire pleine de promesses, ils retrouveront les 27 et 30 août le vainqueur de l'autre poule - Bosnie ou Belgique - pour arracher le dernier ticket pour l'Euro. Lundi, les joueurs de Vincent Collet voyageront tranquillement en Finlande. Pour un dernier match de poule qui ne sera toutefois pas sans enjeu.

Une victoire en Finlande pourrait permettre aux Bleus de recevoir au retour lors de la finale. Le ratio victoires/défaites voire points marqués/points encaissés sera en effet pris en compte. Mais les Français auront moins de pression après avoir plongé l'Italie dans un futur incertain. La Nazionale va manquer l'Euro pour la première fois depuis 1961. Et risque de ne plus se retrouver au haut niveau jusqu'en 2011. Un précipice que la France a pour l'instant évité. Mais qui la menace toujours. Car il n'y a qu'une étape de passée... En espérant que Batum, qui manquera contre la Finlande, participent au suivante....

France: 31 paniers sur 58 tirs (dont 4 sur 16 à trois points) - 15 lancers francs sur 22 - 38 rebonds (Pietrus 9) - 13 passes décisives (Parker 5) - 12 balles perdues - 26 fautes personnelles

Marqueurs: Diot (3), Batum (18), Jeanneau (5), Koffi (2), Petro (0), Parker (23), Bokolo (0), F. Pietrus (8), De Colo (3), Diaw (2) Turiaf (14), Traore (3)

Italie: 17 paniers sur 50 tirs (dont 9 sur 20 à trois points) - 18 lancers francs sur 23 - 27 rebonds (Bargnani 5) - 4 passes décisives - 15 balles perdues - 21 fautes personnelles

Marqueurs: Giachetti (13), Soragna (11), Poeta (2), Mordente (7), Crosariol (0), Datome (0), Gigli (0), Amoroso (0), Belinelli (19), Cusin (4), Aradori (0), Bargnani (5)