L'Espagne élimine la France en quart de finale (92-67)

Tony Parker, Mike Gelabale et Florent Pietrus méritaient une autre sortie. Et ce n'est pas seulement une question de résultat. Pour la der en Bleu de ce trio, l'équipe de France s'est fait sortir par l'Espagne (92-67), en quart de finale des Jeux Olympiques. Comme à Londres en 2012. Mais il y a quatre ans, il y avait au moins eu un vrai match. Cette fois, les Tricolores ont subi une leçon des Espagnols, leur meilleur ennemi depuis plus dix ans maintenant.

La France est passée complètement à côté de son match. Un an après avoir vu la Roja réduire à néant leur rêve de sacre européen à domicile, les Tricolores n'ont pas mis les ingrédients requis pour un quart de finale des Jeux olympiques. Loin de là. Etonnamment, ils ont manqué d'agressivité, notamment en défense. En pleine montée en puissance après un début de tournoi inquiétant, les Espagnols n'en demandaient pas tant. Ils s'en sont délectés. Et ont récité leur basket.

La défense française a pris l'eau. Vincent Collet avait visiblement choisi de contrôler la raquette pour limiter Pau Gasol, qui leur avait tant fait mal en septembre dernier (40 points). Ça, les Bleus l'ont assez bien fait : le pivot espagnol, qui vient de signer chez les Spurs de Parker, n'a marqué que 2 points en première période, 5 au total. Mais en mettant en place un jeu en mouvement efficace, ses coéquipiers ont profité à merveille des espaces laissés par les Français à l'extérieur. Nikola Mirotic surtout.

D'une adresse diabolique à trois points (5 sur 8, 63% de réusiste), l'ailier-fort a fait un carnage. En marquant 16 de ses 23 points dans les 20 premières minutes, il a été décisif. Et en a remis une couche au début du troisième quart-temps avec 7 points. Dans son sillage, la Roja a déroulé. Et comme l'attaque française s'est enrayée face à la défense espagnole qui a stoppé les contre-attaques bleues par des fautes, le score s'est ainsi envolé.

Et les Bleus ont pris l'eau après un premier quart serré (19-16, 10e) : plus 13 pour l'Espagne à la pause, plus 22 à la 27e, plus 26 à la 32e, plus 30 à la 38e... Dominés dans tous les domaines, les protégés de Vincent Collet ont dans l'ensemble été hors-sujet. Pour son dernier match avec les Bleus, Tony Parker a bien tenté de sonner la charge en première période (14 points). Mais si Nicolas Batum a terminé avec 0 point au compteur, Nando De Colo n'a, lui, pas pu reproduire ses dernières sorties (13 points).

L'Espagne, double vice-championne olympique en titre, va maintenant s'attaquer à la Team USA ou à l'Argentine en demi-finale. Pour les Bleus, c'est une vraie désillusion. Après tout ce qu'ils ont apporté à l'équipe de France, Tony Parker, Mike Gelabale et Florent Pietrus, qui n'auront pas cette médaille olympique tant désirée, ne méritaient vraiment pas cette sortie. Surtout face à leur meilleur ennemi.

Espagne: 35 paniers (dont 10 sur 28 à trois points) sur 67 tirs - 12 lancers francs sur 16 tentés - 27 rebonds - 25 passes décisives - 11 balles perdues - 21 fautes personnelles.

Marqueurs: Gasol (5), Fernandez (6), Rodriguez (6), Navarro (4), Calderon (2), Reyes (7), Claver (2), Hernangomez Geuer (16), Abrines Redondo (5), Llull (10), Mirotic (23), Rubio (6)

France: 24 paniers (dont 6 sur 14 à trois points) sur 62 tirs - 13 lancers francs sur 16 tentés - 25 rebonds - 21 passes décisives - 16 balles perdues - 21 fautes personnelles.

Marqueurs: Heurtel (5), Lauvergne (12), Parker (14), De Colo (13), Diaw (8), Gelabale (5), Gobert (7), Tillie (3).