EUROLIGUE - Monaco s'incline en finale face au Fenerbahçe (81-70)
ParLoris Belin
Mis à jour 25/05/2025 à 21:51 GMT+2
Au contact du Fenerbahçe pendant quasiment toute la rencontre, l'AS Monaco a laissé échapper la finale de l'Euroligue dans le quatrième quart-temps dimanche à Abu Dhabi (81-70). Trop imprécis, Mike James n'a pas été en mesure de porter la Roca Team vers la victoire, tandis qu'en face, Nigel Hayes-Davis et surtout Marko Guduric ont porté les leurs vers le trophée européen.
Fenerbahçe-Monaco, le 25 mai 2025 à Abu Dhabi.
Crédit: Getty Images
Monaco a cru au firmament, mais s'est effondré juste avant de l'atteindre. Dans une finale plus riche en intensité qu'en très grand basket, la Roca Team s'est inclinée 70-81 dimanche contre Fenerbahçe en finale de l'Euroligue. Pour sa première présence à ce niveau, l'équipe du Rocher n'a pas démérité, surtout en première période, globalement dominée par la formation française. Mais l'équipe stambouliote a su convertir ses temps forts, et retrouver de l'adresse extérieure au meilleur moment. Il faudra encore attendre pour trouver un successeur à Limoges 1993, seul club hexagonal masculin sur le toit de l'Europe.
Il flottait à Abu Dhabi comme un air de K.-O. ce dimanche. Pour sa découverte d'une grande finale européenne, l'AS Monaco n'a montré aucun sentiment d'infériorité, encore moins de crainte. Portés par un Alpha Diallo encore une fois remarquable (19 points), les joueurs du Rocher ont pris le meilleur départ, en comptant jusqu'à neuf points d'avance (11-4, puis 32-23 en deuxième quart). Mais il y avait dans cette avance des faux-semblants de contrôle que Fenerbahçe s'est fait un malin plaisir à balayer.
Monaco à la peine offensivement
La Roca Team a un temps tenu par son adresse, parfois improbable, à longue distance. Et elle aurait pu rentrer aux vestiaires aux commandes de cette finale, sans une dernière minute de la première période complètement manquée (33-35 au repos). Mais déjà, elle avait montré de premiers signes de fébrilité, peinant à développer un jeu offensif construit et fluide. Sans apport du banc (quatre petits points, 0/8 au tir pour Elie Okobo), trop souvent empêtrée dans des actions individuelles, l'équipe du coach Vassilis Spanoulis s'est enfoncée petit à petit dans le piège du Fener'.
Celui-ci s'est refermé au retour des vestiaires, quand Istanbul a retrouvé une adresse extérieure jusqu'alors en berne. Pas beaucoup plus collectifs, mais plus agressifs, l'équipe emmenée par l'ancienne gloire du basket lituanien Sarunas Jasikevicius, a tout simplement montré qu'elle en voulait un peu, voire parfois franchement plus. En témoigne les rebonds offensifs, où les Monégasques ont fait jeu égal (15 contre 14) mais qui ont offert 22 points sur des deuxièmes voire troisièmes chances au Fenerbahçe contre seulement trois à l'ASM.
Un 11-0 fatal
Dans ce match de série, le 11-0 passé en début de quatrième quart-temps par l'équipe turque a fait toute la différence. Et Monaco de plus en plus dans le dur n'a pas eu de répondant aux tirs assassins de Marko Guduric (19 points) ou Devon Hall, et à l'agressivité de Nigel Hayes-Davis (23 points à 14/14 aux lancers-francs).
Le champion de France en titre a passé un cap à Abu Dhabi, il lui reste encore les plus hautes cimes à atteindre. Ce dimanche, elles n'étaient pas inatteignables. Mais Monaco n'a pas mis tous les ingrédients pour se les rendre à sa portée.
Sur le même sujet