Biathlon | Anterselva | Tout en maîtrise, le relais féminin s'impose devant la Suède et l'Allemagne

Une réaction de championnes. Au lendemain d’une poursuite délicate, où seule Lou Jeanmonnot s’était classée dans le top 10 (8e), les Bleues ont signé une performance magistrale ce dimanche pour remporter le relais d’Antholz-Anterselva. Avec deux pioches seulement (!), le quatuor composé de Lou Jeanmonnot, Anais Chevalier-Bouchet, Chloé Chevalier et Julia Simon s’est imposé avec 45” d’avance sur la Suède des sœurs Oeberg (8 pioches). L’Allemagne (10) complète le podium à 1’17”. C’est leur 2e victoire en relais cet hiver après Hochfilzen. Elle tombe à pic à deux semaines des Mondiaux d’Oberhof.

Julia Simon et ses coéquipières vont pouvoir aborder la coupure avec l’esprit léger. Vingt-quatre heures après ses sept tours de pénalité, la leader de la coupe du monde a conclu avec brio le relais tricolore. Partie avec 13” d’avance sur sa grande rivale du général Elvira Oeberg, la Haut-Savoyarde n’a pas commis la moindre faute. Elle a même pu savourer son dernier tour : la Suédoise a pioché trois fois sur son debout et s’est retrouvée à près d’une minute en sortant du stade.

Mais plus que Simon, c’est toute l’équipe de France qui a été grande. Comme depuis le début de l’hiver, Jeanmonnot a été excellente en première relayeuse. Avec une pioche, elle a hissé la France en tête dès le 1er échange, Anaïs Chevalier-Bouchet s’élançant avec 8” d’avance sur la Suède. La capitaine de route tricolore ne s’est pas contentée de garder la tête. Elle a creusé l’écart sur la concurrence. A l’aide d’une seule pioche, la deuxième et dernière du relais bleu, l'Iséroise a transmis le témoin à sa petite soeur, Chloé, avec une marge de 31”.

La révélation du sprint d’Antholz (2e) a fait le job au tir. Mais un dernier tour un peu compliqué a permis au suspense de demeurer avant le dernier relais. Son avance sur Hanna Oeberg est tombée de 27” à 13” en l’espace de deux kilomètres. Mais pas de souci pour Simon, qui a ensuite conclu l’affaire en patronne.

En fait, la seule frayeur chez les Bleues est venue … du passage de relais entre Chevalier et Simon. Sur les images du direct, le contact entre les deux biathlètes ne semblait pas évident. Mais le ralenti a confirmé que la main de la première a bien effleuré le bras de la seconde. La Norvège (6e avec deux tours de pénalité) a porté réclamation. En vain. C’est bien la France qui monte sur la plus haute marche du podium de cette dernière course dames avant les Mondiaux.