Biathlon - Eric Perrot a hâte de croquer dans cette nouvelle saison : "Je me sens prêt pour jouer le général"
Publié 25/11/2025 à 22:03 GMT+1
Après avoir pris la 3e place du classement général de la Coupe du monde l’hiver dernier, Eric Perrot attaque cette saison 2025-2026, à partir de samedi à Östersund, avec ambition. Loin de se concentrer sur les Jeux Olympiques de Milan-Cortina, prévus pour février, le Français veut poursuivre sa progression et enchaîner les victoires. La seule voie vers le gros globe.
Eric Perrot après la mass-start de la manche d'ouverture de la saison de biathlon à Geilo, le 16 novembre 2025
Crédit: Getty Images
Et si le nouveau Martin Fourcade, c’était lui ? Avec la retraite des deux légendes norvégiennes Johannes et Tarjei Boe, le biathlon masculin n’a sans doute jamais été aussi ouvert depuis sept ans et les adieux du Tricolore. Ils sont nombreux à rêver d’une domination à la Boe ou à la Fourcade, à commencer par le tenant du titre, Sturla Holm Laegreid. Mais celui-ci qui a tout de leur successeur, c’est bien Eric Perrot. Révélation de la saison passée, dont il avait pris la 3e place au classement général, le Français de 24 ans aborde cette saison 2025-2026 avec appétit, conscient des attentes nouvelles.
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"Je sens bien que j’ai plus de pression qu’avant, mais il y en a toujours moins que celle que je me mets à moi-même, expliquait-il dans une conférence de presse accordée ce mardi. Je suis un compétiteur, je l’ai toujours dit et tout le monde le sait. C’est quand les compétitions approchent que le palpitant revient. Je suis impatient." D’autant que cette saison est forcément à part à double titre pour le biathlète de Peisey-Vallandry, en cette année olympique. Mais le Tricolore refuse de tourner sa saison autour des Jeux Olympiques de Milan-Cortina, au risque de passer à côté de la Coupe du monde et des JO. "Il y a toujours cette ligne de mire avec les JO mais, si on veut performer au plus haut niveau, on est obligé d’envoyer tous les jours, rappelle-t-il. On ne gagne pas une course en gérant, même si on peut parfois donner cette impression à la télé."
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Avec son image de gendre idéal, Perrot a-t-il des défauts ?
Video credit: Eurosport
"Je me projette mentalement vers les JO, je sais que mon pic de forme va suivre ma projection, poursuit le Français. La présaison s’est bien passée, je sais que ma forme va augmenter vers la Coupe du monde, je sais que ma forme va continuer d’augmenter jusqu’aux JO… C’est ce qui s’est passé ces dernières années. Mais ça nécessite d’être à 100% tous les jours. Si je le fais, je sais que mon corps va réagir de manière positive pour finalement prendre toutes ces courses avant les JO comme de bons entraînements et de bons points de repère pour arriver en forme. C’est pour ça que je parle de double objectif. Parce que je pense que ça va ensemble". Mais aussi car au-delà des Jeux Olympiques, Eric Perrot rêve d’ores et déjà du gros globe du classement général de la Coupe du monde. Un objectif qu'il ambitionne déjà, à 24 ans.
L'objectif : gagner à répétition
"Je me sens prêt pour jouer le général, avoue le Savoyard. J’ai vécu une saison dernière qui était super intéressante parce que j’ai pu le jouer, même si ce n’était que pour la 3e place. Il y avait de la pression, je pouvais finir 5e ou 6e, et ça m’a permis d’apprendre à me concentrer sur le présent. Et je me suis évidemment projeté sur cette année, où je vise la victoire. Dans la tête, je me prépare mentalement pour cela, je me sens prêt". Mais pour croire au gros globe, enchaîner les belles performances ne suffira pas. "Ma saison dernière était ultra régulière, peut-être même plus que celle de Laegreid, mais pour jouer le général, il faut être très régulier et très bon, analyse le Tricolore. Il faut avoir beaucoup de victoires."
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Eric Perrot durant la mass-start de la manche d'ouverture de la saison de Coupe du monde à Geilo, le 16 novembre 2025
Crédit: Getty Images
"L’objectif, il est là : gagner à répétition, poursuit le 3e de la Coupe du monde l’an passé. Le podium est un lot de consolation quand on vise le classement général, évidemment, mais l’objectif, c’est d’accumuler les victoires. C’est comme ça que je gagnerais le général. C’est le niveau qu’il faut que j’atteigne cette saison. Si je veux être le meilleur du monde, il faut que je gagne régulièrement". Et pour ça, le Français n’a pas hésité à concentrer ses efforts estivaux sur les petits détails susceptibles, justement, de faire la différence durant la saison.
"J’ai axé mon été sur le tir couché, qui était un peu moins bon que le debout l’an passé, explique le Tricolore. J’ai essayé d’augmenter le nombre de séances, de mettre plus d’intensité et je sens que ça a marché, j’ai plus de confiance sur mes tirs couchés. J’ai aussi essayé d’améliorer mon explosivité, car ça peut faire la différence sur les sprints de fin de course". Dans la course au gros globe et aux titres olympiques, le moindre détail pourrait faire la différence entre un destin doré et une grosse frustration. Et Eric Perrot compte bien faire pencher la balance du bon côté, sans attendre.
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