Biathlon - Championnats du monde - Julia Simon était en feu : la Française remporte la poursuite devant Denise Hermann

Une réaction de championne. Le couronnement d’une saison d’exception. Deux jours après une frustrante 10e place au sprint, à plus d’une minute de Denise Herrmann-Wick, Julia Simon a décroché le titre mondial de la poursuite ce dimanche à Oberhof, en devançant l’Allemande pour 27 secondes. La biathlète des Saisies décroche ainsi sa première médaille individuelle en grand championnat, un sacre qui vient récompenser son hiver accompli et son statut de leader de la coupe du monde. Marte Olsbu Roeiseland complète le podium (+38”).

Il lui fallait réaliser la course parfaite. Et elle l’a faite, à une faute près. Seule athlète au bilan intact après trois tirs (15/15), Julia Simon n’avait que 3” de retard sur Herrmann-Wick au moment de s’installer une dernière fois face aux cibles. La Tricolore a mis la pression sur sa rivale en appuyant sur la gâchette en premier. Une tactique payante puisque l’Allemande a fauté deux fois contre une seule erreur pour Simon.

Sortie du stade avec une demi-minute d’avance, la Française a creusé l'écart à l’entame du dernier tour avant de lever le pied pour savourer son premier grand titre et la 8e victoire de sa carrière. Dans le top 10, elle est la seule à avoir réalisé un 19/20 avec sa compatriote Lou Jeanmonnot, autrice d’une énorme remontée (26e à 6e, +1’26”), tout comme Sophie Chauveau (27e à 9e). Cette dernière a pourtant commis trois fautes. Mais elle a réalisé le meilleur temps de ski, 14” devant Ingrid Tandrevold (4e à 1’00”, 3 fautes). Les autres Françaises finissent à plus de deux minutes (Chloé Chevalier 19e avec un 16/20, Anaïs Chevalier-Bouchet 23e avec un 15/20).

Pour Simon, la porte s’est ouverte dès le 1er tir grâce à la faute commise d’entrée par le duo de tête composé de Herrmann-Wick et Hanna Oeberg. Le 3e tir lui a permis de prendre les commandes, une seconde devant l’Allemande, qui venait de commettre sa 2e faute. Simon ne s’est pas affolée dans l’avant-dernier tour, lorsque Hermann-Wick accéléra pour la distancer. Elle la garda en ligne de mire, attendant de faire la différence sur le dernier tir, où elle se savait mieux armée que sa rivale. Un plan parfaitement réalisé.

Pour l’équipe de France, il s’agit de la 2e médaille de ces Mondiaux, quatre jours après le bronze en relais mixte, et la première en or. On n’avait plus vu de Française championne du monde depuis Marie Dorin-Habert en 2016. L’Iséroise avait remporté deux titres cette année-là. Il reste à Simon trois opportunités pour en faire autant, sur le relais, l’individuel et la mass-start.