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Poirée : "Il manque quelque chose"
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Publié 26/03/2002 à 09:45 GMT+1
22-03-2002 - Après son doublé Coupe du Monde-Championnat du Monde, Raphaël Poirée revient sur son exceptionnelle saison. S'il n'a qu'un seul regret, ne pas avoir ramené l'Or de Salt Lake, il y trouve une nouvelle motivation pour continuer jusqu'aux J.O. de Turin en 2006 en quête du titre olympique. Interview !
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22-03-2002 - Après son doublé Coupe du Monde-Championnat du Monde, Raphaël Poirée revient sur son exceptionnelle saison. S'il n'a qu'un seul regret, ne pas avoir ramené l'Or de Salt Lake, il y trouve une nouvelle motivation pour continuer jusqu'aux J.O. de Turin en 2006 en quête du titre olympique. Interview !
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RAPHAEL POIREE, vous venez de signer un troisième doublé Coupe et Championnat du monde. C'est une performance incroyable.
R.P. : Oui, c'était vraiment bien. En plus, je l'ai fait le dernier jour, c'était en Norvège qui est un peu ma deuxième patrie et il y avait énormément de monde. C'était vraiment une super fête !
Q : Vous vous êtes imposés avec la manière à Hollmenkoll. Vous vous sentez plus fort que les saisons précédentes ?
R.P. : Non, pas du tout. C'est simplement que, en fin de saison, je pense qu'il y a beaucoup de gens qui étaient fatigués. Moi, je jouais la Coupe du Monde, je jouais plein de choses… donc j'étais vraiment très, très motivé. En plus, c'était la mass start, c'est la course que j'adore vraiment. On était également très motivés car c'était la première fois qu'on était diffusé sur une chaîne nationale chez nous. C'était un grand événement.
Q : On vous a vu franchir la ligne d'arrivée avec un drapeau français et un drapeau norvégien. C'était pratiquement une victoire à domicile ?
R.P. : J'ai été énormément supporté par les Norvégiens. J'avais l'impression d'être chez moi. Donc, pour moi, prendre les drapeaux, c'était tout à fait normal.
Q : Après vos deux médailles aux J.O., ce titre mondial vient couronner une saison exceptionnelle…
R.P. : Oui, une très belle saison. Ça fait trois années que je fais des saisons très complètes. Je n'arrive pas à faire ressortir une année que j'apprécie plus qu'une autre. Elles sont toutes très riches et toutes différentes.
Q : Vous n'avez pas quand même des petits regrets de ne pas avoir ramené l'Or de Salt Lake City ?
R.P. : En y pensant après coup, c'est sûr qu'on se dit qu'il manque quelque chose. Mais c'est peut-être la chose qui va me permettre de continuer encore quatre années.
Q : Si on compare votre saison avec celle de Bjoerndalen, est-ce qu'on peut dire que l'un a été plus régulier alors que l'autre a peut-être su répondre présent au bon moment ?
R.P. : Oui, je pense. Bjoerndalen a sorti quinze jours fabuleux où il a été super en tir. C'est là qu'il a fait la différence, même s'il a aussi été très fort tout au long de la saison en ski. Sur la régularité, je l'emporte. Après, il y avait un titre de champion du monde, c'était chez lui. Il était également très motivé, il était préparé mais ça a tourné à mon avantage. Il faut un petit facteur chance. On n'arrive pas à tout contrôler. Bon, à Salt Lake, je fais une deuxième place, il était plus fort que moi donc je ne pouvais rien faire d'autre.
Q : Après avoir pratiquement tout gagné, ça doit être dur de se motiver pour la suite ?
R.P. : Oui, c'est un peu dur. C'est pour ça que je vais me diversifier. Vu que j'ai envie de faire encore quatre années pour avoir cette médaille d'or, je vais aller un peu sur le ski de fond pour progresser. C'est ce qu'a fait un peu Bjoerndalen. Je ne veux pas le copier mais je sens qu'il faut que je passe par là. Ce seront des saisons différentes maintenant.
Q : Donc, vous avez déjà les yeux tournés vers les J.O. de Turin en 2006 pour essayer de remporter l'Or qui manque à votre palmarès ?
R.P. : Oui, déjà parce que, après les Jeux, avec ma femme (Liv Grete Poirée), on s'est regardés en se disant que, quand même, on n'était pas passés loin et c'est dommage. On aurait quand même quelques regrets de partir sans cela.
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