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Relais mixte - Emilien Jacquelin : "Une course à mon image, les trois quarts étaient parfaits..."

Laurent Vergne

Publié 05/02/2022 à 15:07 GMT+1

PEKIN 2022 – L'équipe de France a décroché sa première médaille dès le relais mixte, que les Bleus ont achevé avec une superbe médaille d'argent derrière la Norvège. Une vraie satisfaction, même si Emilien Jacquelin regrette ses cinq fautes et ses deux tours de pénalité sur son tir debout. Jusqu'ici, tout avait pourtant été parfait pour lui. Mais il a retrouvé ses sensations sur les skis.

Jacquelin : "Pouvoir lancer cette quinzaine avec une médaille, c’est parfait"

Sur le podium, personne n'avait envie de faire la fine bouche. "Anaïs avait déjà eu une médaille (du bronze, lors du relais féminin à Pyeongchang en 2018, NDLR), mais pour les trois autres, c'est une première médaille olympique", a rappelé Emilien Jacquelin. Argentée derrière la Norvège mais devant la Russie au terme d'un sprint à trois entre Johannes Boe, Quentin Fillon Maillet et Eduard Latypov, l'équipe de France a bien lancé ses Jeux samedi lors du relais mixte. L'or était certes tout proche, mais cette course a été si folle et si tendue que les Bleus auraient aussi pu tout perdre.
Émilien Jacquelin le sait mieux que personne. Il s'est élancé en tête grâce au formidable relais de Julia Simon, qui avait réussi à relancer des Tricolores pourtant distancés après le tour de pénalité d'Anaïs Chevalier-Bouchet sur son tir debout. Sur le couché, tout s'est bien passé pour Jacquelin et ça commençait à sentir bon le titre, même s'il restait du chemin. "J'ai fait un tir couché vraiment à l'attaque, sur un mode de tir qui me convient bien en tout cas, avec un beau cinq sur cinq", a-t-il confié à Eurosport.
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"Beaucoup de crispation" : Jacquelin revient sur son raté au tir debout lors du relais mixte

La faute au vent... et aux gants

Sur le debout, le double champion du monde de poursuite a d'abord donné l'impression de garder ce rythme. Il a rentré ses trois premières balles en mode mitraillette, puis la machine s'est déréglée. Une faute, puis deux. Paradoxalement, ce n'est pas tant la violence du vent qui l'a perturbé, mais plutôt le fait qu'il se soit calmé. "J'étais sur un tir engagé, poursuit Jacquelin. Le vent était un peu fort, donc je m'accroche énormément. Les trois premières rentrent. Mais avec le fait que le vent à la fin soit un peu moins fort, je suis resté sur un tir un peu sur la défensive, avec de la crispation pour essayer de tenir la carabine."
Le numéro 2 mondial a donc dû piocher. Trois fois. Pour trois fautes supplémentaires. Résultat, il a été contraint de tourner à deux reprises. Émilien Jacquelin a également perdu du temps entre chacune de ses pioches. Cette fois, le vent n'y est pour rien. Ce sont ses... gants qui l'ont pénalisé : "C'était très dur de mettre les balles avec ces gants. Avec ce froid glacial, ils sont un peu plus chauds, un peu plus grands et c'était assez dur de prendre les balles. Je me suis compliqué la tâche avec ces gants plus épais pour contrer le froid. J'avais donc un peu moins de dextérité. Après, il y a de la crispation et qui dit cripsation dit tremblements..."
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5 balles ratées à la suite pour Jacquelin : le moment où l'or a échappé à la France ?

Je ne savais pas trop où j'en étais et finalement, je suis très satisfait de voir que la forme sur les skis est de retour
Dans son malheur, Jacquelin a eu de la chance. Car si lui a tourné à deux reprises, beaucoup de concurrents ont également galéré, ce qui lui a permis de limiter les dégâts et de maintenir les Bleus dans le peloton des prétendants avant de passer le témoin à Quentin Fillon Maillet. Pas totalement satisfait à titre individuel, il préfère retenir ce podium. Collectivement, le contrat est rempli.
"D'un côté, analyse-t-il, je suis frustré de ce tir debout mais ce serait dommage de ne pas voir tout le positif qu'a engendré ce relais, avec la médaille. Je n'ai pas envie de rester sur ce point négatif parce que tout le reste de la course a été bon." Une course à la Jacquelin, comme il le résume : "La course, ma course en tout cas, a été à mon image : les trois quarts étaient parfaits, et sur la fin du tir debout je me suis compliqué la vie."
Malgré tout, il ressort de ce relais avec une certaine sérénité pour la suite de ces Jeux. D'abord parce que cette médaille d'argent lui ôte d'emblée un poids, comme ses trois camarades. Mais dans un registre plus personnel, le natif de Grenoble a retrouvé des sensations qui lui avaient fait défaut ces derniers temps. "J'avais beaucoup d'appréhension, avoue-t-il. La forme n'était pas au rendez-vous au mois de janvier. J'avais décidé de faire quelques impasses, de ne plus vraiment jouer le classement général (de la Coupe du monde) pour me concentrer sur ces JO. Je ne savais pas trop où j'en étais et finalement, je suis très satisfait de voir que la forme sur les skis est de retour. Ça me montre que je suis capable de faire de très belles choses sur cette quinzaine."
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Un sprint à trois et de l'argent pour les Tricolores : revivez l'arrivée du relais mixte

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