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Mondiaux - Un tir défaillant, une confiance en berne : Rien ne va plus pour les Bleues

ParAFP

Publié 18/02/2020 à 18:07 GMT+1

MONDIAUX ANTERSELVA - Après un sprint et une poursuite manquées, l'équipe de France féminine avait l'occasion de se rattraper sur l'individuel ce mardi mais ne l'a pas vraiment fait. Justine Braisz, Anaïs Bescond et les autres ont encore été défaillantes au tir.

Julia Simon (Antholz-Anterselva)

Crédit: Getty Images

Les jours se suivent et se ressemblent pour les Bleues aux Mondiaux de biathlon: Incapables de maîtriser le pas de tir, les Françaises ont encore une fois sombré mardi à Anterselva lors de l'Individuel remporté par l'Italienne Dorothea Wierer. Pendant que les hommes se baladent avec trois médailles en deux courses dont une en or (Emilien Jacquelin en poursuite), le calvaire se poursuit pour les dames et il ne reste plus que le relais samedi, voire la mass start dimanche, pour sauver un bilan pour le moment catastrophique.
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Une victoire pour deux secondes : impériale sur les skis, Wierer était sur son nuage

Si Wierer survole ces Championnats du monde avec un 2e titre après celui de la poursuite, le 3e de sa carrière, et semble désormais en position idéale pour soulever un 2e gros globe de cristal d'affilée, les Bleues n'en finissent pas de boire le calice jusqu'à lie. La faute surtout à de grosses défaillances à la carabine. Dans une épreuve qui ne pardonne aucun relâchement au tir, chaque balle perdue étant sanctionnée d'une minute de pénalité, les Françaises ont connu trop de déchet pour pouvoir espérer quoi que ce soit.
Le résultat est éloquent: Justine Braisaz, la meilleure Tricolore, a terminé 19e (4 erreurs à la carabine), Célia Aymonier 28e (4), Julia Simon 31e (5) et Anaïs Bescond 52e (6). Un tableau d'ensemble bien sombre. Depuis la retraite de Marie Dorin en 2018, les Bleues font preuve de trop d'irrégularités et la relève a bien du mal à prendre le pouvoir.
La peur n'est pas l'amie du bon tireur
La déception est particulièrement grande du côté de Braisaz, victorieuse de l'Individuel à Ostersund en ouverture de la saison et qui avait l'occasion de rafler un premier petit globe de cristal à 23 ans. La biathlète des Saisies l'a finalement abandonné à la Suédoise Hanna Oeberg, 4e mardi. Selon Stéphane Bouthiaux, le patron du biathlon français, c'est une perte de confiance progressive à partir du mois de janvier qui a entraîné ses troupes dans cette spirale infernale.
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Justine Braisaz

Crédit: Getty Images

"Mis à part Anaïs Bescond à Pokljuka (deux podiums fin janvier en Coupe du monde, ndlr), la qualité de tir s'est dégradée doucement, a déclaré le technicien. Ce qui leur manque, ce n'est pas la technique mais quand elles arrivent au premier tir, elles ont peur et la peur n'est pas l'amie du bon tireur." L'hiver dernier, les Bleues étaient également en échec à la carabine, ce qui a poussé la Fédération française de ski à appeler à la rescousse Franck Badiou, vice-champion olympique de tir (1992 à Barcelone) et ancien entraîneur chez les hommes (2016-2018). Un changement qui tarde pour le moment à porter ses fruits.

"Choc psychologique"

"Deux coaches en deux ans, au niveau stabilité, ça n'est pas ce qu'il y a de mieux, a reconnu Stéphane Bouthiaux. L'an dernier, les résultats n'étaient tellement pas bons qu'on a décidé de changer, ça n'est pas meilleur cette année mais je pense qu'elles sont mieux armées. Il y a aussi peut-être pour certaines un mauvais apprentissage chez les jeunes qu'il est difficile de casser. Julia (Simon, ndlr) et Justine (Braisaz, ndlr) n'ont jamais bien shooté." Bouthiaux mise désormais sur "un choc psychologique" pour ne pas repartir de ces Championnats du monde la tête basse.
"Il faut qu'elles se parlent entre elles, qu'elles se motivent, a-t-il affirmé. Que celles qui ont des appréhensions n'hésitent pas à les exprimer, qu'elles aient toutes le même objectif. Je reste persuadé qu'on peut aller chercher quelque chose sur le relais". Julia Simon est aussi certaine que les Bleues sauront "redresser la barre" collectivement. "On pourra compter sur nous", a également indiqué Justine Braisaz. Troisièmes du relais à Oberhof le 11 janvier puis deuxièmes le 17 janvier à Ruhpolding en Coupe du monde, les Françaises ont peut-être gardé le meilleur pour les Mondiaux d'Anterselva.
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