MONDIAUX - Au pied du podium en sprint, Eric Perrot garde le sourire : "Ça reste une belle course"

ParPaul Citron

Mis à jour 10/02/2024 à 20:04 GMT+1

On attendait plutôt Quentin Fillon-Maillet, pourquoi pas Emilien Jacquelin ; mais c'est Eric Perrot qui a signé la meilleure performance tricolore, sur l'épreuve du sprint masculin à Nove Mesto ce samedi. Arrivé quatrième, le Français de 22 ans a préféré retenir sa belle prestation plutôt que sa place frustrante. "Avec des si, on est champion du monde à chaque course", s'est-il amusé.

Perrot : "Il en manquait un petit peu"

On était en droit d'attendre une déferlante venue du grand Nord. On l'a eue. Samedi à Nove Mesto, la Norvège a trusté les 3 premières places de l'épreuve masculine de sprint aux Mondiaux de biathlon. Dans l'ordre, ont coupé la ligne le plus vite Sturla Holm Laegreid, Johannes Boe, Vetle Christiansen : trois gourmands du circuit, en somme.

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Juste derrière eux, un Français. Mais point de Quentin Fillon-Maillet, qui avait du mal à cacher sa frustration à l'arrivée de la course, et point d'Emilien Jacquelin, qui s'est écroulé sur les skis dans la dernière boucle. C'est le petit dernier Eric Perrot qui s'est illustré en décrochant la quatrième place de l'épreuve, avec 28"9 secondes de retard sur Sturla Laegreid et environ 10 secondes sur le podium : son meilleur résultat de la saison en individuel.

Jacquelin : "La talonnette de mon ski était cassée dès le premier tour"

"C'était une belle course, a-t-il reconnu avec satisfaction au micro d'Eurosport après l'arrivée. J'y ai vraiment mis du coeur. J'avais de l'énergie, de l'envie. Il en manque un petit peu. Forcément avec une balle en plus, un dernier tour à peine plus fort, ça peut le faire, mais avec des "si", on est champion du monde à chaque course, a-t-il préféré relativiser. Il m'en manquait un peu, mais ça reste une belle course." A 22 ans, le natif de Bourg-Saint-Maurice a signé sa course de référence au plus haut niveau mondial, après son succès sur le relais mixte. Pas le temps d'être déçu.

Le problème, c'est que je rêve beaucoup

Le scénario avait pourtant de quoi donner une saveur aigre à cette jolie performance, puisque le Tricolore a manqué une balle sur son tir debout, là où les trois médaillés norvégiens ont signé un 5/5. Mais plutôt que de ruminer, Eric Perrot s'est projeté : "J'ai mis tout ce que j'avais en exigence. Il manquait un petit détail, je ne sais pas ce que c'est. Un petite visée, un petit truc... (...) Il manque un tout petit peu d'énergie encore, mais on n'est pas loin, et on va aller chercher ces petits détails demain (dimanche, ndlr)."

Ce dimanche, c'est la poursuite individuelle qui attend les biathlètes. Et tous ont compris que désormais, il faudra compter avec Eric Perrot pour jouer les premiers rôles. "Le problème, c'est que je rêve beaucoup, c'est-à-dire que j'ai beaucoup d'attentes aussi", a-t-il confié, sans jamais que son sourire ne se défasse. Le sourire d'un jeune homme qui sait bien où il va. Vers le haut.