Sprint de Nove Mesto | Les Bleues avaient des bombes aux pieds : "Les techniciens ont réussi le coup de l'année"
Mis à jour 10/02/2024 à 09:28 GMT+1
Il faudrait inventer le podium à quatre pour elles. Julia Simon, Justine Braisaz-Bouchet, Lou Jeanmonnot et Sophie Chauveau ont terminé, dans cet ordre, aux quatre premières places du sprint des Mondiaux de Nove Mesto, vendredi. Un quadruplé notamment dû à leur vitesse de déplacement. De quoi donner à ce jour de gloire français une teneur collective, en y incluant les responsables de la glisse.
Une course pour l'histoire. Du biathlon français ? Pas seulement. Vendredi à Nove Mesto, un quatuor tricolore s'est invité au sommet du sprint des Mondiaux, signant une razzia jamais vue en ce siècle, toutes nations confondues. Pour mettre la concurrence au pas, Julia Simon, Justine Braisaz-Bouchet, Lou Jeanmonnot et Sophie Chauveau ont brillé dans l'entièreté de leur sport, y compris sur le pas de tir (10/10 éclair pour Simon, 9/10 pour ses trois premières dauphines). Mais la dimension collective de leur domination a reposé sur une vitesse de déplacement impressionnante.
Braisaz-Bouchet a collé près de 30 secondes à la Slovène Anamarija Lampic (28"9), fondeuse en reconversion. Chauveau, Simon et Jeanmonnot ont suivi ainsi ordonnées, dans le classement des temps de ski. Jeanne Richard (21 ans, 15e avec son 8/10) s'est aussi glissée dans le Top 10, en la matière, nonobstant son gros dossard (78). L'Italienne Dorothea Wierer, loin du podium malgré un sans-faute face aux cibles (10e à 1'18"9 de Simon et 38 secondes de la boîte) s'est inclinée devant des Françaises "très fortes", qui "avaient aussi des très bons skis".
Je me sens en forme, vraiment, mais je pense que le matériel a aussi beaucoup compté
"Un grand merci aux techniciens. Il faut le souligner, a corroboré Justine Braisaz-Bouchet. Je me sens en forme, vraiment, mais je pense que le matériel a aussi beaucoup compté." Julia Simon, sur le même ton : "Quand les skis glissent comme aujourd'hui (vendredi), c'est la folie. Tout le monde a donné son 100%." Notre consultante Sandrine Bailly estime même que "les techniciens (français) ont réussi le coup de l'année", à la fois un des éléments déterminants du triomphe bleu-blanc-rouge et ce qui le rend encore plus enivrant pour tout un groupe : "Ce petit paramètre 'skis' les a aidées (…) C'est la cerise sur le gâteau."
C'est, aussi, la perspective de Mondiaux tonitruants pour la délégation française. Mercredi, la victoire lors du relais mixte inaugural avait déjà dessiné les contours d'un facteur glisse plutôt à l'avantage des Bleus. Vendredi a fait plus que confirmer cette tendance, certes fragile. En prime pour ces dames, la suite est intimement liée au coup de force asséné en fin d'après-midi. "On voit beaucoup de 9/10 et de 8/10 qui sont reléguées à plus d'une minute", note Braisaz-Bouchet. Ce retard sera répercuté au départ de la poursuite, dimanche, à partir de 14h30.
"On va se mettre à rêver, forcément, sourit Bailly. C'est rare de voir de tels écarts. D'habitude, en une minute, on a une vingtaine d'athlètes (contre cinq cette fois : les quatre Françaises et la Lettonne Baiba Bendika, +46"5, ndlr)." Notre experte ajoute cependant : "Je ne voudrais pas que cela banalise leurs performances. Il ne faut pas se dire, maintenant, que dès qu'elles feront 6e, ça ne sera pas bien. Il faut garder les pieds sur terre." En rappelant que les Bleues ne chausseront sans doute pas toujours des skis en feu, pour éviter toute "enflammade".
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