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Anaïs Chevalier-Bouchet, un retour bourré d'ambitions

Maxime Ducher

Mis à jour 03/12/2020 à 21:08 GMT+1

KONTIOLAHTI - De retour après un an d'absence suite à la naissance de son premier enfant, Anaïs Chevalier-Bouchet a débloqué, ce jeudi, le compteur de podiums de l'équipe de France. Ambitieuse, la championne est désormais boostée par sa fille pour revenir au plus haut niveau.

Anaïs Chevalier-Bouchet durant le sprint de Kontiolahti

Crédit: Getty Images

La période de réadaptation aura été plus courte que prévue. Après une année d’absence sur le circuit de la Coupe du monde, durant laquelle elle aura troqué la carabine pour le biberon, Anaïs Chevalier-Bouchet est de retour sur les pistes. Une situation peu évidente pour la nouvelle maman, qui doit désormais composer avec sa fille Emie et ses objectifs professionnels toujours ambitieux. A 27 ans, Anaïs Chevalier-Bouchet, quadruple médaillée mondiale, possède déjà quelques départs de Coupe du monde derrière elle. Mais de là à remonter sur le podium d’une épreuve seulement une semaine après avoir rechaussé les skis en compétition, la performance est à saluer. A Kontiolahti, la Dauphinoise a avoué s’être étonnée elle-même de sa deuxième place sur le sprint, devant de sérieuses concurrentes comme Marte Olsbu Roeiseland ou bien Dorothea Wierer pour ne citer qu’elles.

Je ne pensais pas être à ce niveau-là

Je suis moi-même la première surprise du niveau que j’ai sur les skis, a-t-elle confié après sa course au micro de La chaîne L’Equipe. Je ne vais pas le cacher, je ne pensais pas être à ce niveau-là et je ne me suis jamais fait autant plaisir sur les courses à gérer comme j’ai envie de faire, et pas à subir.
Sur les skis en effet, son sixième temps de glisse, à moins de 17 secondes de la référence Roeiseland, lui a permis d’emblée de se classer parmi les meilleures. Restait encore à “gérer”, comme elle le dit si bien, sur le pas de tir. Sans pression, la médaillée de bronze du sprint aux Mondiaux d’Hochfilzen en 2017 ne s’est posée aucune question, et a déroulé sa mécanique pour s’offrir son premier clean sheet de la saison (10/10).
Grâce à ce résultat, Anaïs Chevalier-Bouchet se retrouve à la deuxième place du classement général, à 41 points d’Hanna Oeberg. Une position qui fait écho à une phrase que la biathlète avait avancée avant même son retour sur les skis : “Je ne reviens pas en Coupe du monde pour faire trentième”. Ce jeudi, elle a fait deuxième et s‘est offert le droit d’espérer un scénario similaire dès dimanche sur la poursuite.
Je vais partir dans les meilleures, je pense que je serai stressée dimanche et que je ne rigolerai pas trop dans l’aire de départ. Il va falloir que je sois bien prête.” Après le sprint, la skieuse du Dauphiné a confié avoir ressenti un “petit coup de blues” avant sa course, du fait de la distance avec sa fille depuis une semaine. Tout en admettant qu’Emie jouait également un rôle de dynamiseur, pas étranger à son podium.

Anaïs Chevalier-Bouchet succède à Martin Fourcade

J’ai reçu des photos d’Emie juste avant la course et, de toute façon, [...] je suis au boulot. Je n’ai pas à me laisser déborder par autre chose, j’ai juste à bien faire mon job pour rentrer le soir et être satisfaite de ce que j’ai fait. Et là, c’est le cas ce soir.” Son job, Anaïs Chevalier-Bouchet l’a même fait mieux que ses homologues masculins.
Depuis Anaïs Bescond en 2016, jamais une membre de l’équipe féminine n’avait rapporté la première médaille de la saison du clan français. Le sort est désormais conjuré : "Ça fait plaisir (de débloquer le compteur des médailles). Pour une fois c’est une fille ! En général, c’est Martin, mais maintenant c’est Anaïs cette année.” Avec une motivation décuplée par sa “petite puce”, et les Jeux Olympiques de Pékin dans le viseur en 2022, la nouvelle leader de l’équipe de France a donné le ton.
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