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Coupe du monde - Kontiolahti : Cette fois, le doute est de mise pour les Bleus

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 29/11/2020 à 21:34 GMT+1

KONTIOLAHTI – Le week-end d’ouverture en Finlande, qui marquait la fin de l’ère Fourcade en équipe de France, a laissé les Bleus sur leur faim au niveau des résultats. Mais c’est surtout la manière, que ce soit au tir ou sur les skis, qui font émerger de sérieuses inquiétudes.

Quentin Fillon-Maillet, sur le sprint 10km de Kontiolahti en novembre 2020

Crédit: Getty Images

Si les Français s’étaient montrés globalement satisfaits et positifs samedi après l’individuel, le ton a un peu changé 24 heures après. Pourtant, comme la veille, l’équipe de France a placé deux hommes dans le top 10 (Fillon-Maillet 6e et Jacquelin 8e) mais, après une reprise où l’on pouvait trouver des “excuses” aux Tricolores, il est impossible de se satisfaire d’un tel résultat. Des Bleus absents du top 5 d’une épreuve de Coupe du monde, cela n’était plus arrivé depuis mars 2019 et la mass-start d’Olso Holmenkollen. Les attentes sont élevées, bien sûr, mais lorsqu’on annonce vouloir jouer le gros globe du général, il faut s’y attendre. Et force est de constater que les Bleus ne sont pas au rendez-vous pour le moment. Notamment Quentin Fillon-Maillet, conscient d’être lent sur les skis.
Je ne comprends pas trop...
Le Jurassien, bien qu’impeccable au tir, n’a jamais été dans le coup pour un podium, en raison d’un temps de ski très loin de ses habitudes. Sans qu’il n’y ait de raison particulière. “J’ai dû mal à faire le bilan, à savoir ce qu’il se passe mal sur les skis, avouait-t-il sur la chaine L’Equipe. J’ai eu des difficultés en début de course, j’avais l’impression que les skis ne glissaient pas bien. Je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé. D’habitude, c’était mon point fort, mais là, je ne comprends pas trop...” L’entraineur de l’équipe Vincent Vittoz peinait lui aussi à trouver des explications à sa contre-performance. “Quentin est un petit peu en dessous de ce qu’on espérait, explique-t-il. Il manque quelques petits réglages. Quentin a beaucoup de volonté, peut-être qu’il a une petite tendance à en rajouter”.
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Le monstre Boe est bien au rendez-vous : son succès sur le sprint en vidéo

Quinzième et dix-septième de ce week-end finlandais, Simon Desthieux s’inquiétait aussi de ses performances sur les skis. “Je me pose un peu des questions, témoigne le Bugiste. J’ai dû mal à expliquer certains trucs à chaud. Être à une minute de Johannes Boe sur les skis, ça fait beaucoup”. Emilien Jacquelin, lui, y parvient. Au contraire du tir. Dans les meilleurs sur les skis, le champion du monde de poursuite a tout perdu sur le tir debout. Lui qui était largement dans la course pour le podium avant de craquer à deux reprises, bien trop pour espérer jouer les premiers rôles sur ce sprint de Kontiolahti.
"Mes deux erreurs coûtent très chères, je suis frustré, expliquait le Grenoblois. Sur mon tir debout, je me suis installé, j’ai fait attention à ma technique. J’étais plus concentré sur la manière que sur le fait de faire basculer les palettes. Deux fautes de suite… J’aurais dû me reprendre”. Un oubli qui coûte déjà cher dans la course au classement général, objectif déjà compromis des deux hommes et de l’équipe de France en général. Après deux épreuves simplement, Johannes Boe compte déjà 33 points d’avance sur Fillon-Maillet (4e) et 48 sur Jacquelin (8e). Loin d’être négligeable.
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Quentin Fillon-Maillet sur le pas de tir, sur l'individuel de Kontiolahti

Crédit: Getty Images

Un peu loin mais on garde nos objectifs
Pour autant, malgré des doutes logiques, l’équipe de France ne veut pas s’affoler de cette entame de saison hésitante. La saison est longue et l’entraineur des Bleus ne voit pas de raison de changer les objectifs tricolores. “Il faut que l’on laisse venir les courses, on est resté chez nous pour la préparation, en altitude, et il faut s’adapter, assure Vincent Vittoz. On fera le bilan à la fin de la période. Après on est un peu loin mais on garde nos objectifs de victoires et de podiums. On va profiter de ces quelques jours pour se remobiliser pour les prochaines échéances”. Au moins, il n’y aura pas besoin de s’adapter puisque les prochaines épreuves auront encore lieu à Kontiolahti. Cette fois, les Français n’auront plus d’excuse derrière laquelle se réfugier. Et la réaction devra être obligatoire. Sous peine, déjà, de dire adieu aux rêves de gros globe.
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