Östersund - Relais dames - "Il faut encore un peu décrasser la machine" : Les Bleues en avaient envie… et besoin
Publié 29/11/2025 à 17:12 GMT+1
Et d'une ! Les filles du biathlon ont parfaitement démarré leur campagne hivernale en s'imposant dans le relais à Östersund, samedi, devant l'Italie. Le tout sans livrer la course parfaite dont elles sont capables. Mais largement suffisant pour dominer la concurrence. De très bon augure pour la suite, donc, pour Lou Jeanmonnot et ses camarades.
Les Bleues déjà au diapason : le résumé de leur victoire
Video credit: Eurosport
La victoire. Avec elles, on ne s'attend à rien d'autre qu'à ça. C'est oublier un peu vite que la saison dernière, l'équipe de France féminine avait dû attendre les Championnats du monde pour goûter à la gagne, avant de s'imposer à nouveau lors de la dernière épreuve de la saison. Mais elles n'avaient remporté aucun des quatre premiers relais. Cette fois, elles ont mis dans le mille d'entrée, à Östersund. Pour les deux jeunes, Jeanne Richard et Océane Michelon, comme pour les taulières Justine Braisaz-Bouchet et Lou Jeanmonnot, l'entame idéale pour cet hiver si important. Une façon de marquer leur territoire face à la concurrence, aussi, et surtout de se libérer.
"C'est toujours difficile, un début de saison, rappelle Lou Jeanmonnot, qui a clôturé le quatuor bleu. Vous ne savez jamais exactement où vous en êtes. Débuter de cette façon, c'est le meilleur moyen de gagner de la confiance, ça enlève beaucoup de pression." "Les premières courses, que ce soit un relais ou un autre format, c'est toujours particulier, confirme Justine Braisaz. On n'a pas couru depuis huit mois, le stress est vraiment à son apogée. L'enjeu, l'environnement, le contexte, tout ça m'oppresse les poumons, j'ai les mains qui tremblent." In fine, elle assure toutefois avoir "pris beaucoup de plaisir, une fois le relais lancé".
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Braisaz-Bouchet : "Je me suis challengée"
Video credit: Eurosport
L'intersaison est longue en biathlon. Depuis le mois de mars et la fin de la précédente saison, une phase d'attente assez interminable débute. Mais ce ne sont des mois de vacances Plutôt une période ingrate, quand bien même elle est indispensable. Ce 29 novembre était aussi une récompense. "Ça fait du bien d'arrêter de travailler… je ne dirais pas pour rien, mais dans le sens où on empile des heures à se faire mal, explique Lou Jeanmonnot. Aujourd'hui, il s'agissait de récolter enfin les fruits du travail qu'on a fait cet été".
Des erreurs de précipitation
Tout n'a pas été parfait, elles n'ont pas écrasé la course d'un bout à l'autre, et la première partie a été un peu délicate, surtout pour Océane Michelon, un peu en difficulté au tir. Mais cette dernière a su éviter le pire. Un relais se gagne aussi, et surtout, là où il pourrait se perdre : sur les temps faibles. "Je n'avais pas le droit d'aller sur l'anneau de péna, et ça a fonctionné. C'est ma petite victoire du jour", se satisfait la Chambérienne. Elle aussi est contente d'avoir pu relâcher la pression. "L'entame de saison, ça secoue, rigole-t-elle. On est excitée, mais aussi un peu stressée. D'autant que moi, je n'avais jamais mis les pieds à Östersund, j'ai aussi besoin de prendre mes repères."
Globalement, les Bleues peuvent être satisfaites de leur gestion des opérations du jour. Leur force collective et leur homogénéité ont fini par faire la différence. "Aujourd'hui, il y a eu un gros travail collectif, juge Justine Braisaz-Bouchet. C'était serré jusqu'au relais numéro 3, beaucoup d'équipes pouvaient jouer le podium. Je pense que c'était une course très excitante à regarder." Un peu de précipitation au tir pour certaines, donc. Océane Michelon, on l'a vu, mais aussi Lou Jeanmonnot. "Sur mon debout, je rate à droite à chaque fois, c'est de la précipitation, j'étais un peu trop pressée de lâcher la première. Ce sont des erreurs de précipitation, oui, mais il ne faudra pas les reproduire la semaine prochaine", juge-t-elle.
Certains temps de ski pouvaient aussi être attendue un peu plus performants pour d'autres, comme Justine Braisaz-Bouchet, mais après tout, ce n'est pas plus mal, puisque cela offre la preuve que ces Bleues n'ont pas besoin d'être totalement impériales pour imposer leur supériorité. "Il faut encore un peu décrasser la machine", estime Océane Michelon. L'hiver sera riche, avec en point d'orgue les Jeux Olympiques en février. La gestion des organismes et des pics de forme sera prépondérante. Ce n'est que le tout début de l'aventure. Mais elle commence bien.
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Jeammonot : "Les collègues ont fait du bon boulot"
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