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Les belles Bleues

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ParEurosport

Publié 23/02/2006 à 17:00 GMT+1

Ces messieurs avaient montré l'exemple, ces dames l'ont joliment suivi. Delphyne Peretto, Florence Baverel, Sylvie Becaert et Sandrine Bailly ont obtenu la médaille de bronze lors du relais féminin. C'est la neuvième médaille pour la délégation tricolore,

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Crédit: Eurosport

Ils ont vraiment le goût et le sens du suspens. Lors du relais masculin, Raphaël Poirée avait arraché le bronze pour six centimètres, lors d'un sprint de feu. Pour un même résultat, Sandrine Bailly n'a certes pas eu à trembler autant. Elle a même eu le temps de prendre un petit drapeau français pour profiter pleinement de sa dernière ligne droite. Mais à sa manière, elle aussi a dû renverser une situation qui semblait fortement compromis après le tout dernier tir.
Opposée à la Biélorusse Olena Zubrilova, pendant que la Russie tenait déjà l'or et l'Allemagne l'argent, dans la quête d'une médaille de bronze, Bailly débarquait sur le pas de tir à l'instant même où Zubrilova déclenchait sa première balle. Sans faute pour elle. Ça sentait pas bon le chocolat.... Mais la Tricolore, souvent si fragile au tir, surtout quand elle est sur ses deux pieds, choisissait son moment pour lâcher cinq balles en une vitesse record. A la sortie, seulement 13 secondes à combler. Le coup restait jouable.
Incroyable scenario
Mais personne n'imaginait alors que la lauréate de la dernière Coupe du monde en mettrait que quelques hectomètres pour avaler puis dépose une Zubrilova au bout du rouleau. Incroyable scenario, un de plus pour le biathlon français, qui ne sait aller chercher ses médailles et ses victoires qu'au bout de l'effort et de l'émotion. Tant mieux. Avec désormais quatre breloques en poche, deux en or et deux en bronze, le bilan de l'équipe de France devient plus que présentable. Il pourrait devenir exceptionnel si les deux courses en ligne décidaient de tourner au grand bleu.
L'affaire s'était pourtant bien mal engagée jeudi à San Sicario. Première relayeuse, Delphyne Peretto piocha à deux reprises, avant de coincer sur les skis. Sans doute a-t-elle voulu trop bien faire. A se coller trop de pression soi-même, on passe à côté. Peretto avait pour mission de virer avec moins d'une minute de retard sur la tête. Il y avait 15 secondes de trop. Lorsque Florence Baverel s'élança en 12e position, le podium semblait loin.
Super Baverel
Heureusement, la championne olympique de sprint, comme souvent fiable au tir et déchainée sur les skis comme le jour de son sacre, allait remettre le relais tricolore dans le bon sens, en virant en cinquième position, à 1'46" des Russes, mais à seulement 38 secondes des Norvégiennes, alors troisièmes. Sylvie Becaert remplissait à son tour largement son contrat, grignotant une place de plus. Lorsque Sandrine Bailly prit la main, 27 secondes la séparaient d'Olena Zubrilova, la Norvègienne Andreasen ayant explosé sur le pas de tir.
Beaucoup plus rapide sur les skis, Bailly faillit tout perdre au tir couché (deux pioches). La suite fut plus heureuse. A l'instar de Raphaël Poirée, elle sauve ainsi des Jeux jusque là bien mal embarqués. Le relais tricolore n'a en tout cas aucun regret à nourrir. Comme prévu, les deux premières places étaient inaccessibles. La Russie et l'Allemagne étaient largement au-dessus du lot. Plus précises au tir (seulement deux pioches au total), les Russes sont logiquement sacrées.
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