Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Boxe/Coq : Nordine Oubaali perd son titre, face à un Nonito Donaire en mode Yoda

ParAFP

Mis à jour 30/05/2021 à 09:24 GMT+2

Le Français Nordine Oubaali a cédé sa ceinture WBC des poids coqs au Philippin Nonito Donaire, grand nom des petites catégories, qui l'a battu par K.O. au 4e round, samedi à Carson. Oubaali, qui concède à 34 ans sa première défaite en 18 combats, n'a rien pu faire face à Donaire, qui a été champion dans quatre catégories différentes (poids mouches, coqs, super-coqs et plumes).

Nonito Donaire et Nordine Oubaali

Crédit: Getty Images

La marche était trop haute pour Nordine Oubaali : le Français a pris une leçon de boxe face au Philippin Nonito Donaire, grand nom des petites catégories, qui l'a battu par K.O. au 4e round, pour lui ravir sa ceinture WBC des coqs samedi. Sur le ring en plein air de Carson, Oubaali, qui concède à 34 ans sa première défaite en 18 combats, n'a rien pu faire face à Donaire. Ce dernier, qui a été jusqu'à présent champion du monde dans quatre catégories différentes (poids mouches, coqs, super-coqs et plumes), récupère un titre dont il a déjà été en possession en 2011.
Et de quelle manière! Après deux premières reprises durant lesquelles Oubaali s'est montré le plus agressif, parvenant a placer plusieurs fois son crochet du gauche, Donaire a, comme à son habitude, pris le temps de lire la boxe de son adversaire et a accéléré au 3e round. Il a d'abord contré d'un jab du droit le Français qui a répondu du tac au tac, mais s'est retrouvé les deux genoux au sol après un crochet du gauche reçu à la tempe. Compté, mais pas encore sonné, Oubaali a ensuite vécu l'enfer quand le Philippin s'est jeté sur lui.

"Ça va me faire grandir"

Un terrible uppercut du gauche à quelques nano-secondes du coup de cloche l'a foudroyé. Tombé la tête en avant, sans que ses bras privés de force n'amortissent sa chute, il aurait pu ne pas s'en relever. Il y est parvenu, tout chancelant, et l'arbitre a voulu donner sa chance au champion en titre.
Le 4e round fut fatal: même si Oubaali est parvenu à placer à l'orgueil quelques coups qui ont fait mal à son adversaire, au lieu de peut-être se rasséréner en temporisant, Donaire en a profité pour encore le contrer d'une grosse droite à la tempe et d'un terrible uppercut qui a envoyé le Français définitivement au tapis.
Assis, tête basse, hagard, il a fallu que le camp de Donaire, tout près, amène le tabouret du Philippin, pour que le médecin assoie le Lensois dessus afin qu'il puisse recouvrer ses esprits. "Le premier coup à la tempe, je ne l'ai pas vu venir. Et en boxe, tout peut arriver, je l'apprends à mes dépens... C'est un combat qui va me faire grandir", a commenté Oubaali à l'AFP après coup.
Sous les vivats d'un public parsemé mais tout à sa gloire, Donaire a pu exulter en entendant des "The King is back" (le roi est de retour) surgir, comme lui même l'avait promis cette semaine. Déjà promis à entrer dans le Panthéon de la boxe, lui qui a été, entre 2007 et 2019, champion du monde des poids mouches (IBF), coqs (WBC, WBO), super-coqs (IBF, WBO) et plumes (WBA), Donaire compte désormais 41 victoires (6 défaites).

"Fort, je suis"

A nouveau propriétaire à 38 ans de la ceinture WBC des coqs, dix ans après l'avoir remportée une première fois, il a prouvé que sa fraîcheur, sa tonicité et son punch restaient intacts, après 18 mois sans boxer à cause de la pandémie de Covid-19. Coronavirus qu'il a contracté en décembre dernier. Aux journalistes impressionnés par sa performance, il a répondu: "l'âge, c'est dans la tête, je me sens bien, je suis inarrêtable". "On m'appelle Yoda (car) 'fort, je suis'", a-t-il ajouté, empruntant la façon de parler du personnage de la saga "Star Wars".
Donaire s'est ainsi ouvert la voie à une revanche avec le Japonais Naoya Inoue, N.1 de la catégorie et détenteur des ceintures WBA et IBF, qui l'avait battu fin 2019 dans ce qui avait été considéré par beaucoup de spécialistes du noble art comme un des combats de l'année.
Cette réunification des titres, Oubaali en rêvait. Il s'en était fait un objectif suprême, lui qui avait jusqu'ici relevé tous ses défis, à commencer par la conquête de sa ceinture à Las Vegas contre l'Américain Rau'shee Warren en janvier 2019. Titre qu'il avait conservé contre le Philippin Arthur Villanueva à Nur-Sultan, puis contre le Japonais Takuma Inoue à Saitama. Cette fois, la montagne était trop haute, son courage n'a pas suffi. Mais comme l'a bien dit le sage Donaire, solidaire à son endroit: "perdre ne veut pas dire que tout s'arrête".
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité