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Le Français Bakary Samaké (18 ans) bat Pablo Mendoza en super welter, sur décision unanime

Simon Farvacque

Mis à jour 25/03/2022 à 04:05 GMT+1

BOXE - Le strass et les paillettes du Grand Hôtel, un chanteur réputé pour l'accompagner : Bakary Samaké devait assurer. Le jeune boxeur français (18 ans) l'a fait jeudi soir, pour son premier combat à Paris. Il a battu Pablo Mendoza aux points. "Au fur et à mesure du temps, les K.-O. vont venir", a-t-il déclaré à l'issue de sa huitième victoire en huit combats professionnels, fier d'avoir "géré".

Samaké : "J'aurais pu l'éteindre facilement"

Une première en grande pompe. Bakary Samaké découvrait les honneurs de la capitale, jeudi soir au Grand Hôtel (Paris). Tête d’affiche d’un gala organisé par Prestige Fight, le jeune boxeur français (18 ans - catégorie super welter) ne devait pas se manquer. Il a été à la hauteur des attentes qu’il suscite, sans pour autant obtenir un succès éclatant.
Parti au Luxembourg pour pouvoir passer professionnel avant sa majorité, Samaké n’a pas failli à son image d’étoile montante du noble art, dans un cadre luxueux. Il s’est imposé au bout de huit rounds de 3 minutes, sur décision unanime, face à Pablo Mendoza (Nicaragua - 31 ans), décrochant sa huitième victoire en autant de combats en pro.
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Parti au Luxembourg pour passer pro : Bakary Samaké, 18 ans et déjà un phénomène

"Le petit est très bien préparé"

Quelques minutes avant l’heure de vérité, la sérénité était palpable au sein de son équipe, notamment chez son père et coach, ancien boxeur : "Chez nous, c’est une passion, c’est de père en fils (…) Le petit est très bien préparé, on a confiance, même si on a toujours une pression avant de boxer." Pression qui risquait d’être décuplée par le prestigieux lieu où se tenait le show.
"C’est un cadre magnifique mais que ce soit lui ou toute l’équipe, il va falloir qu’on s’habitude à ce genre de chose, a quant à lui considéré le préparateur physique de Bakary Samaké, à une heure du début des hostilités. Plus on va monter, plus les cadres seront magnifiques (…) On sait jusqu’où on veut aller. On a une mission."
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Bakary Samaké qui s'entraîne, au sac de frappes

Crédit: Other Agency

Vegedream à ses côtés

Entré sur la célèbre ode à l’équipe de France de football 2018 de Vegedream - chanteur présent à ses côtés -, Samaké a entamé le combat de manière offensive, mais sans faire mouche sur la majorité de ses coups. Dès le deuxième round, son adversaire a été plus entreprenant et le Français s’est mieux exprimé, plaçant quelques contres.
Jusqu’à la moitié de ce duel, et malgré plusieurs bons enchaînements, Samaké a peiné à matérialiser son emprise physique, pourtant manifeste. En frappant Mendoza de façon nette par deux fois lors du cinquième round, d’un crochet d’abord puis d’un uppercut peu avant le gong, il a pris un ascendant certain.
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Le Grand Hôtel en configuration boxe

Crédit: Eurosport

Opportunités manquées d’écourter le combat

A partir de là, celui qui a fait ses gammes à Noisy-le-Grand a eu, au moins, une opportunité de conclure, à chaque reprise. Il n’y est pas parvenu. Lors du sixième round, le Nicaraguayen a donné l’impression d’être groggy, perdant quasiment l’équilibre en encaissant un choc. Samaké n’a pas réussi à en profiter mais, lui, n’a jamais vacillé.
Le favori était un cran au-dessus et cela s’est vu. "J’ai mené le combat de A à Z, il ne m’a pas mené un seul round. J’ai géré, je suis fier de ma prestation", a-t-il déclaré, tout juste désigné vainqueur et peu marqué par l’effort.

"Je pouvais l’éteindre comme je voulais"

Reste peut-être l’amertume de ne pas avoir asséné de K.-O. ? "Franchement, non !", répond-il, après avoir cependant évoqué ce bémol spontanément : "J’aurais pu l’éteindre facilement, c’est juste un petit manque d’expérience, au fur et à mesure du temps, les K.-O. vont venir (il en a signé quatre, sur ses huit succès, NDLR)."
"Je pouvais l’éteindre comme je voulais, répète-t-il. C’est juste une question d’habitude… le stress, un peu. Je veux tellement bien faire que je n’arrive pas encore à me lâcher. Je ne suis pas à encore à mon prime. Cela va venir." Quelques attaques imprécises, une garde à affiner… il va vite se projeter sur ce qu’il doit améliorer.
Il faut des moyens, parce que quelqu’un de bien classé ne va pas se déplacer pour 2000 ou 3000 euros
"Le combat a été filmé, on va l’analyser avec mon coach. Je n’ai pas fait beaucoup d’erreurs… mais une erreur ça coûte cher, et je vais progressivement combattre des adversaires d’un niveau plus élevé", conclut-il, tombeur d’un boxeur au bilan équilibré depuis ce revers (10 victoires - 10 défaites).
"En France, c’est difficile, il n’y a pas beaucoup de licenciés, dès que tu atteins un certain niveau, on ne veut pas forcément boxer contre toi, raconte le père de Bakary Samaké. (…) Il faut des moyens, parce que quelqu’un de bien classé ne va pas se déplacer pour 2000 ou 3000 euros."
En décembre dernier, Bakary Samaké nous confiait son objectif d’être champion du monde "d’ici quatre ou cinq ans". Il avait l’occasion de faire un petit pas dans la bonne direction ce jeudi. Il l’a fait, et il lui reste un long chemin à parcourir.
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Bakary Samaké en action à l'entraînement

Crédit: Other Agency

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