Jeux Pékin 2022 - Curling : Au son des cornemuses, les Chinois mettent l'ambiance dans le "Cube de glace"

Des kilts, "Scotland the brave" et de la cornemuse, six musiciens chinois mettent l'Ecosse à l'honneur durant les Jeux olympiques de Pékin en faisant résonner l'instrument typique écossais avant chaque rencontre de curling, sport apparu au sein de la nation britannique.

C'est un peu comme s'il était né à Aberdeen ou Dundee, dans le nord-est de l'Ecosse. Au coeur du "Cube de glace" de Pékin, Zhang Ali affiche fièrement son kilt et réchauffe l'atmosphère au son de sa cornemuse avant la rencontre de tour préliminaire entre le Canada et la Chine mercredi. A ses côtés, cinq autres compatriotes, vêtus du même costume. Ils viennent d'interpréter "Scotland the brave", un des hymnes officieux écossais. Zhang Ali était loin de se douter qu'en 2022, vêtu de son kilt, il animerait en musique les rencontres de curling aux Jeux d'hiver.

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Le comité d'organisation des Jeux nous a contactés en octobre dernier" , détaille t-il à l'AFP.

Ce publiciste pékinois, d'une quarantaine d'années, est un amoureux de l'Ecosse où est né le curling au courant du XVIe siècle. Le pays justement ne participe pas aux Jeux sous son propre drapeau, mais sous celui de la Grande-Bretagne, qualifiée aussi bien chez les hommes que chez les femmes pour les demi-finales à Pékin. Son dernier sacre olympique remonte cependant à 1924 pour l'équipe masculine, 2002 pour l'équipe féminine.

Si une majorité des joueurs britanniques présents à Pékin sont originaires d'Ecosse, Zhang Ali lui ne s'est jamais rendu sur place. Ce qui ne l'empêche pas d'amener un peu de ce pays de coeur chez lui, grâce à la cornemuse, qu'il a découvert il y a huit ans. "J'ai vraiment aimé le son et j'ai commencé à chercher un moyen d'apprendre à jouer sur internet" explique t-il. Il tombe alors sur un homme d'affaires chinois, Jia Xin, qui vit entre l'Afrique du Sud et la Chine et enseigne l'instrument.

Lorsque ce dernier rentre chez lui pour affaires, il en profite alors pour donner des cours à une quinzaine d'élèves dont Zhang Ali ou encore Chao Luomeng. Celui-ci, Pékinois et quadragénaire lui aussi, a déjà fait le voyage en Ecosse. Passionné de culture britannique, il a même donné avec son groupe de rock des concerts à Glasgow. Avant de se tourner également vers la cornemuse.

"Nous venons tous de régions différentes de Chine", commente t-il.

"Parfois, on a aussi été appelés par l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Pékin pour animer des réceptions", ajoute de son côté Zhang Ali.

Jia Xin, lui, est sans doute fier de voir ses élèves mettre en pratique son apprentissage aux Jeux olympiques. Ce devrait être aussi le cas, loin de la Chine, de nombreux Ecossais.