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Baugé ne pense qu'à ça

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/07/2012 à 17:15 GMT+2

Grégory Baugé a accueilli son titre mondial avec une joie très sage et mesurée samedi à Melbourne. Oui, il est satisfait. Mais il ne perd pas de vue que c'est à Londres, aux Jeux, qu'il importera d'être le roi de la vitesse. Au vu de sa domination australienne, il a tout pour l'être.

2012 Mondiaux Piste Gregory Bauge

Crédit: Reuters

"Juste content". Pas heureux. Nuance. Grégory Baugé n'a pas vraiment exulté après son titre de champion du monde samedi à Melbourne. Le troisième de sa carrière. La force de l'habitude, sans doute. "Ce n'est pas mon premier titre", rappelle-t-il. Mais il y a autre chose. Ces Championnats du monde, dans son esprit, ne constituent rien d'autre qu'une marche vers les Jeux Olympiques. Il fallait la gravir et c'est fait. Mais l'objectif, c'est le haut de l'escalier, là-bas, à Londres. "Ce n'est pas l'objectif de l'année. Comme je l'ai toujours dit, en 2012, c'est quand même les Jeux Olympiques qui sont les plus importants", a-t-il martelé après sa victoire.
Certes. Mais on avait imaginé qu'après la perte sur tapis vert de son titre mondial 2011, il nourrirait un certain sentiment de revanche. Il n'en est rien. Baugé a tourné la page. Il a eu d'autres soucis que sa suspension. Mais il a réussi à tout évacuer. "C'est un tout, explique le Guadeloupéen. Cela n'a pas été facile, avec cette histoire, ma blessure, un décès dans la famille. C'est un mélange. Quand vous croyez que c'est fini, il y a une couche qui retombe. Ca fait du bruit comme jamais. Ca perturbe, surtout l'entourage, qui se pose des questions." Mais lui continue d'avancer, inexorablement, vers son horizon. " Je suis fort, dit-il. D'autres auraient peut-être baissé les bras. Ce n'est pas le cas. Je suis un grand battant.Ceux qui me connaissent savent que je réponds présent."
"Je ne me fixe pas sur mes adversaires"
Ses adversaires aussi, le savent. Personne n'a pu le titiller tout au long du tournoi. Pas même Jason Kenny en finale. Certes, le Britannique a failli piéger Baugé dans la seconde manche en lançant le sprint dès le départ. Mais cette attitude sonne comme un aveu. En agissant de la sorte, Kenny a admis qu'il ne se sentait pas apte à battre le Français en homme à homme, dans un sprint classique. Si Baugé a un regret, c'est d'avoir du compter sur la disqualification de son adversaire, sorti de sa ligne dans le dernier virage, pour gagner cette seconde manche. "Je suis un peu amer, confie l'élève de Florian Rousseau, parce que je pense que j'aurais pu gagner la seconde manche."
Après une telle démonstration de force, difficile d'imaginer autre chose que l'or pour lui à Londres. La concurrence a forcément pris un coup sur la tête. Mais Baugé, lui, ne raisonne pas de la sorte. La concurrence, il ne s'en occupe pas. "En fait, je ne me dis rien. Je me prépare à repartir dans quelques semaines à l'entraînement, je ne me fixe pas sur mes adversaires. A partir du moment où je m'entraîne sérieusement, que je récupère bien, que le travail est bien fait, il n'y a pas de raison que cela ne fonctionne pas." C'est la force de ceux qui ont les clés. S'il est lui-même, Baugé gagnera. Il le sait.
Grégory Baugé ira donc à Londres en chercheur d'or pour le dernier défi de sa carrière. A la régulière, personne ne l'a battu dans les Championnats du monde depuis 2008. Il a remporté les quatre éditions situées entre Pékin et Londres. Même si le titre 2011 est revenu à Kenny après la suspension rétroactive du Français, sportivement parlant, la suprématie de celui-ci a été ininterrompue. "Il y a encore du travail, mais je serai là à Londres", a-t-il promis pour finir. Quelqu'un en doute encore?
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