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Mondiaux de cyclisme sur piste – Favorite et tenante du titre, Mathilde Gros est passée à côté en vitesse individuelle

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 08/08/2023 à 19:19 GMT+2

Le bilan de ces Mondiaux de cyclisme sur piste pour Mathilde Gros est maussade. Impuissante en vitesse par équipes et en finale du keirin, la Provençale a pris la porte dès les quarts de la vitesse individuelle, dont elle était tenante du titre. Un revers significatif pour la pistarde, qui n’a pas voulu épiloguer sur sa déconvenue, préférant se projeter sur l’échéance olympique de Paris 2024.

Gros n'a pas réussi à tromper la vigilance de Friedrich : son élimination en vidéo

Un an après l’euphorie à domicile, Mathilde Gros vit des Mondiaux compliqués de l’autre côté de la Manche, à Glasgow (Ecosse). La Française, fanny sur le keirin et en vitesse par équipes, espérait terminer sur une bonne note ses championnats, sur sa discipline phare. Passée in extremis en quarts de finale, la Provençale (24 ans) n’a cette fois rien pu faire face à l’Allemande Lea Sophie Friedrich dans le tournoi de la vitesse individuelle.
Championne du monde en titre, Gros tombe de haut à un an de l’échéance Paris 2024. Une immense déception, forcément. "Je suis déçue car je voulais aller dans le carré final, explique-t-elle après la course. Malheureusement, c’est comme ça. Il va falloir regarder les vidéos et voir ce qui n’a pas marché." A priori beaucoup de choses, puisque l’Allemande n’a pas tremblé pour écarter la Française au bout de seulement deux manches.
Nous ne sommes pas invincibles
Une confrontation déséquilibrée aux antipodes de leur duel à Saint-Quentin-en-Yvelines, remporté en finale par la Française. "L’année dernière, c’était à domicile, ça galvanise, tempère la championne du monde 2022. Quand on voit les Britanniques à domicile, ils sont bons. Il va falloir se remobiliser et travailler d’arrache-pied. Ça nous permet aussi de ne pas oublier que nous ne sommes pas invincibles."
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Mathilde Gros aux Mondiaux de cyclisme sur piste à Glasgow (2023)

Crédit: Getty Images

Sans ressort en finale du keirin (dernière), incapable de passer en deuxième épaisseur face à Friedrich, Gros a pu constater ses manques à un an des Jeux. La native de Lens ne s’affole pas et avance même des causes potentielles à ce coup de mou. "J’ai eu des petits pépins physiques, de santé juste avant (les Mondiaux, ndlr), avoue-t-elle après son élimination. Il y a eu des erreurs techniques, et aussi de la pression parce que c’était le premier Championnat du monde que je faisais en tant que favorite. Et le niveau augmente aussi : chez les femmes, aucune n’écrase le tournoi, c’est très dense."
A Paris, on leur montrera qu’on est chez nous
Vainqueure de la dernière UCI Champions League en sprint, avec quatre victoires à la clé, Gros semblait pourtant enfin suivre la trajectoire promise par ses débuts fracassants (championne du monde juniors). A voir si cet échec n’est qu’un écueil sur la route, comme le suggère la pistarde tricolore. "Je ne suis pas morte, rappelle-t-elle, philosophe. Parfois on gagne, parfois on apprend. Et là, grâce à ces Mondiaux, on apprend. Ce n’est pas pour ça qu’on arrivera aux Jeux avec la boule au ventre comparé aux autres."
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Gros conclut en beauté : son ultime sprint gagnant

Favorite ou non, Gros a prouvé qu'elle sait se transcender devant le public tricolore. Mais le bilan famélique de Glasgow n'invite pas à un optimisme des plus prononcés. Entraîneur des Bleues, Grégory Baugé a du travail, et tentera d’activer d'autres leviers pour remettre en selle la Provençale, qui ne s’est pas privée de lancer un message à la concurrence : "Si les autres nous oublient un peu, tant mieux. Comme ça à Paris, on leur montrera qu’on est chez nous."
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